Etoile et Caprice
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 12/01/2009 à 06h54
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Question d'origine :
Cher Guichet
Dans une pièce de théâtre de Dancourt, la Folle Enchère, je trouve la phrase suivante:
"ANGÉLIQUE. — Tu as raison ; mais les femmes du monde raisonnent-elles ? Il n'y a que de l'étoile et du caprice dans tout ce qu'elles font."
Que signifie cette expression??? Je n'ai pu le trouver.
Merci de votre aide
Folle du Logis
Réponse du Guichet

Réponse du service Guichet du Savoir
Nous n'avons pas le texte de la pièce, à notre disposition.
L'absence de contexte de votre phrase (qui n'est pas une expression à notre avis), n'aide guère à l'explication de texte. Nous supposons qu'elle avait sensiblement le même sens que celui qu'elle aurait aujourd'hui.
Voici les définitions des 2 mots en question, avec leurs significations de l'époque.
ÉTOILE n. f., d'abord sous la forme esteile (1080), puis estoille (1380), est issu du latin populaire stela, comme l'ancien provençal estela, du latin classique Stella (-> stellaire). Ce dernier désigne l'étoile, puis est employé par analogie pour «étoile de mer», «ver luisant», «pupille de l'œil», etc.
Stella, qui a donné l'italien stella, l'espagnol estrella, se rattache à la
racine indoeuropéenne °stel-, que l'on trouve aussi sous la forme °ster-
(grec astêr, latin aster [-> astrel).
Étoile désigne d'abord (1080) tout astre visible sous la forme d'un point brillant, la nuit, ce sens incluant les planètes (1119), les comètes, les astéroïdes (voir ci-dessous la naissance du sens scientifique moderne). Ainsi l'étoile des Rois mages pourrait concerner une comète (selon d'autres, une véritable étoile). Le mot est utilisé ensuite par analogie pour désigner (1380) un objet disposé en rayons, rappelant la forme sous laquelle on a l'habitude (comme pour stella en latin) de représenter les étoiles, d'où la locutionen étoile «dans une disposition rayonnante» ; ce sens a été repris et exploité en français moderne. En astrologie, étoile se dit (1549) d'un astre en tant qu'il exerce une influence sur la destinée de qqn, ce qui donne lieu à des locutions, avoir foi dans son étoile, être né sous une bonne étoile (1690), etc.
Au XVIe siècle, par analogie avec l'éclat des étoiles, le mot s'emploie pour désigner un point brillant, qu'il s'agisse d'un point luisant formé par la graisse d'un bouillon (cf. œil, plus courant) ou d'un point lumineux que voit une personne étourdie par un coup, dans la locution sortie d'usage faire voir les étoiles en plein midi à qqn (1694) qui, par figure, a signifié (1740) «tromper qqn» (on parle aujourd'hui de trente-six chandelles). L'expressioncompter les étoiles (1531) symbolise une entreprise inepte; elle est d'origine biblique (Genèse, 15,5), les étoiles du ciel et les grains de sable représentant un nombre incalculable,
Par analogie de forme (selon la convention) et d'après le latin,étoile de mer (1561) est le nom courant donné à l'astérie (de aster «astre»).
En typographie, le mot s'emploie (1669) pour remplacer les lettres manquantes d'un mot (cf. astérisque) d'où, notamment au XVIIIe siècle, Monsieur (Mme)trois
étoiles pour parler d'une personne dont on ne peut dire le nom (1694).
Au XVIIe s.,étoile du matin, du soir (1694) se dit pour désigner la planète Vénus, auparavant nommée étoile du jour (1549; 1119, esteile jurnal), étoile du berger . Au figuré, coucher à la belle étoile (1640) signifie «coucher dehors».
Par analogie de forme, le mot signifie aussi (1690) «rond-point où aboutissent plusieurs allées», puis se dit au XVIIIe s. d'un motif décoratif analogue à la rosace (1754). Par analogie (figuration d'une étoile), étoile signifie (1811) «fêlure, déchirure, etc., en forme d'étoile».
[...]
Par référence à l'éclat des étoiles, étoile se dit (XIXe s.) de personnes dont le talent brille, spécialement (1849) de comédiens, chanteurs, sportifs (fin XIXe s.) de grande réputation; en emploi absolu, étoile s'applique surtout aujourd'hui aux danseurs (danseuse étoile); en dehors de la danse, on utilise plutôt vedette ou star, mot anglais signifiant «étoile», pour le cinéma. Ce sens peut avoir été influencé par les expressions son étoile grandit ou pâlit, blanchit (1842) où étoile, avec sa valeur astrologique évoque la célébrité.
