cerise "Reverchon"

Réponse de la Documentation Lyon et Rhône-Alpes

La cerise bigarreau Reverchon a été introduite en région lyonnaise par Paul Reverchon vers 1855. Elle provenait d'Italie, ou elle était cultivée aux environs de Florence et connue sous le nom de "cerise papale". Originaire de Vénissieux, Paul Reverchon était membre de la Société d'agriculture du Rhône. Nous n'avons pas trouvé d'informations plus précises quant à l'implantation de cette variété en région lyonnaise.

Sources :
Fleurs, fuits et légumes : l'épopée lyonnaise, Frédéric Pautz et Stéphane Crozat, dans L'esprit d'un siècle : Lyon 1800-1914 , p. 143 :
"Cerise bigarreau "Reverchon". Cette variété a été introduite d'Italie par Reverchon avant 1864. Ses qualités de conservation et sa résistance au transport font encore la popularité de cette cerise aujourd'hui. "

Pomologie de la France ou histoire et description de tous les fruits cultivés en France... , Lyon, 1864-1873
"On croit que cette variété est identique au bigarreau Papal, cultivé dans les environs de Florence (Italie). Elle a été introduite dans les cultures lyonnaises par M. Paul Reverchon, de Lyon."

Dictionnaire de pomologie. Tome V : fruits à noyaux, André Leroy, p. 235 :
" C'est un bigarreau d'origine italienne et que propagea chez nous, vers 1855, M. Paul Reverchon, pomologue à Lyon. On le nomme en Italie, surtout aux environs de Florence, bigarreau Papale. Notre Congrès pomologique, qui s'en occupa dès 1861 ( Procès- Verbaux, p. 6, n°s 25 et 26), croyait alors distincts les bigarreautiers Papale et Reverchon, mais en 1866 et en 1868 il reconnut son erreur et fit un synonyme du mot Papale. Chose regrettable, puisque cette dénomination avait déjà cours dans la nomenclature française, et de plus appartenait à ce bigarreau par droit de possession primordiale."

Dénomination de rues. Article paru dans Le Progrès (éd. 69 L), 3 octobre 2008, consultable sur Europresse :
"Deux nouvelles voies viennent d'être dénommées par la municipalité de Vénissieux : la rue Paul-Reverchon, entre l'avenue Pressensé et la rue Salengro. Originaire du quartier, Paul Reverchon a introduit en France vers 1855, la variété de cerise qui porte son nom."

Vous pouvez retrouver une partie de ces documents dans la base de données du CNRS : Horti-Lyon : le patrimoine horticole lyonnais consultable sur le web.

Vous pourriez poursuivre votre recherche auprès des bibliothèques du Jardin botanique et de la Société lyonnaise d'horticulture, toutes deux situées au parc de la tête d'or :

Bibliothèque du Jardin botanique
Bibliotheque.botanique@mairie-lyon.fr
Tél. 04-72-82-35-11

Société lyonnaise d'horticulture
Permanence le lundi après-midi de 14h à 17h
contact@lyonhorticole.com
Tél. 04 78 94 07 26

Réponse de la Documentation Lyon et Rhône-Alpes

L’implantation du vignoble dans la région lyonnaise est fort ancienne. Elle date de l’Antiquité comme le mentionne le Dictionnaire historique de Lyon : « Les Romains cultivent la vigne bien évidemment et ce, dans le cadre des villas romaines qui entourent Lyon. Cette culture, base du christianisme, n’est jamais abandonné au Moyen âge et est même prépondérante dans le plat pays lyonnais. ».
Il n’existe pas de date précise d’implantation à cause du manque de sources écrites avant le 4ème siècle. C’est grâce aux découvertes archéologiques successives que petit à petit on en apprend un peu plus sur l’origine de la viticulture en Gaule Lyonnaise. Une découverte archéologique récente sur une parcelle à Saint-Laurent-d’Agny dans le Rhône montre qu’un vignoble local existait entre les années 40 et 20 avant Jésus-Christ. A partir de 280 après J.-C., l'empereur romain Probus fait planter par l'armée dans les Monts du Lyonnais un vignoble en Gamay...

Pour connaître l’histoire et le développement du vignoble et du vin en région lyonnaise, nous vous invitons à consulter :
-Le vin, nectar des dieux, génie des hommes
-Le Rhône et le vin, par Bernard Dangréaux
-La terre et la vigne : à la découverte du vignoble beaujolais
-Lyon et ses campagnes, par Richard Sceau
-Le vin romain antique, par André Tchernia et Jean-Pierre Brun
-Revue des oenologues, n°126 et 127, 2008