Question d'origine :
Bonjour,
Je voudrais vous demander des renseignements à propos d'un livre qui est fondamental pour le bas empire romain (période du 4° siècle ap J.C) , quand l'on veut évoquer la réforme monétaire constantinienne. Il s'agit du De rebus bellicis, j'ai rencontré ce nom d'ouvrage au cour d'une de mes lectures sur le bas empire romain a la bibliothèque et j'aimerais avoir plus de renseignement a ce sujet. André Chastagnol dit qu'il s'agit d'un anonyme mais j'aimerais savoir qui se cache derrière cet anonyme qui a écrit le De rebus bellicis. Et je voudrais savoir quand et de quoi traite cet ouvrage De rebus bellicis en général.
En vous remerciant par avance
Réponse du Guichet

Le De rebus bellicis est un texte court écrit au IVe siècle par un auteur qui est resté anonyme. Le texte a été transmis principalement par quatre manuscrits des XVe et XVIe siècles, dérivant de façon sûre pour trois d’entre eux, de façon probable pour le quatrième conservé à la Bibliothèque nationale de France (Ms lat 9661), d’un manuscrit plus ancien remontant sans doute au Xe siècle et perdu au XVIe siècle, le Spirensis.
La première édition imprimée date de 1552 à Bâle chez Jérôme Froben. Elle est éditée par Ghelen dit Gelenius (1497-1554) et accompagne la Notitia Dignitatum, texte capital pour la connaissance de l’administration et l’armée romaines à la fin du IVe siècle. Le De rebus bellicis occupe 18 pages de cet ouvrage et est illustré par douze gravures sur bois. Cette édition se trouve en plusieurs exemplaires à la Bibliothèque municipale de Lyon.
Une édition plus récente de ce texte a été faite en 1981 par R.I. Ireland à Leipzig chez Teubner, dans la collection Bibliotheca scriptorum graecorum et romanorum Teubneriana. Auctores romani. Cette édition se trouve dans plusieurs bibliothèques françaises que vous pouvez localiser par le Système universitaire de documentation (SUDOC).
Une critique de cette édition est parue dans la Revue de Philologie (1986, LX, 1, p. 159-161) par Philipe Fleury :
« Le De rebus bellicis…est un ouvrage intéressant pour les historiens du Bas-Empire comme pour tous ceux qu’intéresse l’histoire des techniques : un particulier adresse à l’empereur des propositions de réforme dans le domaine fiscal, monétaire et militaire…
[la datation] : c’est un problème qui depuis un siècle ne cesse d’occuper une grande partie des études consacrées à cet opuscule… Les datations proposées sont comprises dans une fourchette qui va du règne de Constance II à celui de Théodose. R.I. Ireland, reprenant les conclusions d’A.D.E. Cameron, avance une proposition précise : l’Anonyme aurait dédié son livre à Valens à la fin de 368 ou au début de 369. »
Une nouvelle édition du De rebus bellicis est annoncée aux Belles Lettres dans la Collection des Universités de France (C.U.F), établie par Philippe Fleury, cf. sa page de présentation sur le site de l’Université de Caen.
Dans l’édition de 1552, 2 pages sont consacrées à la préface, 4 à des propos sur la monnaie et 12 à différentes machines de guerre, comme par exemple la baliste à quatre roues, la plumbata tribolata et la plumbata mamillata, armes de jets, l’ascogefrus, pont fait avec des outres de peaux gonflées, sur lesquelles portaient des planches, la liburna, navire propulsé par des roues mues par la force des bœufs.
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