Quelles furent les déclarations de Marie Adelaïde Deraismes sur la laïcité ?
Question d'origine :
Bonjour,
J'aimerais connaitre les déclarations de Marie Adelaïde Deraismes , fondatrice de l'ordre maçonnique le Droit Humain, sur la laïcité.
Merci pour votre réponse.
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Réponse du Guichet
Associant démocratie, liberté, laïcité et égalité hommes-femmes, Marie Adelaïde Deraismes dite Maria Deraismes (1828-1894) demeure emblématique du féminisme républicain du XIXe siècle. Grande oratrice, libre-penseuse, fondatrice de la Grande Loge symbolique écossaise mixte « le Droit humain », elle se bat pour la laïcité qu'elle associe étroitement au statut féminin et dénonce le poids de l'Église catholique, son obscurantisme, révoquant l’infériorisation de la femme théorisée par cette institution. De nombreuses conférences données par Maria Deraismes traitent de l'émancipation des femmes et de la libre pensée, le droit des femmes étant pour elle l’aboutissement d’une pensée politique et laïque.
Nous vous proposons une recension des sites, catalogues et bases de données vous donnant accès aux différentes déclarations de Maria Deraismes autour du thème de la laïcité. Ses œuvres complètes disponibles sur Gallica ou encore notamment son texte Lettre à un clergé disponible sur Numelyo, seront des ressources précieuses.
Bonjour,
Vous aimeriez connaître les déclarations de Marie Adelaïde Deraismes (1828-1894), fondatrice de l'ordre maçonnique le Droit Humain, sur la laïcité.
Opposée à l’obscurantisme et à la misogynie de l’Église catholique, Marie Adelaïde Deraismes dite Maria Deraismes, est anticléricale et s’engage résolument, en novembre 1881, au cours d’une conférence au Trocadéro à Paris, aux côtés de la franc-maçonnerie dans sa lutte contre la toute-puissance de l’Église romaine, qui propage la foi chrétienne, supposant et imposant la prééminence de l’homme sur la femme et retarde la reconnaissance des droits civils de la femme. En théoricienne du féminisme, elle révoque l’infériorisation de la femme théorisée par cette institution : « La rupture de la femme avec le dogme est un acte de délivrance, une œuvre de libération, une déclaration d’indépendance… Qui nous a avilies, abaissées, si ce n’est la foi religieuse[16] ? ». Et elle ajoute : « nous répudions à la face de l’univers cette fable du péché originel, aussi absurde que monstrueuse. Il est temps que l’humanité soit libérée de cette malédiction légendaire, et qu’elle repousse comme une fable cette fatalité de malheur[16] ! ». [...]
En 1878, elle coorganise avec Léon Richer le Congrès international du droit des femmes, qui aborde cinq principaux thèmes : histoire, éducation, économie, morale et législation[8]. En 1881, elle organise, avec Victor Poupin, le 1er Congrès anticlérical au GODF, présidé par Victor Schoelcher ; elle devient dirigeante du journal Le Républicain de Seine-et-Marne, la même année où ce droit est accordé aux femmes[9],[3].
Source : Wikipédia
En effet, Maria Deraismes sait que les revendications des femmes ne peuvent aboutir tant que l'éducation qui leur est donnée les maintient dans l'ignorance et par conséquent dans la dépendance des hommes. Elle mène donc une campagne en faveur de l'école laïque, et se tourne pour cela vers la Libre Pensée et, avec Victor Poupin, organise le premier congrès anticlérical.
