Question d'origine :
Bonjour,
Quelle musique était jouait au temps de Jésus? ( je sous-entend ici l'idée que les apôtres pouvaient en jouer)
Merci!
Réponse du Guichet

Voici quelques lignes tirées du site louange.org à propos de la musique dans la Bible (il s'agit de l'Ancien Testament, donc de l'époque antérieure à Jésus, mais la tradition musicale forme bien sûr un continuum).
"Elle est au moins aussi ancienne que l'humanité.
Dès le début, le chant fut associé au jeu d'instruments divers.
Le chant et la musique instrumentale ont joué un grand rôle dans la vie d'Israël. Ils constituaient la principale activité artistique de ce peuple.
Toutes les cérémonies, tous les aspects de la vie quotidienne étaient encadrés par le chant et la musique qui exprimaient adoration et reconnaissance, joie et douleur, amour et haine.
Tous les aspects de la musique actuelle : solis, chœurs, musique purement instrumentale se trouvent déjà dans la Bible et sont associés au culte.
Le caractère de la musique instrumentale hébraïque était généralement joyeux mais non bruyant. L'orchestre comprenait une majorité d'instruments à cordes. Les trompettes étaient jouées seulement par les prêtres et servaient principalement d'appels sonores. Les chants par contre, étaient sonores. La Bible parle de "cris de joie" (Psaume 98 : 6; 47:2, 6) qui "furent entendus au loin" (Néhémie12:43).
Souvent les chants étaient du genre antiphoné ou responsorial.
Toute la Bible était chantée. Les notations des anciens manuscrits hébraïques permettent de reconstituer le chant de l'époque de David et de Salomon.
À côté des musiques consacrées à Dieu, la Bible mentionne aussi des musiques maléfiques destinées à entraîner dans l'idolâtrie et l'immoralité.
Le chant chrétien a repris les principales caractéristiques du chant synagogal hébraïque. Les chants des premiers chrétiens étaient variés, essentiellement orientés vers la louange."
Et extraites de ce site quelques précisions concernant la musique des premiers chrétiens et son évolution ultérieure :
"Les Actes des Apôtres constituent la source principale concernant la vie de la première communauté chrétienne. Jour après jour, les Chrétiens de Jérusalem fréquentent assidûment le Temple (Actes II-46). Les apôtres, Pierre et Jean, y montent pour la prière de la 9e heure (Actes III, 1). Toutefois, ils forment un groupe particulier au sein d'Israël (V, 13) et se réunissent pour rompre le pain et prier dans leurs maisons (II, 46). La chambre haute, vaste et non réservée pour l'habitation, convenait bien pour les réunions nombreuses. De forme et de tradition hébraïque, les premiers chants adressés au Christ naquirent probablement ici. Néanmoins, ils ne constituent qu'une lointaine racine du "chant grégorien" dont la particularité est d'être adapté au latin.
Les païens convertis par Paul à Corinthe (Actes XVIII, 6), ville fortement latinisée, apportèrent inévitablement leurs traditions musicales aux "hymnes chantées à Dieu de tout cœur", recommandées par l'apôtre aux Colossiens (Col III, 16) et aux Ephésiens (Eph V, 19). Il avait fait de même avec Silas, lors de son emprisonnement à Philippes (Actes XVI, 25), colonie romaine essentiellement latine, à qui il adressa "le chant de l'église apostolique" (Ph II, 6 11). La majorité de sa correspondance (épîtres) partit d'Ephèse, promise à une forte influence sur la forme musicale ; les destinataires, Hellénistes, Hébreux parlant aussi l'araméen, Latins de Rome et de Grèce, constituèrent la genèse du chant romain.
En dépit de l'absence de notation musicale, quelques textes permettent d'établir le contexte d'utilisation de la musique religieuse et la chronologie des influences. Très tôt, les écrits témoignent du chant alterné entre deux groupes ou entre l'officiant et les fidèles. Dans un rapport à Trajan (Epistola X, 97) sur les chrétiens de Bithynie (nord de la Turquie), dont il était gouverneur, Pline le Jeune (62-114) mentionne "des Chrétiens qui se réunissent à jour fixe, pour chanter, avant l'aube, des hymnes alternées au Christ, comme à Dieu." Quant aux écrivains africains, ils se caractérisent par leur conservatisme ; l'introduction d'instruments pendant le culte des églises d'Orient est condamnée par Clément d'Alexandrie à la fin du IIe siècle (Paedagogia II, 4) : "Parce qu'ils peuvent être utilisés au délassement, après les repas par exemple, ils ne conviennent pas à l'église". "
Les titres suivants sont disponibles à la Bibliothèque Municipale de Lyon :
Chants chrétiens araméens par Esther Lamandier
Chants de l'Eglise chaldéenne d'orient en araméen
Psaumes de David en hébreu biblique
La musique de la Bible révélée (CD)
La musique de la Bible révélée , livre dans lequel Suzanne Haik-Vantoura explique son travail de restitution musicale.
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