Question d'origine :
bonjour, j'aimerais avoir des informations sur la tribu des raj gond car je travaille sur un dossier dont le titre est "l'intégration des tribus dans la société indienne" et plus particulièrement sur les GOND de l'andhra pradesh
Réponse du Guichet

« Les Gonds, qui se nomment eux-mêmes Koitur, c'est-à-dire montagnards, et qui correspondent aux Gondaloi de Ptolémée, sont un peuple hétérogène d'aborigènes d'à peu près 4 millions d'individus dont la moitié parle le gondî, une langue dravidienne non écrite, composée d'un grand nombre de dialectes, et intermédiaire entre le tamoul et le télougou, le reste s'exprimant en hindî.
Les Gond sont constitués en 12 groupes appelés Saga partagés en clans, les Pari. Plus nombreux que les Bhîls et les Santals, ils forment le groupe aborigène le plus nombreux de l'Inde. Ils pratiquent l'exogamie au sein de leurs groupes.
Parmi les groupes les plus importants, on compte les Râj Gond, hindouisés, constitués en nation et qui régnèrent sur le Gondwâna jusqu'à leur soumission au pouvoir moghol, les Muria, les Maria, les Padal, les Dholi, les Dadare, les Katulya, les Râghuval, les Kolam. »
Source : Article Gond de Wikipedia, largement inspiré de l’artcle du Dictionnaire de la civilisation indienne, Louis Frédéric.
« Groupe aborigène de l'Inde centrale, les Gond habitent les États de Madhya Pradesh (pour les deux tiers), de Maharashtra, d'Andhra Pradesh et d'Orissa. Le gondi est une langue de la famille dravidienne et comprend plusieurs dialectes, assez différents puisque les locuteurs, au nombre de 2 millions dans les années 1990, ne parviennent pas toujours à se comprendre d'un dialecte à l'autre. Au contact de populations numériquement plus importantes, certains Gond ont abandonné leur langue et parlent hindi, marathe ou telugu selon la région. Mis à part un certain sentiment de solidarité dû au fait de leur appartenance à la communauté gond, les différents groupes n'entretiennent pas entre eux de rapports bien définis. Un groupe constitue à lui tout seul une caste endogamique avec une organisation sociale et une religion qui lui sont propres. La religion est généralement axée sur le culte des divinités du clan et du village et sur le culte des ancêtres.
Chaque groupe se subdivise en plusieurs fratries (saga) exogamiques, elles-mêmes divisées en clans (pari). Autrefois réunis territorialement, les membres d'un même clan sont aujourd'hui dispersés dans des villages différents ; la solidarité généalogique a de ce fait pris une importance primordiale. […]
Il n'y a aucune uniformité culturelle parmi les Gond. Les plus développés sont les Raj Gond, qui eurent jadis un système féodal élaboré. Les rajas locaux appartiennent, par des liens de sang ou par mariage, à une maison royale qui exerce son autorité sur les groupes de villages. Les communautés, autrefois très peu fixes en dehors des installations fortifiées des rajas, défrichaient des champs et débroussaillaient de nouvelles portions de terres forestières à l'aide de charrues et de bœufs. Les Raj Gond continuent à rester hors du système hindou des castes, ne reconnaissent pas la supériorité des brahmanes et ne se sentent pas liés par les règles hindoues, comme le respect des vaches sacrées, par exemple. Certains Raj Gond entreprirent pourtant, au milieu du XXe siècle, une réforme visant à l'intégration complète des Gond à l'hindouisme. L'influence hindoue est particulièrement importante le long de la rivière Narbada, dans le district de Nandla. »
Article « Gond » de l’ Encyclopaedia Universalis, que vous pouvez consulter en ligne à la BML.
(Voir aussi l’article : Madhya Pradesh.)
Par ailleurs le chapitre La territorialité tribale en Inde, le cas des Gond du nord de l’Andra Pradesh p. 60 de « Les territoires locaux construits par les acteurs » vous fournira de nombreux renseignements.
Pour mieux cerner le problème de l’intégration des tribus en Inde : Tribus et basses castes : résistance et autonomie dans la société indienne, dont vous pouvez voir le compte-rendu (Zoé E. Head, Archives de sciences sociales des religions, 126 (2004)). Le chapitre "Biographies de Verrier Elwin" s’interesse notamment aux Gond.
L’idéal serait bien sûr que vous puissiez avoir accès à :
L'Intégration des tribus dans la société indienne : l'exemple des Raj Gond du district d'Adilabad en Andhra Pradesh, de Priscillia Decoufled ; sous la dir. de Luc de Golbery
Il ne se trouve apparemment qu’à l’Université de Rouen. UFR des lettres et sciences humaines.
Pôle documentaire sciences humaines et sociales
Université de rouen - UFR lettres et sciences humaines - rue Lavoisier
76821 Mont-Saint-Aignan Cedex.
Elle ne pratique pas le Prêt entre Bibliothèques mais vous pouvez essayer de téléphoner au 02-35-14-80-65 pour des photocopies éventuelles.
Sur le Sudoc toujours, vous trouverez d’autres références, notamment The Rajgonds, de S. K. Kiwari et The Gonds of Andhra Pradesh : tradition and change in an Indian tribe de Christoph von Fürer-Haimendorf (attention, date d'édition ancienne) qui se trouvent tous deux à la Médiathèque du Musée du Quai Branly. Essayez aussi « Adilabad» en mots du titre ou plus largement « andhra pradesh tribus» en mots du sujet, il existe des références, notamment : Tribal development in Andhra Pradesh : problems, performance & prospects / Dr. K. Mohan Rao, disponible elle aussi à la Médiathèque du Musée du Quai Branly.
Par ailleurs, sur le catalogue deVedamsbooks from India, on trouve : Development of Gond Tribes in Modern Perspective : A Sociological Study, Kamal Kishore Sahay. New Delhi, Classical Pub., 2005 que nous n'avons pas trouvé en bibliothèque, mais disponible à l'achat.
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