Nous vous invitons ainsi à lire l'ouvrage L'anticléricalisme féministe sous la IIIe République, 1875-1914 de Véronique Rieu (2015), qui traite des luttes des femmes républicaines et féministes au XIXe, contre l’Église en tant que force hostile à la République et hostile à l'émancipation des femmes :
Dès les débuts de la IIIe République, des femmes, féministes, républicaines, anticléricales font entendre leurs voix. Mais, dans leur combat contre l’Église, ces féministes anticléricales vont rencontrer un adversaire déconcertant : la misogynie des anticléricaux. Ce livre se propose de redonner vie à leur combat contre l’Église en tant que force hostile à la République, et contre l’Église et les anticléricaux en tant que forces hostiles à l’émancipation des femmes. En ce début de XXIe siècle, les luttes de Maria Deraismes, Nelly Roussel, Hubertine Auclert... redeviennent d’actualité. [Source : éditeur]
Il faut noter l'importance de Marie Adelaïde Deraismes, dite Maria Deraismes, dans le paysage maçonnique français, par sa fondation en 1894 de l'obédience mixte le Droit humain :
Deux obédiences dominent historiquement [le paysage maçonnique français] : d'une part, le Grand Orient de France, créé sous ce nom en 1771, est l'obédience toujours la plus nombreuse, pratiquant majoritairement le rite français, et revendique l'héritage de la tradition républicaine et laïque du XIXe siècle ; d'autre part, la Grande Loge de France, fondée en 1894 par le Suprême Conseil de France, puissance régissant les hauts grades du rite écossais depuis le début du XIXe siècle. Dans les cinquante dernières années, la Grande Loge a pour sa part privilégié la dimension philosophique, éthique et initiatique de la franc-maçonnerie et pris ses distances avec l'engagement politique qui fut aussi sa marque sous la IIIe République.
Manifestant en France la césure internationale entre la maçonnerie « régulière » et les autres sensibilités maçonniques, la Grande Loge nationale française, établie en 1913, longtemps très minoritaire mais aujourd'hui numériquement importante, entend incarner le modèle maçonnique anglo-saxon. Deux obédiences en sont issues : en 1958 la Grande Loge traditionnelle et symbolique Opéra, et en 1968 la Loge nationale française.
Un troisième groupe d'obédiences exprime encore la spécificité française : celles qui admettent des femmes, lesquelles étaient exclues de la maçonnerie par les Constitutions de 1723, à la fois pour des raisons de décence et de statut civil. En 1894, à l'initiative d'une « femme républicaine », Maria Deraismes (1828-1894), une obédience mixte fut créée : le Droit humain. Elle a depuis lors donné naissance à un réseau international dont la branche française demeure le maillon le plus fort. Du Droit humain sont nées d'autres obédiences mixtes (la Grande Loge mixte universelle en 1973 et la Grande Loge mixte de France en 1982). À part, il faut mentionner la Grande Loge féminine de France, créée en 1945 et qui n'a acquis sa dénomination actuelle qu'en 1952 : c'est la plus ancienne et à ce jour la plus importante obédience entièrement féminine au monde.
Source : Franc-maçonnerie (Encyclopédie universalis)
La base de presse en ligne Europresse (disponible avec un abonnement à la BmL) donne accès en version intégrale à un article de la revue Historia (Numéro Spécial, no. 57, vendredi 1 janvier 2021) consacré à Marie-Adélaïde Deraismes, laïque et républicaine et écrit par Christine Le Bozec. Voici un extrait :
Femme d'action et de terrain, Marie-Adélaïde Deraismes, dite Maria Deraismes (1828-1894), est issue d'une famille bourgeoise aisée, libérale, anticléricale. Très tôt attirée par la lecture, elle dévore tant les écrivains de l'Antiquité et des Lumières que les philosophes allemands. Après avoir songé à la peinture, elle choisit l'écriture. Féministe, elle s'engage pour la cause et les droits des femmes ainsi que pour l'égalité hommes-femmes. Journaliste, elle écrit dans Le Nain jaune, Le Grand Journal et Le Droit des femmes (qui devient, en 1870, L'Avenir des femmes).
Libre-penseuse, elle suit les pas de son père voltairien anticlérical1 elle se bat pour la laïcité, qu'elle associe étroitement au statut féminin, dénonce le poids de l'Église catholique, son obscurantisme, condamnant l'idée du péché originel. D'abord, elle s'oriente prioritairement vers la reconnaissance juridique des droits des femmes, non pas qu'elle estime secondaire la bataille pour le droit de vote, mais elle la croit prématurée, redoutant qu'elle ne conduise le combat féminin à l'échec. Mais, en 1870, elle envoie un manifeste aux Chambres pour réclamer les droits civils et politiques. Favorable à l'abolition de la prostitution, qu'elle assimile à un des facteurs de l'oppression masculine, en 1869 et 1870, avec André Léo, Louise Michel (lire p. 88-89) et Élisée Reclus, elle soutient l'instauration d'une éducation pour les filles. Et différenciant genre et sexe, elle déclare : « L'infériorité des femmes n'est pas un fait de la nature [...] c'est une invention humaine, c'est une fiction sociale. »
En 1869, elle fonde avec Paule Minck, Louise Michel et Léon Richer - aux côtés de qui elle fréquente les milieux francs-maçons - la Société pour la revendication des droits civils des femmes. L'année suivante, elle préside l'Association pour le droit des femmes, créée avec Léon Richer. En 1874, en collaboration avec Hubertine Auclert (lire p. 86), Virginie Griess-Traut et Aline Valette, elle met sur pied la Société pour l'amélioration du sort de la femme. En 1878, avec Léon Richer, elle organise le Congrès international du droit des femmes1 puis, en 1881, avec Victor Poupin le 1er Congrès anticlérical au Grand Orient de France, avant de devenir la directrice du journal Le Républicain de Seine-et-Oise. [...]
