Réponse de la Documentation Lyon et Rhône-Alpes Dans le tome II du livre
Les châteaux historiques du Lyonnais et du Beaujolais nous trouvons l’historique du château de Joursoux ainsi que les noms de ses nombreux propriétaires successifs. Voici les principales indications :
Le nom ancien du château est Joussoux..
En 1471, ce domaine appartient en partie à Péronet Lyon et Pierre Rochon. Autres propriétaires : Jean Griffe, Etienne Prot, Jean Cartalier, Etienne Bertholon….Les quatre tours sont percées d’ouvertures Renaissance à accolade tout à fait remarquables qui permettent de dater cette construction de la fin du XVIème siècle, époque où elle appartenait aux Bertholon.
En 1561 est mentionné noble Berthollon, seigneur de Joussoux « que fut d’Etienne Berthollon ». Par alliance, le manoir passa aux Adveillon….
Le 21 juin 1640, Antoine Adveillon vendit le château de Joussoux au cardinal Alphonse du Plessis de Richelieu, qui avait déjà acquis Roye, également à Fontaines sur Saône, l’année précédente. Le prélat résida souvent à Joussoux, l’été et y reçut même si l’on en croit une tradition tout à fait vraisemblable, son frère le cardinal-ministre. De 1640 à 1793, Joussoux alias Joursoux, puis Joursou, eut les mêmes seigneurs que Roye.
La vente du vendredi 8 févier 1793 comprend cette propriété dans le second lot…Ce lot fut adjugé 186.000 livres à Paul-Benjamin Delessert, demeurant à Lyon, et Abraham Mellier, demeurant à Fontaines….Paul-Benjamin Delessert ne fut probablement dans cette acquisition qu’un simple bailleur de fonds, car c’est Abraham Meillier qui vendit Joursou à Antoinette Doublier, épouse d’Antoine Cottin, alias Catin, par acte reçu Girardon, notaire à Lyon, le 24 vendémiaire an XIII… [Elle] légua par testament reçu Chazal, le 21 juin 1819, son château à quatre héritiers, chacun pour un quart, dont Augustine-Pierrette-Marguerite Doublier, femme de Florent-Joseph Louis.
Puis le 24 novembre 1834, les époux Louis acquirent le quart de Benoîte Doublier…. Florent-Joseph Louis mourut au château de Joursou, le 1er septembre 1839 ne laissant aucun héritier à réserve, mais seulement des cousins issus de germain. A la requête de sa veuve, on poursuivit la vente par licitation de la propriété appelée château des Quatre Tourelles ….
Un jugement rendu en l’audience des criées du tribunal civil de Lyon, le 20 novembre 1841, déclara adjudicataire Jean-Baptiste Simon jeune, pour 28 750 francs. Ce dernier mourut dans son château, le 13 septembre 1887, sans ascendant ni descendant, ayant testé en Mars 1885 en faveur de Louise Rousseau, son épouse. Elle y mourut elle-même le 19 août 1903 ayant, par testament mystique du 24 novembre 1902, déposé aux minutes de Maître Mestrallet, institué pour légataire universel Claude-Louis Guichard, son neveu. Elle léguait le château des Tourelles à la commune de Saint Martin de Fontaines-sur-Saône, pour la fondation d’une œuvre charitable sous la dénomination « Maison de retraite Simon-Rousseau » mais devant les difficultés matérielles de l’exécution de ce legs, il est intervenu, en suite d’autorisation de l’autorité administrative du Rhône une transaction le 9 juillet 1907, aux termes de laquelle, la dite commune a fait l’abandon pur et simple à M. Guichard de la propriété des tourelles, présentement vendue et des objets mobiliers la garnissant. Tous les héritiers présomptifs de Mme Simon-Rousseau approuvèrent cette transaction.
Claude-Louis Guichard, ancien notaire, demeurant à Aix-les-Bains, mourut le 12 décembre 1916 ayant légué un quart en propriété et un quart en usufruit à Marie-Louise Maniglier, son épouse dont il avait trois enfants. …Le 6 juin 1917, Madame Guichard renonça à la communauté de biens ayant existé entre elle et son mari et le 6 juillet 1918, une vente par licitation adjugea le « château des Tournelles » à Lucie-Anne-Elisabeth Peyrot…..Par acte du 17 septembre 1927, Régis Bart et Lucie-Anne-Elisabeth Peyrot son épouse vendirent le château à José Dorrégo et Jeanne Chardonné, son épouse pour 160 000 francs, payés comptant….. Vous trouverez d’autres renseignements notamment des descriptions détaillées du Château des Tourelles au moment des différentes ventes en vous reportant à la page 101 du tome II du
documentde Emile Salomon.
Dans le livre
Fontaines-sur-Saône ou La vie paisible d'un village au début du siècle, vous pouvez voir le portrait de Monsieur Jean-Baptiste Simon et celui de son épouse née Louise Rousseau. Dès leur mariage en 1872, Jean-Baptiste Simon multiplie les bienfaits autour des plus déshérités. Le conseil municipal de Fontaines par une délibération du 29 septembre 1889, décide de placer deux plaques commémoratives sur le mur du château des Tourelles et de donner, au quai, le nom de l’illustre bienfaiteur.