beauté au Japon et en Corée
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 20/07/2009 à 08h25
248 vues
Question d'origine :
J'ai récemment lu que les japonaises et les coréennes pouvaient superposer jusqu'à 18 produits de cosmétiques différents le matin et le soir.
Existe-il une origine écrite, un "traîté de la beauté" qui expliquerait ce soin apporté à la peau du visage?
Merci de votre réponse.
Réponse du Guichet

Réponse du service Guichet du Savoir
Bonjour,
Pouvez-vous nous préciser le nom de la référence dans laquelle vous avez lu cette information. S'agit-il de pratiques contemporaines, traditionnelles (comme les Geishas) ou liées à une période historique bien précise ?
Merci de nous rédiger une nouvelle question
Bonjour,
Pouvez-vous nous préciser le nom de la référence dans laquelle vous avez lu cette information. S'agit-il de pratiques contemporaines, traditionnelles (comme les Geishas) ou liées à une période historique bien précise ?
Merci de nous rédiger une nouvelle question
Réponse du Guichet

Bonjour,
Les Japonaises et Coréennes modernes semblent consacrer beaucoup de temps à leur toilette quotidienne, allant jusqu'à superposer successivement 18 produits comme en témoignent certains articles (Citizen K, été 2009; Marie-France, nov. 2007).
Ma question est la suivante: ces pratiques contemporaines découlent-elles d'une tradition? Existe-il une source littéraire à ces pratiques, un "traîté" du produit cosmétique en quelque sorte?
Merci de votre réponse!
Les Japonaises et Coréennes modernes semblent consacrer beaucoup de temps à leur toilette quotidienne, allant jusqu'à superposer successivement 18 produits comme en témoignent certains articles (Citizen K, été 2009; Marie-France, nov. 2007).
Ma question est la suivante: ces pratiques contemporaines découlent-elles d'une tradition? Existe-il une source littéraire à ces pratiques, un "traîté" du produit cosmétique en quelque sorte?
Merci de votre réponse!
Réponse du Guichet

Réponse du service Guichet du Savoir
Nous avons exploré de nombreuses ressources documentaires pour tenter de répondre à votre question qui relève pour beaucoup des us et coutumes propres au Japon et à la Corée. Ces deux aires géographiques bien distinctes ont des cultures très riches, notamment en ce qui concerne les rituels de beauté, et ce depuis une époque ancienne.
Nous n'avons pu lire les articles que vous citez dans votre question puisque les périodiques Citizen K (voir : citizen-k.com) et Marie France (voir le catalogue de la BmL) ne sont pas ou plus acccessibles à la Bibliothèque municipale de Lyon (titre absent ou numéro trop ancien).
Cependant nous avons trouvé d'autres articles de presse corroborant cet usage, pour le moins "intensif", des crèmes ou autres produits de beauté.
Sur la Base d'articles en ligne Lexis Nexis, consultable depuis la Bibliothèque municipale de Lyon, nous avons pu consulter un article extrait du magazine Les Echos, paru le 31 octobre 2006. Ecrit par Alain Perez, il s'intitule "L'Oréal soigne les beautés asiatiques". L'auteur rapporte les propos d'un directeur de la recherche du groupe l'Oréal à Tokyo :
" [...]Une japonaise utilise entre 16 et 18 crèmes et lotions par jour, contre 5 ou 6 en Occident. Seules les coréennes font mieux avec une vingtaine de produits d'usage quotidien" [...] "Les Japonaise sont des consommatrices très exigeantes, tout en étant très friandes d'innovations".
Seule une brève allusion aux canons de la beauté en Asie explicite cette consommation massive :
" [...] 'Chez les femmes asiatiques, les rides apparaissent dix ans plus tard qu'en Occident, mais les tâches de vieillesse viennent plus tôt' rapporte Didier Saint Léger. [...] Comme dans toute l'Asie, les canons de la beauté exigent un teint immaculé et donc 'interdit de soleil'. 'L'Asie est le premier marché du monde pour les produits de la protection de la peau contre les méfaits des rayons UV', confirme Pierre-Yves Arzel."