CAPRICE n. m. est l'adaptation (1558) de l'italien capriccio, dérivé de capo «tête» (-> chef) par une forme caporiccio «tête frisée, hérissée», qui a signifié «frisson d'horreur, de peur» (XIIIe s.) — peut-être parce que les cheveux se dressent sur la tête sous l'effet de la peur— avant de prendre au XVIe s. le sens de «désir soudain et bizarre qui monte à la tête» (cf. capiteux). «idée fantasque», et de devenir un terme d'esthétique. Cette évolution de sens témoigne d'une influence probable du latin caper «bouc» (-» chèvre).
Caprice recouvre à la fois la disposition d'esprit à des changements fréquents (le caprice) et l'effet de cette disposition (un caprice, les caprices d'un enfant). En l'absence de verbe correspondant, on emploie la locutionfaire un caprice , mais avoir un caprice s'entend spécialement au sens d'«avoir une amourette passagère», Considéré négativement par l'idéologie classique qui y voit un dérèglement d'esprit (1690), le caprice est valorisé à l'époque romantique qui remet à l'honneur l'acception esthétique du mot entendu comme «œuvre d'art inspirée par le génie et s'écartant des règles ordinaires», idée qui était déjà au cœur de l'art baroque (XVIe XVIIe s.) et qui commande des termes d'art comme arabesque, grotesque, baroque. La forme italienne a été reprise telle quelle dans le domaine musical où CAPRICCIO n. m. (v. 1800) désigne une pièce pleine de fantaisie, et parfois d'inspiration folklorique (le Capriccio italien de Tchaïkovski).
Nous n'avons pas le texte de la pièce, à notre disposition.
L'absence de contexte de votre phrase (qui n'est pas une expression à notre avis), n'aide guère à l'explication de texte. Nous supposons qu'elle avait sensiblement le même sens que celui qu'elle aurait aujourd'hui.
Voici les définitions des 2 mots en question, avec leurs significations de l'époque.
Stella, qui a donné l'italien stella, l'espagnol estrella, se rattache à la
racine indoeuropéenne °stel-, que l'on trouve aussi sous la forme °ster-
(grec astêr, latin aster [-> astrel).
Étoile désigne d'abord (1080) tout astre visible sous la forme d'un point brillant, la nuit, ce sens incluant les planètes (1119), les comètes, les astéroïdes (voir ci-dessous la naissance du sens scientifique moderne). Ainsi l'étoile des Rois mages pourrait concerner une comète (selon d'autres, une véritable étoile). Le mot est utilisé ensuite par analogie pour désigner (1380) un objet disposé en rayons, rappelant la forme sous laquelle on a l'habitude (comme pour stella en latin) de représenter les étoiles, d'où la locution
Au XVIe siècle, par analogie avec l'éclat des étoiles, le mot s'emploie pour désigner un point brillant, qu'il s'agisse d'un point luisant formé par la graisse d'un bouillon (cf. œil, plus courant) ou d'un point lumineux que voit une personne étourdie par un coup, dans la locution sortie d'usage faire voir les étoiles en plein midi à qqn (1694) qui, par figure, a signifié (1740) «tromper qqn» (on parle aujourd'hui de trente-six chandelles). L'expression
Par analogie de forme (selon la convention) et d'après le latin,
En typographie, le mot s'emploie (1669) pour remplacer les lettres manquantes d'un mot (cf. astérisque) d'où, notamment au XVIIIe siècle, Monsieur (Mme)
étoiles
Au XVIIe s.,
Par analogie de forme, le mot signifie aussi (1690) «rond-point où aboutissent plusieurs allées», puis se dit au XVIIIe s. d'un motif décoratif analogue à la rosace (1754). Par analogie (figuration d'une étoile), étoile signifie (1811) «fêlure, déchirure, etc., en forme d'étoile».
[...]
Par référence à l'éclat des étoiles, étoile se dit (XIXe s.) de personnes dont le talent brille, spécialement (1849) de comédiens, chanteurs, sportifs (fin XIXe s.) de grande réputation; en emploi absolu, étoile s'applique surtout aujourd'hui aux danseurs (danseuse étoile); en dehors de la danse, on utilise plutôt vedette ou star, mot anglais signifiant «étoile», pour le cinéma. Ce sens peut avoir été influencé par les expressions son étoile grandit ou pâlit, blanchit (1842) où étoile, avec sa valeur astrologique évoque la célébrité.
Caprice recouvre à la fois la disposition d'esprit à des changements fréquents (le caprice) et l'effet de cette disposition (un caprice, les caprices d'un enfant). En l'absence de verbe correspondant, on emploie la locution
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