jean baptiste willermoz / franc-maçonnerie

Réponse du département du Fonds ancien


L’Encyclopédie de la franc-maçonnerie, Paris, LGF, 2000, sous la direction d’Eric Saunier, consacre un court article à la musique dans lequel on trouve le passage suivant :
« La musique a été pour la maçonnerie un outil aux fonctions diverses et complémentaires. Sans vouloir remettre en cause la fonction rituelle, elle n’est pas systématiquement la fonction primordiale. Le langage musical maçonnique et ses interprètes constituent un outil efficace de prosélytisme (concerts) et de formation (chants à usage interne), un outil d’ouverture sur le monde extérieur (cérémonies en partenariat avec d’autres associations), un moyen d’inscrire la maçonnerie dans le tissu social et de ramifier ses réseaux dans la sociabilité. » (p. 598)
Le Dictionnaire de la franc-maçonnerie, sous la dir. de Daniel Ligou, Paris, PUF, 2004 fait un renvoi de l’entrée « Musique » à l’entrée « Harmonie ». Il y évoque la "colonne d’harmonie", ensemble musical dont la composition a varié mais qui comporte à l’origine, à la fin du règne de Louis XV, six ou sept instrumentistes : deux clarinettes, deux cors, deux bassons avec éventuellement un timbalier. Le dictionnaire décrit également les orchestres de loge.
Les rapports de Jean-Baptiste Willermoz (1730-1824) avec la musique n’ont pas à ce jour été étudiés en détail. Le gros ouvrage d’Alice Joly, Un Mystique lyonnais et les secrets de la franc-maçonnerie 1730-1824, Macon, Protat n’aborde pas cette question pas plus que le catalogue de l’exposition Jean-Baptiste Willermoz, 1730-1824, et la franc-maçonnerie lyonnaise au XVIIIe siècle : contribution et influence sur la société de l'époque, tenue à Lyon en 1973. Je n’ai pas trouvé d’articles ou d’ouvrages récents à ce sujet.

Les rituels conservés à la Bibliothèque municipale de Lyon, Rituel du grade d’apprentif pour le régime de la Franche-Maconnerie rectiffiée… (Ms 5922-1), Rituel du grade de compagnon IIe grade de la Franche-Maçonnerie rectifiée… (Ms 5922-2) etc. ne comportent pas d’indications sur la musique, alors qu’ils donnent force détails sur la mise en lumière. Vous pouvez trouvez une reproduction et une transcription de ces rituels dans l’ouvrage Le régime écossais rectifié publié en 1997 (cote B 60112 – 4 volumes).
Pour le reste, seule une lecture continue et attentive de l’ensemble des textes et de la correspondance de Willermoz permettrait de répondre avec exactitude à votre interrogation. Cela correspond à une recherche approfondie qui dépasse le cadre du Guichet du Savoir.