Sur la Base d'articles en ligne Europresse, consultable depuis la Bibliothèque municipale de Lyon, nous avons trouvé 2 articles parus dans Le Monde qui traitent également des valeurs de la beauté asiatique :
- "La blanchitude, valeur sûre de la beauté asiatique", écrit par Sylvie Kauffmann et paru le 6 novembre 2007, mentionne les multiples produits utilisés par une Japonaise :
"Combien de temps une Japonaise consacre-t-elle à ce que l'on appelle, dans les milieux de la cosmétique, sa 'routine de beauté'? Le temps qu'il faut pour appliquer une moyenne de 3,3 crèmes le matin - avant maquillage - et 4,2 autres onguents le soir, [...] Au pays du Soleil-Levant,le soin de la peau est presque une religion . Fortes de la sagesse orientale, les femmes d'Asie savent que le soleil est l'ennemi de leur peau de porcelaine, qui se ride moins vite que celle des Occidentales, mais dont le processus de pigmentation favorise l'apparition de tâches. [...] Aussi loin que les experts peuvent faire remonter leurs souvenirs, être belle en Asie est synonyme de teint clair, pâle, blanc. Au Japon, le culte séculaire de la beauté blanche a même un nom, bihaku".
- "Les Japonaises fuient le soleil, et attirent l'industrie cosmétique", écrit par Philippe Mesmer et paru le 1er juillet 2008, relate les faits suivants :
"En Chine, enCorée du Sud et au Japon , l'important est d'avoir une peau claire, lumineuse et sans tache. A ce jeu de cache-cache avec l'astre du jour, les Japonaises passent pour des expertes. [...] elles consomment une grande quantité de produits cosmétiques bihaku , qui «blanchissent». [...] l'importance d'une peau blanche reste ancrée dans le quotidien des Japonaises depuis des siècles . A l'ère Heian (794-1185 ), inspirées par la déesse légendaire Amaterasu dont le blanc du visage faisait la beauté, les femmes de la cour cultivent l'art de conserver la peau blanche, signe distinctif du commun et synonyme de pureté, d'hygiène, d'innocence et de coquetterie. Cette mode se répand au sein de la population pendant la période d'Edo (1603-1867 ) sous l'influence des acteurs du théâtre kabuki, véritables stars de l'époque, qui se maquillaient avec la poudre oshiroi (« le blanc »), faite à base de riz gluant, de millet et d'orge. [...]".
Ces habitudes semblent découler de la tradition avec beaucoup plus d'évidence pour leJapon où le modèle idéal de la Geisha prédomine. C'est ce qu'évoque une chronique Beauté du Magazine de la Santé sur France5 :
" [...] Maisla beauté de la femme japonaise est avant tout symbolisée par les geishas . Elles firent leur apparition vers la fin du XVIIe siècle, et si aujourd'hui il n'en reste que très peu, elles représentent toujours un modèle de beauté suprême . [...] Tous ces secrets de grands-mères japonaises se sont transmis de génération en génération mais ils sont peu à peu remplacés par les produits cosmétiques. Au Japon, ce marché est en effet considérable. Une Japonaise utilise entre seize et dix-huit crèmes et lotions par jour, contre cinq ou six en Occident. [...] "
L'ouvrage Le corps japonais de Dominique Buisson, accessible à la Bibliothèque municipale de Lyon, expose le le raffinement du maquillage de la Geisha et la place du soin apporté au corps dans la culture japonaise :
"Depuis la plus haute Antiquité, le recours au maquillage, au tatouage ou au masque reste un moyen pour l'homme de prouver l'immatérialité de son âme en se différenciant de la nature. Au Japon, cette sorte de "greffe de l'art sur le corps humain" est poussée àson plus haut degré de sophistication . [...] "
Nous vous invitons à regarder cette vidéo sur YouTube qui montre à quel point les applications des différents produits sur le visage d'une Geisha sont multiples : Maiko or geisha putting on face make-up in Kyoto.
Concernant laCorée , il nous a été bien plus difficile de trouver des éléments d'information quant aux usages traditionnels de la beauté. Un site a trait à l'engouement des coréennes pour le maquillage à l'époque contemporaine :
- votrebeaute.fr, "La Corée, nouvel eldorado du make-up" :
" [...] Quand les Françaises les plus consciencieuses se mettent trois crèmes visage chaque jour (en gros, sérum, antiâge, crème de jour), le minimum admis chez les Coréennes monte à 5, voire 6 couches.Leur objectif premier, bien plus important que le look ou le maquillage, c'est une peau zéro défaut ". Et prendre soin de sa peau, en Corée, relève du rituel : "Ici, la culture du soin est très ancienne, ça relève de la tradition ". Surprenant: loin de rejeter en bloc les pratiques de leurs grands-mères, les jeunes Coréennes, au contraire, suivent scupuleusement ces étapes. Naviguant constamment entre modernité et tradition, elle invente une nouvelle manière d'être belle qui n'appartient qu'à elle, très subtile , "à la fois jolie madame, années 50, mais pas avec ce côté poupée expérimentale qu'ont les Japonaises [...] "."