En 1882, en dépit des embûches et des refus, Maria Deraismes intègre la franc-maçonnerie, alors fermée aux femmes. Elle est la première à être initiée à la loge des Libres-Penseurs à l'Orient du Pecq.Sur-le-champ, la Grande Loge symbolique écossaise la prive de son obédience. Tenace, Maria crée en 1892-1893 la Grande Loge symbolique écossaise mixte « le Droit humain » (qui deviendra l'Ordre maçonnique mixte international, cinquième obédience maçonnique française). Avant son décès, elle écrit : « Je vous laisse le Temple inachevé, poursuivez, entre ces Colonnes, le Droit de l'Humanité ». Associant démocratie, liberté, laïcité et égalité des droits, Maria Deraismes demeure emblématique du féminisme républicain du XIXe siècle.
Le Maitron propose une notice biographique très complète qui met en exergue son réformisme à la fois politique et féminisme, le droit des femmes étant considéré pour Maria Deraismes comme l'aboutissement d'une pensée politique et laïque :
"Son féminisme, et c’est en cela qu’elle fut pour l’époque profondément originale, était inséparable de ses convictions républicaines et libres penseuses et son idéologie, inséparable de son action ; elle fut, en cela, typique des premières années de la Troisième République, prônant un réformisme à la fois féministe et politique, destiné à rallier partis, syndicats et associations.
[...]
il faut lui reconnaître le mérite d’avoir, la première, fait du droit des femmes l’aboutissement d’une pensée politique et laïque, d’avoir porté la lutte sur le terrain des partis. Elle représente, de ce fait, une étape importante dans l’histoire du féminisme, celle de la complète égalité avec les hommes, de la nécessité d’investir les partis et de les obliger à penser aux femmes. Trop attachée au radicalisme, elle fut cependant dépassée à la fin de sa vie par les suffragistes. Son féminisme resta lié au contexte d’instabilité du début de la Troisième République."
Le site de presse en ligne de la BnF, Retronews, propose une vidéo Maria Deraismes, une femme franc-maçonne. Et l'article en ligne Laïcité, émancipation de la femme et égalité des sexes, les combats de Maria Deraismes – 1882 (La Cliothèque, 2025) retranscrit un extrait du discours de Marie Adélaïde Deraismes de 1882, montrant les liens étroits entre laïcité et émancipation des femmes :
C’est donc en 1882, année de son entrée en franc-maçonnerie, qu’elle prononce ce discours. L’extrait que nous vous proposons est intéressant à plus d’un titre. En effet, il représente la synthèse des combats personnels de Maria Deraismes qui montrent les liens étroits existant entre les questions de laïcité, d’émancipation des femmes mais aussi d’égalité entre les sexes :
"[…] Le XVIIIe siècle s’est arrêté à l’homme, il en a fait le citoyen. Le XIXe ira jusqu’à la femme et la proclamera citoyenne.
À l’heure présente, l’intervention de la femme, en matière d’intérêts généraux, collectifs, est une nécessité du développement historique.
Deux questions se dressent devant nous, et elles sont insolubles sans le concours de la femme. C’est la question religieuse, cléricale, et la question politique.
Il est évident que, tant que la femme sera sous l’influence du catéchisme et du Syllabus, tant qu’elle sera sous le joug du prêtre, elle fera obstacle à l’organisation de la démocratie. On commence un peu tardivement à s’en apercevoir, et on s’efforce de donner enfin aux jeunes filles une éducation à bases rationnelles.
