Question d'origine :
Cher Guichet,
J'ai lu qu'au XIIe siècle,l'Eglise catholique est réservée vis à vis des métiers jurés et qu'elle les accepte au XIIIe siècle.Pourquoi ce changement d' attitude alors que les guildes existent dès l'époque carolingienne ?
Sentiments distingués.
Réponse du Guichet

Au Moyen Age, le métier est une association de personnes exerçant la même activité professionnelle ; juridiquement, le terme implique reconnaissance, formelle ou tacite, de l’autorité publique et réglementation, coutumière ou écrite.
On peut distinguer :
-
- les métiers réglés (plutôt que « libres ») qui doivent leurs règlements aux pouvoirs publics, inspirés par le souci du bien commun ( on les trouve surtout dans le Midi ).
Mais , dans les deux derniers siècles du Moyen Age, les deux types tendent de plus en plus à se rapprocher sous l’effet combiné des circonstances et de la volonté des rois.
Une telle attitude prend fin au XIIIe siècle lorsque l’Eglise constate l’effet pacificateur d’un système qui épargne au monde du travail l’anarchie aussi bien que les concurrences conflictuelles. D’autre part, de nombreux seigneurs ecclésiastiques, évêques, ou abbés, trouvent avantage à confirmer l’existence des organisations professionnelles.
Ouvrages consultés :
- Lexique historique du Moyen âge René Fédou, Régine Brondy, Nicole Gonthier, Jean Jourdan,... [et al.]
- Vocabulaire historique du Moyen Age Occident, Byzance, Islam sous la direction de François-Olivier Touati
- Dictionnaire de la France médiévale Jean Favier
- La France médiévale institutions et société Jean-François Lemarignier
-La réglementation des métiers en Languedoc André Gouron
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