Patriciens et patrices
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 03/06/2010 à 08h13
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Question d'origine :
Pourriez-vous m'indiquer les différences entre les patriciens et les patrices durant la période romaine?
Je crois savoir que les patriciens sont les descendants des familles fondatrices de
la Ville mais n'arrive pas à avoir une idée exacte de l'origine et de la fonction de ces derniers.
Merci de vos bon soins. Papygrognon.


Réponse du Guichet

Réponse du service Guichet du Savoir
Dans un premier temps, nous vous renvoyons aux définitions accessibles en ligne depatricien et patrice :
- sur littre.reverso.net
patricien,_ienne
patrice
- sur wikipedia
Patricien :
"Un patricien (du latin pater qui signifie « père ») est un citoyen romain qui appartient, de par sa naissance, à la classe supérieure (aristocratie), jouissant de nombreuses prérogatives. La classe des patriciens s'oppose à celle des plébéiens."
Patrice_(titre) :
"Dans les années 310-320, Constantin abolit le patriciat romain, vieille distinction sociale qui avait ses racines au début de la république romaine. Le titre de patrice est désormais accordé par l'empereur à des personnes de son choix, et non plus à des familles entières. Le titre de patrice et celui de patricien sont désignés par le même terme latin de patricius. La distinction entre les deux n'était donc pas aussi frappante au IVe siècle que de nos jours."
En complément, vous cernerez mieux les différences entre les deux termes et l'origine des patriciens (ou du patriciat) en consultant :
Le Dictionnaire de l'Antiquité sous la dir. de M.C. Howatson :
"patriciens . A Rome, membres de certaines familles, une classe privilégiée,distincte des plébéiens, le reste du corps des citoyens. (On ne sait pas de manière certaine si la distinction entre les patriciens et les plébéiens existait sous les rois de Rome, et on ne connaît pas non plus la nature de ce clivage à l'origine.) Leur nom est sans doute en rapport avec pater, au sens de «membre du Sénat*». Si, comme ce fut peut-être le cas, le droit de faire partie du Sénat est devenu héréditaire à haute époque, cela aurait permis de distinguer certaines familles du reste du corps des citoyens. À l'intérieur même du patriciat, une distinction a été progressivement introduite entre les «familles mineures» (gentes minores, de création tardive) et les « familles majeures» (gentes maiores, établies depuis longtemps). Jusqu'à 445 av. J.-C., les patriciens n'étaient pas autorisés à se marier avec des plébéiens. Aux débuts de la République, ils exerçaient les magistratures et les charges religieuses importantes : seul un patricien pouvait devenir rex sacrorum*, interrex*, et peut-être princeps* senatus ; sur la lutte des plébéiens pour conquérir l'égalité sociale et politique avec les patriciens, voir ROME 3 et 6. La diminution de leur puissance politique correspond dans une certaine mesure à la réduction de leur nombre : environ cinquante familles patriciennes sont connues au Ve siècle, mais seulement quatorze à la fin de la République. Les patriciens pouvaient renoncer à leur statut par un acte public spécial ou par une simple adoption (voir à titre de comparaison CLODIUS). Jules César et Octave ont admis de nouveaux membres parmi les patriciens."
Le Dictionnaire de l'Antiquité publié sous la direction de Jean Leclant :
"PATRICE (Bas-Empire)
L'antique distinction entre sénateurs plébéiens et patriciens ayant disparu par extinction de ces derniers, le mot patricius a reçu de Constantin un nouveau signifié rendu en français par « patrice ». Le patriciat est une dignité viagère revêtant d'un prestige exceptionnel des sénateurs que l'empereur voulait distinguer, avec préséance sur tous les dignitaires excepté un consul antérieur. Seul titre honorifique qui n'ait jamais été galvaudé, il fut, au IVe s., très rarement accordé à certains détenteurs de très hautes charges (préfet du prétoire, maître des milices), amis intimes de l'empereur, même d'origine modeste. En 451, l'Orient, en comptait six. Au Ve s., en Occident, le magister utriusque militiae, vrai détenteur du pouvoir, était « patrice du souverain » (patricius noster), titre conservé par le chef des armées dans les royaumes ostrogoth et franc.
ENBLIN W., « Der konstantinische Patriziat und seine ; Bedeutung im 4. Jahrhundert », Mélanges Sidez, Bruxelles ; Univ. libre de Bruxelles, 1934, p. 361-376.
Jean-Michel CARRIÉ
-> Maître des milices (Bas-Empire) ; Ordre sénatorial (Bas-Empire) ; Préfecture du prétoire (Bas-Empire)."
(voir aussi l'entrée PATRICIAT du même ouvrage).
Pour approfondir le sujet, l'incontournable La société romaine de Paul Veyne
Dans un premier temps, nous vous renvoyons aux définitions accessibles en ligne de
- sur littre.reverso.net
patricien,_ienne
patrice
- sur wikipedia
Patricien :
"Un patricien (du latin pater qui signifie « père ») est un citoyen romain qui appartient, de par sa naissance, à la classe supérieure (aristocratie), jouissant de nombreuses prérogatives. La classe des patriciens s'oppose à celle des plébéiens."
Patrice_(titre) :
"Dans les années 310-320, Constantin abolit le patriciat romain, vieille distinction sociale qui avait ses racines au début de la république romaine. Le titre de patrice est désormais accordé par l'empereur à des personnes de son choix, et non plus à des familles entières. Le titre de patrice et celui de patricien sont désignés par le même terme latin de patricius. La distinction entre les deux n'était donc pas aussi frappante au IVe siècle que de nos jours."
En complément, vous cernerez mieux les différences entre les deux termes et l'origine des patriciens (ou du patriciat) en consultant :
Le Dictionnaire de l'Antiquité sous la dir. de M.C. Howatson :
"
Le Dictionnaire de l'Antiquité publié sous la direction de Jean Leclant :
"
L'antique distinction entre sénateurs plébéiens et patriciens ayant disparu par extinction de ces derniers, le mot patricius a reçu de Constantin un nouveau signifié rendu en français par « patrice ». Le patriciat est une dignité viagère revêtant d'un prestige exceptionnel des sénateurs que l'empereur voulait distinguer, avec préséance sur tous les dignitaires excepté un consul antérieur. Seul titre honorifique qui n'ait jamais été galvaudé, il fut, au IVe s., très rarement accordé à certains détenteurs de très hautes charges (préfet du prétoire, maître des milices), amis intimes de l'empereur, même d'origine modeste. En 451, l'Orient, en comptait six. Au Ve s., en Occident, le magister utriusque militiae, vrai détenteur du pouvoir, était « patrice du souverain » (patricius noster), titre conservé par le chef des armées dans les royaumes ostrogoth et franc.
ENBLIN W., « Der konstantinische Patriziat und seine ; Bedeutung im 4. Jahrhundert », Mélanges Sidez, Bruxelles ; Univ. libre de Bruxelles, 1934, p. 361-376.
Jean-Michel CARRIÉ
-> Maître des milices (Bas-Empire) ; Ordre sénatorial (Bas-Empire) ; Préfecture du prétoire (Bas-Empire)."
(voir aussi l'entrée PATRICIAT du même ouvrage).
Pour approfondir le sujet, l'incontournable La société romaine de Paul Veyne
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