Question d'origine :
Bonjour
Originaire de l'ouest et vivant à Lyon, je m'interroge sur la prononciation des mots finissant par "et".
A Lyon, "poulet" se prononce "poulè" alors que chez moi on dit "poulé". De même dans le sud et à Paris semble-t-il.
Mon ami lyonnais est né la même année que moi, cela veut donc dire que dans les écoles on apprend aux élèves de CP des prononciations différentes.
Ma question est donc : quelle est la pronociation "officielle" des mots finissant par "et" ? Et pourquoi n'y a t-il pas une harmonisation dans l'apprentissage phonétique du français dans les écoles ?
Réponse du Guichet

Réponse du service Guichet du Savoir
Bonjour,
D’après le Petit Robert de la langue française, « poulet » se prononce avec une finale en –è ou pour parler en termes phonétique avec un E antérieur ou ouvert.
Il en est de même pour tous les mots en –et, hormis une exception : la conjonction de coordination « et ».
Comment dès lors expliquer ces différences ?
Dès la fin du XVIIIe siècle et le début du XIXe avec le développement de l’enseignement et une politique révolutionnaire d’unification, dans un contexte où les oraux régionaux tiennent une grande place, l’école a cherché à harmoniser la prononciation du français.
Elle a toutefois rencontré des difficultés à cause notamment de l’enracinement des habitudes locales y compris chez les instituteurs.
Source : André Chervel, Histoire de l’enseignement du français du XVIIe au XXe siècle, Histoire de l'éducation, 125, 2010 (consultable sur la base de données revue.org)
En outre, si cette politique n’a pas pleinement réussi, elle semble désormais dépassée.
En effet, alors qu’auparavant une vision unificatrice de l’école faisant fi des particularismes régionaux était privilégiée, il apparaît que les variétés entrant dans la composition de la langue française sont de plus en plus prises en compte.
Ainsi, certains mots de français ne sont familiers que dans une région donnée (une noix avare = dure à casser) ; d’autres, connus en dehors, continuent à se rapporter à cette région dont ils constituent des éléments types (les gones lyonnais) ; enfin, certains emprunts comme pelouse, définitivement entrés dans le vocabulaire commun, ne rappellent plus la province d’origine.
Source : Nouvelle histoire de la langue française
Pour comprendre ces évolutions, nous vous suggérons ces quelques lectures :
* Histoire de la langue française / Mireille Huchon, 2002.
* Les langues régionales / Jean Sibille, 2000.
* Urbain Jean-Didier, La langue maternelle, part maudite de la linguistique ? , Langue française, vol. 54, n°1, p. 7-28 (consultable sur la base de données persée)
Enfin, nous vous recommandons de consulter le site de l'Académie française qui vous apportera de nombreuses réponses concernant l'emploi de la langue française.
Bonjour,
D’après le Petit Robert de la langue française, « poulet » se prononce avec une finale en –è ou pour parler en termes phonétique avec un E antérieur ou ouvert.
Il en est de même pour tous les mots en –et, hormis une exception : la conjonction de coordination « et ».
Dès la fin du XVIIIe siècle et le début du XIXe avec le développement de l’enseignement et une politique révolutionnaire d’unification, dans un contexte où les oraux régionaux tiennent une grande place, l’école a cherché à harmoniser la prononciation du français.
Elle a toutefois rencontré des difficultés à cause notamment de l’enracinement des habitudes locales y compris chez les instituteurs.
Source : André Chervel, Histoire de l’enseignement du français du XVIIe au XXe siècle, Histoire de l'éducation, 125, 2010 (consultable sur la base de données revue.org)
En outre, si cette politique n’a pas pleinement réussi, elle semble désormais dépassée.
En effet, alors qu’auparavant une vision unificatrice de l’école faisant fi des particularismes régionaux était privilégiée, il apparaît que les variétés entrant dans la composition de la langue française sont de plus en plus prises en compte.
Ainsi, certains mots de français ne sont familiers que dans une région donnée (une noix avare = dure à casser) ; d’autres, connus en dehors, continuent à se rapporter à cette région dont ils constituent des éléments types (les gones lyonnais) ; enfin, certains emprunts comme pelouse, définitivement entrés dans le vocabulaire commun, ne rappellent plus la province d’origine.
Source : Nouvelle histoire de la langue française
Pour comprendre ces évolutions, nous vous suggérons ces quelques lectures :
* Histoire de la langue française / Mireille Huchon, 2002.
* Les langues régionales / Jean Sibille, 2000.
* Urbain Jean-Didier, La langue maternelle, part maudite de la linguistique ? , Langue française, vol. 54, n°1, p. 7-28 (consultable sur la base de données persée)
Enfin, nous vous recommandons de consulter le site de l'Académie française qui vous apportera de nombreuses réponses concernant l'emploi de la langue française.
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