Mais, avant de recueillir les fruits, il se passera du temps, et les femmes de la génération actuelle continueront de transmettre, par voie d’hérédité, leurs caractères moraux, elles lègueront à leurs rejetons quelque chose de leur état mental.
Or, la question politique est intimement liée à la question cléricale. N’est-ce pas la doctrine religieuse qui se charge de fournir aux sociétés, comme aux individus, un principe de direction, une règle de conduite? Telle croyance, tel système de gouvernement.
Donc, comment former des tempéraments républicains, comment donner aux jeunes générations des mœurs et des habitudes démocratiques ? C’est la mère qui jette les premières semences dans l’intelligence de l’enfant, c’est elle qui d’abord inscrit des caractères sur ce vase neuf, caractères indélébiles et impérissables.
Est-ce donc aussi dans la famille, dont la constitution est monarchique, que vous inculquerez aux enfants les notions de la liberté, de l’autonomie, du droit de la personne humaine, quand, épouse, la mère est privée du droit de liberté et d’autonomie ? Ne vous y trompez pas, la famille est la société principe, la cité élément ; et tout ce qui se passe au foyer domestique se reproduit en grand dans la machine politique.
L’élimination de la femme dans les affaires publiques est due à une fausse conception de la politique. On s’est imaginé, longtemps, que la politique était une science spéciale qui ne devait être le partage que d’une minorité d’élite, bien plutôt d’une personnalité puissante, douée, par la Providence, de facultés dirigeantes, capable alors de saisir l’ensemble des rapports qui s’établissent entre les individus et les peuples et de les régler pour le plus grand avantage de ceux-ci.
C’est ainsi qu’une seule volonté s’est substituée à des millions de volontés. [….]
La politique est la résultante de la mise en jeu des forces sociales : sentiments, passions, idées, intérêts, se combinent, s’organisent en vue d’atteindre un but commun, déterminé qui est le bonheur. Et c’est justement de la participation, de la coopération de tous à la gestion générale que se produit la pondération des égoïsmes, c’est-à-dire l’entente et l’harmonie finale. L’élimination d’un seul des facteurs susnommés dérange l’équilibre et amène le désordre. Or, la femme est un des grands facteurs de l’humanité. Tout ce qui se fait, tout ce qui s’accomplit, tout ce qui se passe dans le monde, est le produit de la fusion des deux germes, de deux éléments masculins et féminins. C’est de leur pénétration constante et réciproque, c’est de l’échange mutuel de leurs qualités que s’effectue la marche des sociétés vers le progrès.
Quand la femme aura pris la force que lui a assignée la nature, vous aurez de fortes chances pour assurer à l’édifice républicain la durée et l’indestructibilité.
Vive la République !"
Maria Deraismes discours prononcé au Pecq, le 14 juillet 1882 à l’occasion de l’inauguration du buste de la République des communes de Jacques France, extrait de : Maria Deraismes, Eve dans l’humanité, Paris éditions L. Sauvaitre, 1891, extraits pages 180- 182
Source : Laïcité, émancipation de la femme et égalité des sexes, les combats de Maria Deraismes – 1882 (La Cliothèque, 2025)
Concernant la pensée laïque de Maria Deraismes, vous pouvez lire sur Gallica : Maria Deraismes : laïque et républicaine, fondatrice du "Droit humain" / par madame Éliane Brault, 1962.
La bibliothèque numérique de la BnF Gallica s'avère une ressource précieuse pour accéder au contenu numérisé des textes et discours prononcés par Maria Deraismes. Vous trouverez notamment les documents suivants dans leur intégralité :
- Ève dans l'humanité / par Maria Deraismes, 1891. Ce document contient notamment le discours prononcé à la Société des Amis de la Paix et de la Liberté en 1879 le suffrage universel, le discours prononcé au Pecq le 14 juillet 1882 à l'occasion de l'inauguration du buste de la République des Communes de Jacques France, la conférence faite à Troyes en 1883 la femme dans la société nouvelle, le discours prononcé du 14 janvier 1982 la loge symbolique écossaise mixte, etc.