De nombreux blogs ou forums évoquent le côté naturel du maquillage coréen malgré sa complexité, tout cela sans références... L'auteure de l'un d'entre eux a même mis un tutoriel en ligne pour en montrer toutes les étapes :
- L'Okiya de la Renarde
Malheureusement, nous n'avons pas trouvé plus de détails dans les ressources bibliographiques de la Bibliothèque municipale de Lyon, seule une référence de la Bibliothèque Inter Universitaire de Pharmacie (BIUP) intitulée Parures, fards et onguents dans la Corée ancienne retrace les traditions cosmétiques de la Corée. Cet ouvrage est paru à l'occasion de l'exposition organisée par le musée du cosmétique Coréana (Coreana cosmetic museum basé à Séoul) avec la collaboration Centre Culturel Coréen à Paris du 11 au 23 septembre 2006. Un descriptif très complet du contenu et des objectifs de l'exposition est accessible en ligne depuis ce site : "CORÉE AU COEUR" Célébration du 120ème anniversaire des relations diplomatiques entre la France et la Corée :
"L’exposition permet de :
-Présenter des objets de la vie quotidienne des femmes, depuis l’époque des Trois Royaumes (57 av. J.-C. – 668) au XXème siècle
-Découvrir quelque 200 pièces traditionnelles représentatives de l’esthétique coréenne
-Montrer l’intérêt des femmes pour les « produits et méthodes » traditionnels pouvant mettre en valeur leurs attraits naturels."
Peut-être pourriez-vous contacter la Bibliothèque du Centre Culturel Coréen pour avoir plus de pistes bibliographiques.
Par ailleurs, sachez que le Japon a occupé la Corée pendant de nombreuses années (1905-1945). Vous pouvez lire à ce sujet l'article de l'encyclopédie en ligne wikipedia Histoire de la Corée durant la colonisation japonaise. On peut donc supposer que cette période a induit une certaine mixité des deux cultures et donc une similitude - récente - des usages relatifs aux soins du corps.
Enfin, au travers de ces multiples lectures, on comprend que l'intérêt du maquillage est la perfection du teint si ce n'est sa blancheur. La réussite de ce maquillage assure la femme japonaise ou coréenne - asiatique en général - de ressembler à l'idéal de la personne bien née et lui confère une certaine notabilité. Nous n'avons rencontré aucune mention d'un "traité" fondateur dans les nombreuses ressources documentaires utilisées.
Nous avons exploré de nombreuses ressources documentaires pour tenter de répondre à votre question qui relève pour beaucoup des us et coutumes propres au Japon et à la Corée. Ces deux aires géographiques bien distinctes ont des cultures très riches, notamment en ce qui concerne les rituels de beauté, et ce depuis une époque ancienne.
Nous n'avons pu lire les articles que vous citez dans votre question puisque les périodiques Citizen K (voir : citizen-k.com) et Marie France (voir le catalogue de la BmL) ne sont pas ou plus acccessibles à la Bibliothèque municipale de Lyon (titre absent ou numéro trop ancien).
Cependant nous avons trouvé d'autres articles de presse corroborant cet usage, pour le moins "intensif", des crèmes ou autres produits de beauté.
Sur la Base d'articles en ligne Lexis Nexis, consultable depuis la Bibliothèque municipale de Lyon, nous avons pu consulter un article extrait du magazine Les Echos, paru le 31 octobre 2006. Ecrit par Alain Perez, il s'intitule "L'Oréal soigne les beautés asiatiques". L'auteur rapporte les propos d'un directeur de la recherche du groupe l'Oréal à Tokyo :
" [...]
Seule une brève allusion aux canons de la beauté en Asie explicite cette consommation massive :
" [...] 'Chez les femmes asiatiques, les rides apparaissent dix ans plus tard qu'en Occident, mais les tâches de vieillesse viennent plus tôt' rapporte Didier Saint Léger. [...] Comme dans toute l'Asie, les canons de la beauté exigent un teint immaculé et donc 'interdit de soleil'. 'L'Asie est le premier marché du monde pour les produits de la protection de la peau contre les méfaits des rayons UV', confirme Pierre-Yves Arzel."
