Question d'origine :
Cher Guichet du Savoir,
Après de nombreuses recherches sur Internet, interrogation de 'spécialistes' et lectures, une question continue à me turlupiner depuis des mois... D'après les textes bibliques, quel sort est réservé aux athées après leur mort ? La réponse a-t-elle évolué au fil des siècles, adoucissant la sentence finale ? Quels auteurs, au-delà des textes originels, se sont exprimés sur la question ?
Merci d'avance,
Pauline Silvestre.
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 13/10/2010 à 09h25
Quel est le sort réservé aux athées après leur mort ? Citons le Dictionnaire de théologie catholique à l’article « Athéisme et erreurs connexes » :
« Avant le concile du Vatican, on ne rencontre aucune condamnation solennelle de l’athéisme. La raison en est claire. Aux premiers âges du christianisme, la croyance en Dieu était une vérité si éclatante, qu’elle était mise en dehors de toute controverse, soit avec les hérétiques, soit avec les païens. La négation de Dieu ne se rencontrait, au sein de l’Eglise, qu’à l’état erratique, comme un phénomène tout à fait extraordinaire, une sorte de folie et d’égarement monstrueux. Ainsi, en 1215, le panthéisme d’Amaury de Chartres est frappé par le Ive concile de Latran comme une inconcevable aberration d’esprit, plutôt que comme une hérésie. »
De plus, comme le fait judicieusement remarquer le rédacteur de l’article athéisme de l’encyclopédie contributive en ligne Wikipedia, en citant Michel Onfray : « Il n'y a pas d'athéisme au sens contemporain du terme avant le XVIIIe siècle ».
Ceci posé, qu’en est-il de la question du salut pour les non-chrétiens ? L’ouvrage collectif (Rémi Crespin, Jean Yves Jolif et Guy Goureaux) L’Eglise et l’incroyance peut vous donner quelques éléments de réponse. Extrait :
« Ayant vérifié qu’il est impossible de discerner, au plan des comportements ou des valeurs vécues, l’identité respective et spécifique du chrétien et du non-chrétien, devra-t-on recourir à une discrimination de principe, étrangère à l’expérience, mais tout à fait radicale ? On peut en effet être tenté d’affirmer, pour sauvegarder l’originalité de la Foi, que chrétien et non chrétien sont des êtres différents, qu’ils ont chacun un statut ontologique original, établissant entre eux une démarcation irréductibe.
La distinction entre chrétien et non-chrétien correspondrait ainsi à une répartition des hommes en deux catégories nettement, ontologiquement différentes : les sauvés et les non-sauvés, les fils et les non-fils, les « naturels » et les « surnaturels », ceux qui restent dans l’ordre de la Création, de la nature, et ceux qui participent à un statut de Rédemption, de salut, de grâce.
Notre expérience, celle de la rencontre, celle de la communion à la mentalité de notre temps, nous rend spontanément réticents à de telles perspectives. Nous répugnons comme instinctivement à creuser un fossé aussi profond entre les non-chrétiens et nous. Nous acceptons mal une situation de privilégiés… »
Autres références possibles :
La question du salut : un salut de l’homme sans Dieu est-il possible ?
Le christianisme à l'épreuve de l'athéisme
Lire la Bible
Pour terminer, nous vous renvoyons à cette précédente réponse du Guichet du savoir et vous recommandons à nouveau la bibliographie présente sur le site de la base de données bibliques Ebior
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Ces procédures d'élection au sein de mon Syndic sont-elles...
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter