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Le 24/01/2009 à 20h23
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Question d'origine :
Bonjour,
S'il vous plaît,
pourriez-vous me dire pourquoi :
la cour ne prend pas de E
le cours prend un S
Je ne trouve pas de règle de grammaire, est-ce l'étymologie de ces mots qui explique leur orthographe ?
Merci, je ne sais que répondre à cette question qui m'a été posée.
Claudette
Réponse du Guichet

Effectivement, la différence d'orthographe de ces deux termes
Vous pouvez consulter le
*
Le premier sens est rural : c’est celui d’ "espace découvert entouré de murs, de bâtiments" réalisé dans "cour de ferme" […].
...et
Cours exprime une idée de mouvement de déplacement. Il désigne d'abord l'action de courir, en parlant d'une personne, d'un cheval, sens qui correspond à celui du verbe courir qui est passé au dérivé "course" et vivant dans coursier. De son application au domaine de la navigation (v. 1120) est restée l'expression "voyage au long cours" (1690).
En complément vous pouvez lire un article publié sur le site
"
Il y avait dans le latin un mot cohors ou chors qui signifiait enclos. Il se transforma dans le bas latin en curtis, qui prit le sens général de demeure rurale. Devenu français, il s'écrivit, étymologiquement, avec un t, court, et figure sous cette forme dans maints noms de lieux, en Normandie, en Picardie et ailleurs. Comme, sous les Mérovingiens et les Carolingiens, les seigneurs et les rois habitaient ordinairement leurs maisons des champs, court prit facilement le sens de lieu où séjourne un prince souverain. On a là un exemple de l'anoblissement des mots. Celui-ci a quitté les champs pour entrer dans les villes et les palais. En la langue d'aujourd'hui, ces deux extrêmes se touchent encore : la basse-cour tient à l'usage primitif, et la cour des princes, à l'usage dérivé. Une fausse étymologie, qui naquit dans le quatorzième siècle et tira notre mot de curia, y supprima le t ; mais outre que le t figure dans les dérivés, courtois, courtisan, curia devrait donner non pas cour, mais cuire ou coire. Nous avons laissé la bonne orthographe des douzième et treizième siècles (court), et gardé la mauvaise du quatorzième siècle ; si bien qu'il est devenu difficile de comprendre comment, organiquement, on a fait pour former le dérivé courtisan ; et l'usage est assez penaud quand on lui représente que courtisan jure avec cour ainsi travesti. "
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