Question d'origine :
Bonjour,
L'hérédité intervient-elle dans le fait d'avoir des faux-jumeaux et/ou des vrais-jumeaux?
Merci pour votre réponse
Réponse du Guichet

Définitions
Les vrais jumeaux, dits monozygotes, proviennent de la fécondation d’un seul ovule par un seul spermatozoïde. Les fœtus sont dans le même sac ovulaire et partagent le même placenta : ils ont dits univitellins. Toujours de même sexe, ils ont un patrimoine génétique identique et se ressemblent beaucoup.
Les faux jumeaux, dits dizygotes, proviennent de la fécondation de deux ovules par des spermatozoïdes différents. Ils ont chacun leur placenta et leur sac ovulaire : ils sont bivitellins. De même sexe ou de sexe différent, ils ne se ressemblent pas plus que des frères ou des sœurs ordinaires.
(Source : Petit Larousse de la médecine)
Faux jumeaux et hérédité
Les facteurs de risque des grossesses dizygotes sont : l’ethnie, l’âge, la parité, les saisons, le facteur géographique, le facteur sexuel, les facteurs hormonaux, l’hérédité, la nutrition.
En ce qui concerne l’hérédité, il existe des familles de jumeaux dizygotes. La transmission familiale est alors certaine et se fait par les femmes. Plusieurs études portant sur des familles prédisposées le prouvent. Les jumelles ont deux fois plus de jumeaux que la population générale. Il y a plus de grossesses gémellaires quand le taux de consanguinité augmente modérément. Il y aurait alors un effet cumulatif du gène gémellaire. En revanche, quand le taux de consanguinité augmente de façon importante, le taux d’avortements augmente encore plus et peut masquer le phénomène gémellaire. En résumé, si dans votre famille on trouve beaucoup de jumeaux, vous avez une chance plus élevée d’avoir vous-même des jumeaux. Ceci ne concerne que les faux jumeaux.
Vrais jumeaux
Les facteurs déterminant la division d’un œuf en deux pour donner deux individus identiques ne sont pas élucidés complètement. On ne trouve pas de différence ethnique. La fréquence des grossesses monozygote est stable dans les différentes régions du globe (3,5 à 5,5 pour 1000 naissances). Elle est stable également quelle que soit la parité. Le seul facteur de variation établi pour les grossesses gémellaires monozygotes est l’âge maternel, indépendamment de la parité : on trouve davantage de grossesses monozygotes aux âges extrêmes, chez les très jeunes mères et lors de grossesses dites tardives. Les taux sont de 3 pour 1000 avant 20 ans et de 4,5 pour 1000 après 40 ans.
Il est par ailleurs démontré que les mères de jumeaux monozygotes présentent souvent des cycles longs (> à 28 jours) avec des ovulations tardives, c’est-à-dire après le 14ème jour du cycle. On suppose que l’ovocyte ainsi produit est trop mature, « trop vieux », de moins bonne qualité, d’où le risque de division de l’œuf. Enfin, la survenue d’une grossesse gémellaire monozygote serait plus fréquente chez les couples qui utilisent l’abstinence comme moyen de contraception au cours de la période péri ovulatoire. Cette méthode privilégie la fécondation en cas de cycle anormal ou d’ovulation tardive accidentelle. Contrairement à ce que pensent beaucoup de femmes, l’œuf peut se diviser également dans les cas d’induction d’ovulation et de fécondation in vitro. Ces techniques ne mettent donc pas à l’abri du risque d’avoir des vrais jumeaux. On comprend mieux que l’on puisse observer des grossesses triples après replacement dans l’utérus de deux embryons.
(Source : Le Guide des jumeaux)
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