Sur la Base d'articles en ligne Europresse, consultable depuis la Bibliothèque municipale de Lyon, nous avons trouvé 2 articles parus dans Le Monde qui traitent également des valeurs de la beauté asiatique :
- "La blanchitude, valeur sûre de la beauté asiatique", écrit par Sylvie Kauffmann et paru le 6 novembre 2007, mentionne les multiples produits utilisés par une Japonaise :
"Combien de temps une Japonaise consacre-t-elle à ce que l'on appelle, dans les milieux de la cosmétique, sa 'routine de beauté'? Le temps qu'il faut pour appliquer une moyenne de 3,3 crèmes le matin - avant maquillage - et 4,2 autres onguents le soir, [...] Au pays du Soleil-Levant,
- "Les Japonaises fuient le soleil, et attirent l'industrie cosmétique", écrit par Philippe Mesmer et paru le 1er juillet 2008, relate les faits suivants :
"En Chine, en
Ces habitudes semblent découler de la tradition avec beaucoup plus d'évidence pour le
" [...] Mais
L'ouvrage Le corps japonais de Dominique Buisson, accessible à la Bibliothèque municipale de Lyon, expose le le raffinement du maquillage de la Geisha et la place du soin apporté au corps dans la culture japonaise :
"Depuis la plus haute Antiquité, le recours au maquillage, au tatouage ou au masque reste un moyen pour l'homme de prouver l'immatérialité de son âme en se différenciant de la nature. Au Japon, cette sorte de "greffe de l'art sur le corps humain" est poussée à
Nous vous invitons à regarder cette vidéo sur YouTube qui montre à quel point les applications des différents produits sur le visage d'une Geisha sont multiples : Maiko or geisha putting on face make-up in Kyoto.
Concernant la
- votrebeaute.fr, "La Corée, nouvel eldorado du make-up" :
" [...] Quand les Françaises les plus consciencieuses se mettent trois crèmes visage chaque jour (en gros, sérum, antiâge, crème de jour), le minimum admis chez les Coréennes monte à 5, voire 6 couches.
De nombreux blogs ou forums évoquent le côté naturel du maquillage coréen malgré sa complexité, tout cela sans références... L'auteure de l'un d'entre eux a même mis un tutoriel en ligne pour en montrer toutes les étapes :
- L'Okiya de la Renarde
Malheureusement, nous n'avons pas trouvé plus de détails dans les ressources bibliographiques de la Bibliothèque municipale de Lyon, seule une référence de la Bibliothèque Inter Universitaire de Pharmacie (BIUP) intitulée Parures, fards et onguents dans la Corée ancienne retrace les traditions cosmétiques de la Corée. Cet ouvrage est paru à l'occasion de l'exposition organisée par le musée du cosmétique Coréana (Coreana cosmetic museum basé à Séoul) avec la collaboration Centre Culturel Coréen à Paris du 11 au 23 septembre 2006. Un descriptif très complet du contenu et des objectifs de l'exposition est accessible en ligne depuis ce site : "CORÉE AU COEUR" Célébration du 120ème anniversaire des relations diplomatiques entre la France et la Corée :
"L’exposition permet de :
-Présenter des objets de la vie quotidienne des femmes, depuis l’époque des Trois Royaumes (57 av. J.-C. – 668) au XXème siècle
-Découvrir quelque 200 pièces traditionnelles représentatives de l’esthétique coréenne
-
Peut-être pourriez-vous contacter la Bibliothèque du Centre Culturel Coréen pour avoir plus de pistes bibliographiques.
Par ailleurs, sachez que le Japon a occupé la Corée pendant de nombreuses années (1905-1945). Vous pouvez lire à ce sujet l'article de l'encyclopédie en ligne wikipedia Histoire de la Corée durant la colonisation japonaise. On peut donc supposer que cette période a induit une certaine mixité des deux cultures et donc une similitude - récente - des usages relatifs aux soins du corps.
Enfin, au travers de ces multiples lectures, on comprend que l'intérêt du maquillage est la perfection du teint si ce n'est sa blancheur. La réussite de ce maquillage assure la femme japonaise ou coréenne - asiatique en général - de ressembler à l'idéal de la personne bien née et lui confère une certaine notabilité. Nous n'avons rencontré aucune mention d'un "traité" fondateur dans les nombreuses ressources documentaires utilisées.
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