schizé du regard

Réponse du département Civilisation

« Ce n’est quand même pas pour rien que l’analyse ne se fait pas en face à face ».
Schize ou coupure, dissociation, fracture, ce que vous voulez. L’expression « Schize de l’œil et du regard » apparaît dans le séminaire du 19 février 1964 (Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse, éd. Jacques-Alain Miller)
Nous pouvons difficilement le lire pour vous, et encore moins le commenter. Il nous semble que sa compréhension nécessiterait d’avoir intégré trois références : La phénoménologie de la perception de Merleau-Ponty, L’homme aux loups de Sigmund Freud, et le Tchouang-Tseu. C’est déjà un point de départ…

Deux commentaires que nous n’avons malheureusement pas pu consulter nous paraissent malgré tout susceptibles de vous aider :
Lacaniana : les séminaires de Jacques Lacan :1964-1979, sous la dir de Moustapha Safouan
La division du sujet entre voir et regarder A propos de la schize de l'oeil et du regard chez J. Lacan par Bernard Vandermersch publié dans Voir (barré) n° 10 de mai 1995.

Qu’en reste-t-il ? Tout sujet est à la fois émetteur et récepteur. Dans l’analyse, l’élision du regard de l’analyste autorise la parole et Tchouang-Tseu peut se réveiller : « Quand il est Tchouang-Tseu éveillé, il n’est pas le papillon qu’il est en train de rêver d’être… Il est papillon capturé, mais capture de rien, car, dans le rêve, il n’est papillon pour personne. »
Schize ? Coupure de l’organe et de sa fonction ? (l’œil, le regard). Dissociation du sujet ? (le regardant, le regardé). Fracture du réel et du rêvé ? (le noyau, la scène)… A vous, la suite…