- Œuvres complètes de Maria Deraismes. Nos principes et nos mœurs. L'ancien devant le nouveau, 1896 (voir la table des matières)
- France et progrès / par Maria Deraismes, 1873
- Œuvres complètes de Maria Deraismes. [1] / [avec une notice de Jean Bernard sur Maria Deraismes], 1895. Voici un extrait de la conclusion :
"Que le débat soit entre la laïcité et le cléricalisme, entre le plébéien et le patricien, l'objet est le même. Ça n'est toujours, sous d'autres apparences, que la guerre entre le droit et le privilège, entre la liberté et la tyrannie. [...] Le républicain manifestera l'indépendance religieuse et s'éloignera de tout culte qui crée de grands dignitaires dans l'Église, comme il repoussera toute dignité laïque qui n'aura pas pour origine la volonté du peuple. Dans n'importe quel temps, le conflit politique et le conflit religieux cachent toujours le conflit social."
Le catalogue du Sudoc vous permet de localiser les bibliothèques conservant les actes du Colloque Maria Deraismes du 14 mars 2009, dont l'annexe 1 est composée de 15 articles de Maria Deraismes écrits entre avril et juin 1884 et du discours entier du 14 juillet 1882 : Maria Deraismes : journaliste pontoisienne : une féministe et libre-penseuse au XIXe siècle : [actes du Colloque Maria Deraismes, Pontoise, 14 mars 2009]
Libre-penseuse et franc-maçonne, Marie Adélaïde Deraismes, dite Maria Deraismes (1828-1894), est une figure marquante du mouvement républicain et féministe français au XIXe siècle, mais elle reste méconnue. C’est pour aider à combler cette lacune que la Fédération du Val-d’Oise de la Libre Pensée lui a consacré un colloque à Pontoise (Val-d’Oise) en 2009 avec l’Association Laïque des Amis de Maria Deraismes. [...]
Après la conclusion du colloque faite par l’ancien secrétaire général de Force ouvrière Marc Blondel, l’ouvrage se termine par deux annexes fortement intéressantes : l’annexe 1 est intitulée : « Maria Deraismes dans les colonnes du (journal) Républicain de Seine-et-Oise ». Cette dernière est composée de 15 articles de Maria Deraismes écrits entre avril et juin 1884 et du discours du 14 juillet 1882. L’annexe 2, quant à elle, est la chronique nécrologique (anticipée) du journaliste Victor Nadal, datée du 7 janvier 1894, soit un mois avant la mort de Maria Deraismes, le 6 février 1894, à ans.
Vous trouverez également dans le Sudoc, les références de cette biographie récente : Maria Deraismes : la ferveur du juste progrès / Iris Derzelle, 2025
Notre catalogue comprend des références bibliographiques susceptibles de vous intéresser :
- Maria Deraismes [Livre] : riche, féministe et franc-maçonne / par Fabienne Leloup, 2022
Récit de la vie de cette femme de lettres du XIXe siècle. Née dans un milieu aisé, elle a mis son talent pour l'écriture au service de la cause des femmes et de ses idées politiques. Proche des républicains, et en particulier de G. Clemenceau, elle s'élève contre le poids de l’Église catholique. Son entrée dans la franc-maçonnerie fait scandale et la pousse à créer sa propre obédience en 1893. ©Electre
- Les droits de l'enfant [Livre] / Conférence de Maria Deraismes (1876) ; présentée par Annette Jacob ; préface d'Andrée Prat, 1999
- Lettre au Clergé français [Livre] / par Maria Deraismes, 1879 (à Consulter en ligne sur Numelyo)
- Ce que veulent les femmes [Livre] : articles et conférences de 1869 à 1891 / Maria Deraismes ; préfacé par et éditeur sci. Odile Krakovitch, 1980
- Histoire de la Fédération Française de l'Ordre Maçonnique Mixte International. Le Droit Humain. [Livre] / Rémy Boyau, Président de la Fédération Française du Droit Humain, Membre du Suprême Conseil Mixte International, 1962
La base Cairn, consultable à la BmL, permettra de trouver des études sur le sujet :
Regards sur Maria Deraismes (2010). Collectif dirigé par Andrée Prat Éditions Conform, 2010, Humanisme, 289(3), 109-109
Une femme libre,une franc-maçonne. Pierotti, N. (2016). La chaîne d'union, 76(2), 13-15
Dix repères pour la laïcité : des principes fondamentaux aux droits et aux valeurs qu’ils ont fait naître. Vivre la laïcité (p. 53-72). Cerf, M. et Horwitz, M. (2022). Dunod
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