Turquie
DIVERS
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Le 29/10/2006 à 20h49
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Question d'origine :
Bonjour,
J'ai entendu dire que si la Turquie ne reconaissait pas avoir perpétré un "génocide" contre le peuple arménien en 1916-17, le gouvernement avait en revenche reconnu le "massacre" de cette minorité. La différence étant que si il ya eu en effet des morts en grand nombre, on n'a jamais trouvé de preuve d'une "volonté du gouvernement d'alors d'éliminer physiquement cette population en tant que communauté". La reconnaissance du "massacre des Arméniens" a t-elle vraiment eu lieu? Si oui, j'aimerai savoir quand et dans quelles conditions?
Merci beaucoup
Camille
Réponse du Guichet

Le massacre des Arméniens par les Turcs, pendant la Première Guerre mondiale, est le premier génocide du XXe siècle. Il débute le 24 avril 1915 à Istamboul, capitale de l'empire ottoman, avec l'assassinat de 600 notables arméniens sur ordre du gouvernement.
A la fin de l'été 1915, les deux tiers des Arméniens de Turquie, soit environ 1,2 million de personnes, auront péri dans des conditions généralement épouvantables.
Les nationalistes turcs se sont emparés du pouvoir quelques années plus tôt à Istamboul. Après l'entrée du pays dans la Grande Guerre, les Russes envahissent l'Asie mineure. Les Turcs battent en retraite et, exaspérés, multiplient les violences à l'égard des Arméniens de Turquie, coupables à leurs yeux d'être favorables aux envahisseurs chrétiens.
La ville de Van se soulève et proclame un gouvernement arménien autonome. Les nationalistes saisissent ce prétexte pour accomplir leur dessein d'éliminer la totalité des Arméniens. Le ministre de l'Intérieur Talaat Pacha ordonne l'assassinat des Arméniens d'Istamboul puis des Arméniens de l'armée. C'est ensuite le tour des nombreuses populations arméniennes de l'est du pays.
Voici le texte d'un télégramme du ministre : «Le gouvernement a décidé de détruire tous les Arméniens résidant en Turquie. Il faut mettre fin à leur existence, aussi criminelles que soient les mesures à prendre. Il ne faut tenir compte ni de l'âge, ni du sexe. Les scrupules de conscience n'ont pas leur place ici».
Source (et suite) sur herodote.net
Lire également 24 avril 1915.
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- La Turquie officielle s'est défini de grandes Causes nationales qui demeurent foncièrement étrangères et contraires à toute rationalité démocratique: la négation du génocide arménien de 1915, la négation de la question kurde, le refus de reconnaissance de Chypre. Ces trois thèmes qu'à une autre époque on aurait dit constitutifs d'une idéologie impérialiste forment le ciment d'un illusoire socle national. (cf. amnistia.net)
Position officielle
Aujourd'hui, la République turque refuse de reconnaître l'existence d'un « sözde ermeni soykırımı » (« prétendu génocide arménien »). L'argumentation en défaveur de la reconnaissance de la qualification de génocide repose essentiellement sur trois axes :
- une contestation de l'ampleur du nombre de victimes (évalué entre 300 000 et 500 000 alors que les estimations arméniennes sont de 1 500 000 morts) ;
- la remise en cause de l'existence d'une préméditation ;
- l'indignation face à l'occultation des représailles des milices arméniennes sur les populations civiles turques.
Le gouvernement turc condamne vivement toute reconnaissance du génocide par des gouvernements ou parlements étrangers. L'article 312 du code pénal sur l'incitation à la haine religieuse ou raciale rend passible de cinq années de prison toute personne évoquant publiquement le génocide.
Source : wikipedia
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