Question d'origine :
Bonjour,
Je souhaite connaître l'origine du nom "Part-Dieu"donné à ce quartier de Lyon appartenant au 18°s à Mme de Servient. Quelle en est son histoire jusqu'en 1983.
Je vous remercie de votre réponse
Spring
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 13/06/2007 à 14h33
Voici d’autres éléments pour compléter cette réponse précédente du Guichet du Savoir sur l’origine du nom de la Part-Dieu.
Celle-ci reste incertaine mais le document Les années Part-Dieu rejoint la thèse de M. Vanario et rapporte qu’il aurait pu être « attribué au XIIème siècle par un homme pieux qui voyait là un terrain sauvé saisonnièrement des eaux, et rendu de ce fait fertile (…), d’où un don du ciel : la « Part Dieu » ».
Joël Rival de Rouville, biographe du quartier, relate l’histoire du domaine de la Part-Dieu, dans plusieurs articles de la revue Rive Gauche (numéros 40, 45-49, 51-53 publiés de 1972 à 1975). En 1203, Guillaume de Fuer, appartenant à une puissante famille lyonnaise, cède au chapitre de Saint-Just Saint-Irénée une terre appelée «
Le domaine est avant tout un ensemble disparate de prairies, marécages, terres cultivées et lones. Ce n’est qu’au XVème siècle, avec les membres de la famille Rousselet qualifiés de « seigneurs de la Part-Dieu », que l’ensemble commence à former un tout. Ils édifient progressivement le domaine en fief et construisent une maison forte.
Après une nouvelle série de ventes et héritages, l’échevin de Lyon Marc-Antoine Mazenod devient le propriétaire du domaine. Il l’accroît en achetant à la municipalité lyonnaise la longue bande de terres entre le cours du Rhône et la rue Boileau. A sa mort en 1679, sa fille Catherine hérite du fief et devient « dame de la Part-Dieu ». En 1694, elle épouse le comte Maurice-Amédée de Servient mais le mariage malheureux finit en 1699 par une séparation de biens. A la mort de son mari en 1705, elle peut alors gérer pleinement son domaine. Toutefois, des donations des terrains sont déjà prévues. Dès 1697, dans un testament tenu secret, Madame de Servient a fait des pauvres de Lyon ses légataires universels, sous diverses conditions notamment la célébration de 600 messes basses et d’une rente viagère. En 1725, elle lègue son domaine de la Part-Dieu à l’Hôtel-Dieu de Lyon.
Cette acquisition complétée par des achats et dons de terrains aux Brotteaux font de l’administration hospitalière (Hôtel-Dieu puis Hospices civils après la Révolution) le propriétaire d’un vaste ensemble domanial agricole, loué à des fermiers.
Entre 1826 et 1874, les terres sont peu à peu grignotées par les constructions et les Hospices civils font même l’objet de mesures d’expropriation en faveur des autorités militaires, désireuses de créer une caserne. Le projet avance avec le maréchal-comte de Castellane, nouveau gouverneur militaire : il s’agit de réunir toutes les unités de cavaleries lyonnaises au sein d’un même ensemble de
Le 30 décembre 1960, le domaine passe du ministère des Armées à celui de la construction puis l’Etat le cède à la commune de Lyon. En 1968, les derniers militaires quittent les lieux.
Le projet de la Ville de Lyon est de réaliser à la Part-Dieu un
Le Point sur l'Actualité Une nouvelle entrée pour la Bibliothèque municipale de Lyon offre une bibliographie complémentaire et propose de nombreuses photographies de l'évolution urbanistique du quartier.
D'autres documents portant sur l’évolution du quartier de la Part-Dieu et de ses principaux bâtiments publics sont consultables à la Bibliothèque municipale du même nom : ouvrages, dossiers de presse, documentaire vidéo " Moutons, dragons, béton ».
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