Question d'origine :
Bonjour,
j'aimerai savoir s'il existe des études sérieuses pour déterminer si ce sont les petites filles ou les petits garçons qui marchent le plus jeune en moyenne.
Si oui, quelle en est le résultat
Merci d'avance
Réponse du Guichet

Réponse du service Guichet du Savoir
Bonjour,
Nous n’avons pas trouvé d’études abordant l’apprentissage de la marche et les différences entre les garçons et les filles. Si des recherches ont été conduites sur les différences "comportementales" en fonction du genre chez les nourrissons, elles ont essentiellement porté sur d’autres problématiques : l'empathie, la vue, la perception …. Par ailleurs, de nombreuses études se sont certes intéressées au développement psychomoteur mais ont avant tout pris en compte des périodes ultérieures.
Dans une étude de 1999, V. Barbe et C. Tourrette s’interrogent sur le développement psychomoteur dans la petite enfance et note que la vitesse de développement, qui apparaît dans les âges auxquelsles enfants parviennent à la maîtrise d’une acquisition donnée, est variable d’un enfant à l’autre et selon les cultures.
Vers 8 mois, l’enfant supporte de manière prolongée le poids de son corps et peut se mettre debout en s’aidant de ses mains, son tronc est penché en avant et dessine une angulation avec l’axe de ses membres inférieurs.
La station debout sans support est présente à partir de 8 mois, l’enfant a alors la capacité de passer de la position couchée à la position verticale (…) Selon Stambak, cette acquisition est présente chez 29 % des enfants de 8 mois, 39 % des enfants de 9 mois, 71 % des enfants de 10 mois, 89 % de ceux de 11 mois, 98 % de ceux de 12 mois et 100 % à 1 » mois, ce qui correspond aux critères de Brunet et Lézine qui situent cet item à 10 mois.Elle note une grande dispersion des résultats et une avance des garçons par rapport aux filles (qui diffèrent par leur extensibilité).
On estime en général que les conditions de la marche ne se trouvent pas réunies avant environ 9 mois. (…) Les âges précis de ces étapes ne sont pas finement déterminés puisqu’elles se déroulent entre 9 et 18 mois.Entre les premiers pas et la marche permettant un déplacement, on observe un décalage d’environ un mois dans tous les échantillons . L’apparition des premiers pas autonomes se fait surtout entre 13 et 15 mois.
Source : "Tous les enfants présentent-ils le même profil de développement psychomoteur dans la petite enfance ?", Journal de pédiatrie et de puériculture, Volume 12, numéro 1, (février 1999), pages 35-49. (articlel consultable à la Bibliothèque municipale Lyon à partir de la abse de données ENMC consulte)
Dans son ouvrage Hommes-femmes : l'évolution des différences sexuelles humaines , David Geary note que dès la prime enfance, les garçons et les filles réagissent différemment à certains indices physiques et sociaux. Il remarque également que ces différences sont autant de nature biologique que liées à une construction sociale et culturelle.
L’article "Moi et l’autre sexe de l'autre sexe" de C. Chiand reprend des considérations de Golse qui indiquait qu’il n’existait pas debébé au neutre, ni pour lui-même, ni pour les enfants . Par conséquent, ces premiers gestes vont être dictés par un milieu culturel, pouvant alors expliquer des différences entre filles et garçons.
Source : "Moi et l’autre de l’autre sexe", Neuropsychiatrie de l'Enfance et de l'adolescence, Volume 56, numéro 4-5, (juin 2008).
Sur ces sujets nous vous conseillons les lectures suivantes :
* L'être-bébé : les questions du bébé à la théorie de l'attachement, à la psychanalyse, à la phénoménologie / Bernard Golse, 2006.
* Etonnant bébé / Desmond Morris; traduit de l'anglais par Ariel Marinie, 2008.
* Le cerveau a-t-il un sexe ? cerveau féminin / cerveau masculin
Bonjour,
Nous n’avons pas trouvé d’études abordant l’apprentissage de la marche et les différences entre les garçons et les filles. Si des recherches ont été conduites sur les différences "comportementales" en fonction du genre chez les nourrissons, elles ont essentiellement porté sur d’autres problématiques : l'empathie, la vue, la perception …. Par ailleurs, de nombreuses études se sont certes intéressées au développement psychomoteur mais ont avant tout pris en compte des périodes ultérieures.
Dans une étude de 1999, V. Barbe et C. Tourrette s’interrogent sur le développement psychomoteur dans la petite enfance et note que la vitesse de développement, qui apparaît dans les âges auxquels
Vers 8 mois, l’enfant supporte de manière prolongée le poids de son corps et peut se mettre debout en s’aidant de ses mains, son tronc est penché en avant et dessine une angulation avec l’axe de ses membres inférieurs.
La station debout sans support est présente à partir de 8 mois, l’enfant a alors la capacité de passer de la position couchée à la position verticale (…) Selon Stambak, cette acquisition est présente chez 29 % des enfants de 8 mois, 39 % des enfants de 9 mois, 71 % des enfants de 10 mois, 89 % de ceux de 11 mois, 98 % de ceux de 12 mois et 100 % à 1 » mois, ce qui correspond aux critères de Brunet et Lézine qui situent cet item à 10 mois.
On estime en général que les conditions de la marche ne se trouvent pas réunies avant environ 9 mois. (…) Les âges précis de ces étapes ne sont pas finement déterminés puisqu’elles se déroulent entre 9 et 18 mois.
Source : "Tous les enfants présentent-ils le même profil de développement psychomoteur dans la petite enfance ?", Journal de pédiatrie et de puériculture, Volume 12, numéro 1, (février 1999), pages 35-49. (articlel consultable à la Bibliothèque municipale Lyon à partir de la abse de données ENMC consulte)
Dans son ouvrage Hommes-femmes : l'évolution des différences sexuelles humaines , David Geary note que dès la prime enfance, les garçons et les filles réagissent différemment à certains indices physiques et sociaux. Il remarque également que ces différences sont autant de nature biologique que liées à une construction sociale et culturelle.
L’article "Moi et l’autre sexe de l'autre sexe" de C. Chiand reprend des considérations de Golse qui indiquait qu’il n’existait pas de
Source : "Moi et l’autre de l’autre sexe", Neuropsychiatrie de l'Enfance et de l'adolescence, Volume 56, numéro 4-5, (juin 2008).
Sur ces sujets nous vous conseillons les lectures suivantes :
* L'être-bébé : les questions du bébé à la théorie de l'attachement, à la psychanalyse, à la phénoménologie / Bernard Golse, 2006.
* Etonnant bébé / Desmond Morris; traduit de l'anglais par Ariel Marinie, 2008.
* Le cerveau a-t-il un sexe ? cerveau féminin / cerveau masculin
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