hydravion capricornus

Réponse de la Documentation Lyon et Rhône-Alpes

Le journal Le Progrès de Lyon, du jeudi 25 mars 1937, relate en détails le crash de l’hydravion Capricornus au sud-ouest de Mâcon. L’article s’intitule : « pris dans la tourmente de neige l’hydravion anglais « Capricornus » se fracasse sur les hauteurs du Beaujolais : quatre tués, une mourante, un blessé» (p.1 et 3)

L’hydravion anglais s’est écrasé le 24 mars 1937, aux alentours de 14h15, dans les monts du Beaujolais, entre Ouroux et Saint-Mamert, villages à la limite des départements du Rhône et de Saône-et-Loire. La météo était à la neige en abondance et l’avion s’est fracassé sur un versant de la chaîne des Brigands.

L’avion avait à son bord :

- le capitaine Paterson, tué sur le coup
- le pilote en second Klein, tué sur le coup
- un officier de bord, Dennis R. O’Brien, tué sur le coup ;

- le Stewart Jeffecke, décédé quelques heures plus tard ;

- Mme Béatrix M. Cootes, très grièvement blessée et jugée intransportable.

- James Cooper, opérateur de radio, souffrit de multiples blessures, mais sans risques pour sa survie.

La salle des fêtes d’Ouroux fut transformée en chapelle ardente.

Les circonstances de l’accident :

L’avion avait quitté Southampton vers 11h50 le 23 mars. Plus il avançait sur la Bourgogne et sur le Morvan, plus sa visibilité se révélait difficile en raison de la neige. Vers 14h12, Cooper demanda à la station de Bron, le redressement de sa situation. Une bourrasque de neige se déchaîna à ce moment-là et la liaison fut interrompue. Le crash venait de se produire.

Les détails de la tragédie ont été rapportés par le radiotélégraphiste à son réveil. C’est lui qui, éjecté de la carlingue, a été jusqu’à une ferme voisine, donner l’alerte.

Apparemment, le pilote n’avait plus aucune idée de son altitude (il pensait être au-dessus de collines du val de Saône). En fait, il volait à 700 ou 800 mètres du sol, dans le beaujolais.

C’est la gendarmerie de Monsols qui a aussitôt pris la tête des secours. Les premiers soins ont été dispensés par un médecin de Beaujeu, le Dr Jurus, aidé de l’abbé Delvaux.

Mme Cootes décéda le 25 mars dans la nuit (article du 26 mars 1937).

Les débris de l’avion furent inspectés (ils avaient été projetés sur plusieurs centaines de mètres). Si l’on s’en référait au manifeste de bord, il manquait une cassette d’or (40 kg), qui avait bien été embarquée en Angleterre. Les précieuses pièces furent retrouvées sous l’appareil (article du 27 mars 1937 p. 1-2). Les doubles enquêtes françaises et anglaises conclurent à la cause accidentelle, due aux conditions météorologiques.

Les funérailles furent célébrées en l’église d’Ouroux, le 27 mars 1937 (article « À la mémoire des victimes du Capricornus ». Les corps furent ensuite acheminés vers la Grande-Bretagne.

La revue Les Amis du Vieux Cuisery, dans son n°64, de juillet 2006 a publié un article « Le désastre de l’hydravion Capricornus »/Claude Monnet. Vous trouverez les coordonnées de la revue sur le site.

De même, nous vous conseillons de consulter le site.