Quels romans de science-fiction postapocalyptique ont été écrits par des femmes avant 2000 ?

Bonjour

Même si elles ne sont pas très nombreuses avant 2000, on trouve néanmoins des autrices ayant publié dans le genre en Belgique, France et au Québec :

Les Dieux verts / Nathalie Henneberg (1961)

Après un grand cataclysme survenu dans un passé lointain, la Terre abrite un empire humain au bord de l'extinction. Les plantes intelligentes, véritables souveraines de cette nouvelle ère appelée "l'ère Émeraude", règnent désormais en maîtresses sur ce monde. L'humanité, autrefois dominante, est maintenant totalement déclinante et sur le point de disparaître après avoir ravagé la planète par les guerres, la pollution et la surexploitation de la nature.

Trilogie du Losange / Françoise d’Eaubonne (1975)

Écrivaine, militante écoféministe et pionnière du genre, Françoise d’Eaubonne imagine dans ce roman la révolte des femmes contre un monde patriarcal et industriel ayant conduit à la destruction de la planète. Ce texte fondateur de la science-fiction écoféministe française décrit un monde où les survivantes organisent leur propre société sur les ruines du monde des hommes.

Le Silence de la cité / Élisabeth Vonarburg (1981)

Ce classique québécois décrit une Terre détruite par des catastrophes écologiques, où les survivants se réfugient dans une cité souterraine dirigée par des savants et des robots. L’héroïne, Éliane, découvre peu à peu que ce refuge technologique cache une domination étouffante sur les générations futures. L’œuvre anticipe de plusieurs décennies les débats sur l’intelligence artificielle, le genre et l’écologie.

Chroniques du pays des mères / Élisabeth Vonarburg (1992)

Suite spirituelle du Silence de la cité, ce roman se déroule des siècles après un cataclysme qui a quasiment fait disparaître les hommes. Dans cette société gynocentrique, Lisbeï, jeune femme promise à hériter du pouvoir des Mères, découvre qu’elle est stérile et entreprend de percer les secrets du passé. L'autrice y crée un univers profondément original, mêlant mythologie, biologie et réflexion sur la société et la reproduction.

Moi qui n’ai pas connu les hommes / Jacqueline Harpman (1995)

Ce roman belge suit une jeune femme qui n’a jamais connu le monde avant la catastrophe. Enfermée depuis l’enfance avec 39 autres femmes dans une cage souterraine, elle est soudain libérée dans un paysage désertique, sans trace de civilisation ni d’explication sur ce désastre. Par son écriture sobre et introspective, Harpman interroge la condition humaine, la mémoire et la survie dans un univers dépouillé de sens.

Pour aller plus loin :

NooSFere

Autrices de science-fiction d'expression française (BnF)

Les femmes dans la SF française