cravate symbolisme et mythologie
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 13/01/2008 à 22h36
273 vues
Question d'origine :
la cravate à telle un lien avec la religion et la mythologie, que symbolise telle?
Réponse du Guichet

La cravate n'a pas, à notre connaissance, de rapport avec la religion ou la mythologie, comme d'ailleurs la plupart des autres éléments de l'habillement.
On lit ou entend encore souvent que le mot cravate est une transformation du mot "Croate", en référence aux mercenaires (photo) du même pays employés par Louis XIII au 17éme siècle. Ceux-ci avaient pour habitude de porter un foulard noué autour du cou. En réalité, on trouve des traces du mot cravate dès le 14ème siècle, et cela aussi bien en France qu'en Italie, notamment dans les écrits de l'auteur Eustache Deschamps.
Cela dit, « croate » en croate s'écrit Hrvat, avec une prononciation très proche du cravate actuel. Il n'est donc pas du tout exclu que le port de cet accessoire a été remis au goût du jour par les fameux soldats croates du roi.
Cependant, la mode du port de la cravate en Europe semble bien débuter au 17éme siècle. Elle commence alors à remplacer les jabots de dentelle qui eux-mêmes avaient supplanté les fraises, plus encombrantes et certainement moins confortables. La cravate est alors généralement une large bande de coton ou de lin, décorée de dentelle. Cette bande est enroulée autour du cou et nouée sur le devant en laissant pendre les 2 extrémités.
Sous Louis XIV, on commence à agrémenter ce nœud de rubans multicolores. C'est également le Roi Soleil qui crée la "fonction" de "Cravatier". Celui-ci dépend du "Grand Maître de la Garde Robe" dont la charge a été créée en 1669. Le Cravatier appartient donc aux services de la chambre du roi et a le statut d'écuyer. Sa fonction est alors de choisir et d'ajuster la cravate du roi, mais également les boutons de manchettes et les diamants. Aujourd'hui un cravatier désigne généralement un fabricant ou une boutique de cravates. Pour la petite histoire, le mot cravatier ne se trouve d'ailleurs pas dans le dictionnaire!
Vers la fin du 17éme, c'est au tour de la cravate dite Steinkerque de faire son entrée. Elle est apparue lors de la bataille des Flandres du même nom. C'est une cravate au nœud simple dont on passe l'un des pans dans la boutonnière. Celle-ci disparaît au début du XVIIIéme pour faire place à de nouvelles modes, notamment le "stock". Cette dernière est modifiée vers la fin du XVIIIéme par l'ajout d'un ruban noir entourant le cou et maintenant les cheveux derrière la tête. Cette cravate est la plus connue de ce siècle, et on la retrouve d'ailleurs dans bon nombre de reconstitutions historiques de l'époque.
Malgré quelques débats houleux sur la place sociale de cet accessoire, la révolution française ne viendra pas à bout de la cravate, bien au contraire.
Alors que les Français s'essaient à une cravate très bouffante, dite "à la Garat", du nom du comédien l'ayant popularisé, les Anglais ne jurent que par la cravate blanche aux nœuds complexes, à l'instar de Brummel, grand dandy de son époque (photo). Ce type de cravate, mais de couleur noire, devient alors à la mode en France.
Peu de temps après, face à la difficulté de nouer ce genre d'accessoire (la plupart étant d'ailleurs vendu déjà monté!), apparaît la cravate "Régate" (photo) qui est véritablement l'ancêtre de notre cravate actuelle. C'est d'ailleurs au même moment qu'apparaît le nœud papillon moderne. Lecravatier new-yorkais Langdorf aura l'idée en 1924 de la couper en diagonale et de l'assembler en 3 parties (voir fabrication) pour en simplifier l'usage. Une invention de taille qui viendra donner à la cravate son aspect actuel.
Source (et suite) sur lecravatier.com
Autres questions posées sur la cravate :
- Symbolisme de la cravate
- Cravate rouge?
DANS NOS COLLECTIONS :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter