Question d'origine :
Le "couteau à Jeannot" ou "couteau de famille" : outil dont on remplace alternativement chaque pièce usée.
Je souhaiterais savoir d'où vient cette expression et surtout, à quelle époque est-elle apparue ?
Mmermci
Réponse du Guichet

Réponse du service Guichet du Savoir
Bonjour,
Voici tout d'abord une petite présentation de cette expression tirée du Dictionnaire des expressions et locutions de Alain Rey et Sophie Chantreau :
Le couteau de Jeannot "chose dont les parties ont été successivement remplacées au point qu'il ne reste rien de l'original". Le couteau de Jeannot, instrument dont le possesseur avait remplacé le manche, puis la lame, pose le difficile problème philosophique de l'identité. Le couteau de Jeannot est l'objet unique désigné par un nom propre logique (le nom commun couteau singularisé par son complément) ; après remplacement de la lame (ou du manche), l'objet peut être considéré comme le même, désigné par le même nom. Mais les deux éléments initiaux ayant disparu, seul le nom subsiste : le couteau de Jeannot garde son identité sur le plan linguistique seul. L'expression correspond à un argument naïf en faveur du nominalisme. [...]
Cette expression proviendrait d'une pièce de théâtre datant de 1779 : Les battus paient l'amende de Dorvigny, où Janot explique à Suzon :
"Mais c'est égal, je vous en donnerai un autre, un véritable couteau de Langue [Langres], tout ce qu'il y a de plus meilleur ; vous n'en verrez pas la fin de celui-là. Il m'a déjà usé deux manches et trois lames, c'est toujours le même !"
Consulter la pièce sur Google Livres : Janot, ou Les battus paient l'amende, comédie proverbe par M. Dorvigny
Bonjour,
Voici tout d'abord une petite présentation de cette expression tirée du Dictionnaire des expressions et locutions de Alain Rey et Sophie Chantreau :
Le couteau de Jeannot "chose dont les parties ont été successivement remplacées au point qu'il ne reste rien de l'original". Le couteau de Jeannot, instrument dont le possesseur avait remplacé le manche, puis la lame, pose le difficile problème philosophique de l'identité. Le couteau de Jeannot est l'objet unique désigné par un nom propre logique (le nom commun couteau singularisé par son complément) ; après remplacement de la lame (ou du manche), l'objet peut être considéré comme le même, désigné par le même nom. Mais les deux éléments initiaux ayant disparu, seul le nom subsiste : le couteau de Jeannot garde son identité sur le plan linguistique seul. L'expression correspond à un argument naïf en faveur du nominalisme. [...]
Cette expression proviendrait d'une pièce de théâtre datant de 1779 : Les battus paient l'amende de Dorvigny, où Janot explique à Suzon :
"Mais c'est égal, je vous en donnerai un autre, un véritable couteau de Langue [Langres], tout ce qu'il y a de plus meilleur ; vous n'en verrez pas la fin de celui-là. Il m'a déjà usé deux manches et trois lames, c'est toujours le même !"
Consulter la pièce sur Google Livres : Janot, ou Les battus paient l'amende, comédie proverbe par M. Dorvigny
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