Réponse de la Documentation Lyon et Rhône-AlpesLyonbiopôle est un
pôle de compétitivité qui rassemble « l'ensemble des forces scientifiques, universitaires, hospitalières et industrielles de la région Rhône Alpes, au service de la lutte mondiale contre les maladies infectieuses » et fait de lui le « centre d’excellence mondiale en vaccin et diagnostic ».
La presse locale, consultable à la Bibliothèque municipale de Lyon, via les bases
Europresse et
Dossiers de presse, permet de retracer la genèse de ce pôle de compétitivité puis son évolution.
Le 12 juillet 2005 marque la naissance de 15 pôles de compétitivité labellisés par l’Etat en région Rhône-Alpes. 3 d’entre eux sont mondiaux ou ont une
vocation mondiale :
Lyonbiopôle, spécialisé dans les maladies infectieuses, Minalogic et Chimie Environnement Axelera. Comme toute structure de ce genre, ce pôle de compétitivité regroupe les industries, laboratoires, centres de recherche et centres de formation du secteur médical ainsi que les collectivités locales, particulièrement le Grand Lyon qui s’investit dans la préparation du dossier. Le soutien des pouvoirs publics (Etat, région Rhône-Alpes, Grand Lyon, Grenoble-Alpes métropôle) est également financier pour accompagner ces « clusters à la française ». Outre l’investissement effectué pour leur création, le plan d’accompagnement triennal aux pôles de compétitivité lyonnais (2006-2008) a validé une enveloppe financière de 13, 2 millions d’euros dont 6 ME pour Lyonbiopôle.
Vous trouverez sur
leur site web les informations détaillées sur les enjeux et objectifs de Lyonbiopôle, ses partenaires rhônalpins (l’axe Lyon-Grenoble étant primordial) dont les entreprises fleurons de leur secteur d’activité comme BioMérieux, Sanofi Pasteur ou Merial, ses programmes de recherche et développement, les projets en cours et les appels à projet…
Gerland est devenu le biopôle de Lyon comme aboutissement d’une mue urbanistique et économique entamée au 18ème siècle. Le quartier est alors un secteur rural appelé quartier des rivières. Il n’y a pas grand-chose si ce n’est le château de Gerland, maison bourgeoise fortifiée du 17ème siècle, et les granges d’Ainay (rattachées à l’abbaye du même nom). En 1850, le quartier est coupé du reste de la ville par les voies de chemin de fer mais en reste proche.
L’industrie s’y installe et donne au quartier sa vocation : fin 19ème-début 20ème siècle, 150 entreprises sont implantées dont des sociétés d’équarrissage, des fonderies et des menuiseries. Avant 1970, le départ des activités les moins techniques et les plus polluantes contribue à l’affaiblissement et à la transformation des activités industrielles du quartier. Par conséquent, des terrains sont libérés et ceux situés près de la voie ferrée deviennent des parcs industriels modernes. Les branches industrielles anciennes perdurent dans la partie est de la rue de Gerland (métallurgie, entreposage, chimie). L’apparition d’activités de haute technologie amorcent l’implantation d’un
technopole : industries pharmaceutiques déjà implantées (Aguettant) qui prennent un grand essor avec l’arrivée des laboratoires Mérieux, de l’Institut Pasteur, des installations du centre de transfusion sanguine, des fabrications de lentilles de contact. Ces usines récentes occupent des bâtiments modernes aux architectures alliant verre et acier et donnent un nouveau visage aux alentours du stade.
En 2000 est initié l’aménagement du «
boulevard scientifique » qui concerne l’ensemble de l’avenue Tony Garnier et du boulevard Chambaud de La Bruyère. Et c’est dans cette continuité que s’est développé Lyonbiopôle.
Pour en savoir plus sur les étapes de l’évolution du quartier de Gerland, vous pouvez consulter les ouvrages suivants :
Connaître son arrondissement : le 7ème,
Gerland que j’aime : la vie de quartier (1803-1983) et
Aménagement de Gerland (1984).