Fête du 14 juillet
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 13/07/2009 à 17h05
374 vues
Question d'origine :
Bonjour
Ma fille me demande l'origine des lampions et le défilé avec ces lampions pour le 14 juillet
Merci de votre réponse
cordialement
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 15/07/2009 à 14h03
Réponse du service Guichet du Savoir
Bonjour,
Le dictionnaire des inventions, des origines et des découvertes dans les Arts, les Sciences, la Géographie, l'Histoire, l'Agriculture, le Commerce (par MM Noël, Carpentier et Puissant - 1837), nous apprend que l'usage des lampions dans le monde occidental, en particulier lors des fêtes populaires, est très antérieur à la célébration de la Révolution française et à la Fête de la Fédération de 1790, première "fête nationale" célébrée en France :
LAMPIONS : Les Romains, dès le temps de leurs Empereurs, plaçaient ordinairement de petites lampes allumées sur le dehors de leurs fenêtres, dans les réjouissances publiques. C'est de là qu'est venue l'origine du mot lampion, donné depuis aux vases de terre ou de fer-blanc remplis de graisse ou d'huile, employés par les modernes dans leurs illuminations.
Par ailleurs, en l'absence d'autres sources d'énergie mobiles, les lampions ont longtemps été employés pour éclairer les rues et les bâtiments, avant l'invention des éclairages au gaz et à l'électricité. Lorsque des fêtes populaires étaient données en soirée, elles étaient naturellement éclairées aux lampions, et lorsque le 14 juillet est officiellement adopté comme jour de fête nationale annuelle en 1880, le programme demande explicitement à la population des communes de participer aux illuminations.
Voici quel était l'usage des lampions en 1832, tel qu'explicité par le Dictionnaire historique d'architecture comprenant dans son plan les notions historiques, descriptives, archéologiques, biographiques, théoriques, didactiques et pratiques de cet art (Antoine Chrysostome Quatremère de Quincy, M. Quatremère de Quincy) :
Les lampions sont le plus souvent destinés aux illuminations dans les fêtes et les réjouissances publiques. C'est par le moyen des lampions, multipliés et distribués dans des compartiments et selon des dessins de tout genre, qu'on produit ces effets ingénieux et piquants qui font le charme des illuminations. Les lampions se placent tantôt en terrines(1) sur les entablemens(2) ou les parties saillantes des bâtiments, où ils forment les cordons qui en dessinent les grandes lignes et masses ; tantôt on les attache, sous la forme de petits moules de fer-blanc, à des clous qui sont disposés sur des voliges ou des bâtis de bois, de manière à produire toute sorte de configurations. On en place aussi sur des tringles de bois qu'on attache dans la hauteur des colonnes, et par ce moyen toutes les parties de l'architecture se trouvent répétées et retracées par les feux des lampions. On enferme encore des lampions dans des verres, pour soustraire leur lumière à l'action du vent ; et si ces verres sont de différentes couleurs, l'illumination présente des feux diversement colorés.
(1) terrine : ouvrage de poterie qui a le bord rond, qui est creux, qui n'a ni pied, ni anses, et qui depuis le haut jusqu'au fond, va toujours en rétrécissant.
(2) entablemens / entablement : partie appuyée par une colonnade qui est sise entre le chapiteau et la corniche
Faciles à installer, peu coûteux, du plus bel effet lorsqu'ils sont nombreux, les lampions continuent d'être associés à l'une des plus anciennes fêtes populaires nationales.
Bonjour,
Le dictionnaire des inventions, des origines et des découvertes dans les Arts, les Sciences, la Géographie, l'Histoire, l'Agriculture, le Commerce (par MM Noël, Carpentier et Puissant - 1837), nous apprend que l'usage des lampions dans le monde occidental, en particulier lors des fêtes populaires, est très antérieur à la célébration de la Révolution française et à la Fête de la Fédération de 1790, première "fête nationale" célébrée en France :
LAMPIONS : Les Romains, dès le temps de leurs Empereurs, plaçaient ordinairement de petites lampes allumées sur le dehors de leurs fenêtres, dans les réjouissances publiques. C'est de là qu'est venue l'origine du mot lampion, donné depuis aux vases de terre ou de fer-blanc remplis de graisse ou d'huile, employés par les modernes dans leurs illuminations.
Par ailleurs, en l'absence d'autres sources d'énergie mobiles, les lampions ont longtemps été employés pour éclairer les rues et les bâtiments, avant l'invention des éclairages au gaz et à l'électricité. Lorsque des fêtes populaires étaient données en soirée, elles étaient naturellement éclairées aux lampions, et lorsque le 14 juillet est officiellement adopté comme jour de fête nationale annuelle en 1880, le programme demande explicitement à la population des communes de participer aux illuminations.
Voici quel était l'usage des lampions en 1832, tel qu'explicité par le Dictionnaire historique d'architecture comprenant dans son plan les notions historiques, descriptives, archéologiques, biographiques, théoriques, didactiques et pratiques de cet art (Antoine Chrysostome Quatremère de Quincy, M. Quatremère de Quincy) :
Les lampions sont le plus souvent destinés aux illuminations dans les fêtes et les réjouissances publiques. C'est par le moyen des lampions, multipliés et distribués dans des compartiments et selon des dessins de tout genre, qu'on produit ces effets ingénieux et piquants qui font le charme des illuminations. Les lampions se placent tantôt en terrines(1) sur les entablemens(2) ou les parties saillantes des bâtiments, où ils forment les cordons qui en dessinent les grandes lignes et masses ; tantôt on les attache, sous la forme de petits moules de fer-blanc, à des clous qui sont disposés sur des voliges ou des bâtis de bois, de manière à produire toute sorte de configurations. On en place aussi sur des tringles de bois qu'on attache dans la hauteur des colonnes, et par ce moyen toutes les parties de l'architecture se trouvent répétées et retracées par les feux des lampions. On enferme encore des lampions dans des verres, pour soustraire leur lumière à l'action du vent ; et si ces verres sont de différentes couleurs, l'illumination présente des feux diversement colorés.
(1) terrine : ouvrage de poterie qui a le bord rond, qui est creux, qui n'a ni pied, ni anses, et qui depuis le haut jusqu'au fond, va toujours en rétrécissant.
(2) entablemens / entablement : partie appuyée par une colonnade qui est sise entre le chapiteau et la corniche
Faciles à installer, peu coûteux, du plus bel effet lorsqu'ils sont nombreux, les lampions continuent d'être associés à l'une des plus anciennes fêtes populaires nationales.
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