cout de fabrication de la monnaie
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 27/05/2011 à 20h51
1668 vues
Question d'origine :
Bonjour
Combien coute la fabrication d'une piece d'un euro (main d'oeuvre et matiere premiere)? Qu'en est t'il du cout de fabrication des billets européens?
Merci
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 28/05/2011 à 13h47
Réponse du service Guichet du Savoir
Bonjour,
Hormis les indications du Prix de la fabrication des un à dix centimes d'euros sur le site du Sénat, nous n'avons pas trouvé, notamment sur le site officiel de la Monnaie de Paris, le coût d'une pièce de un euro.
Le coût de fabrication des billets est, quant à lui, encore plus obscur.
Cependant, dans un article de rue89.com, les précisions suivantes sont apportées :
Si la Monnaie de Paris fait plutôt preuve de transparence quant au coût de fabrication des pièces, la Banque de France, en charge de la confection des billets d'euros, est beaucoup plus secrète.
La Monnaie de Paris a le monopole de la fabrication des pièces de monnaie en France. C'est cette institution publique qui revend les pièces à l'État. Celui-ci injecte ensuite la monnaie dans le système économique français. Chaque année, environ 1,2 milliard de pièces lui sont facturées.
« Nous vendons ces pièces à prix coûtant », précise Christophe Beaux, PDG de la Monnaie de Paris.
Le calcul est un peu plus complexe. Selon la valeur légale de la pièce, l'État, lors de sa transaction avec la Monnaie de Paris, peut perdre de l'argent ou au contraire faire un bénéfice. Le dirigeant s'explique :
« Le prix coûtant d'une pièce de 1 ou 2 centimes est de 3 centimes. L'État débourse donc pour ces pièces un prix plus élevé que leur valeur faciale. »
Cependant, l'État compense ce coût négatif sur les grosses coupures : le prix coûtant d'une pièce d'un euro est environ 15 centimes. Dans ce cas, l'État achète les pièces à un prix largement inférieur à leur valeur faciale
[...]
Les billets : un coût de fabrication bien gardé
Côté billet, les choses se compliquent. Depuis l'introduction de l'euro en 2002, la fabrication des billets a été ouverte à la concurrence et se fait à l'échelle européenne. Jusqu'à présent, la Banque de France continue à produire la totalité des billets en euros fabriqués en France. La Banque de France précise :
« Afin de conserver notre monopole, nous avons énormément investi au début des années 2000 pour être les plus performants et rentables possible. Le but est d'effectuer des économies d'échelle en réalisant des séries en très grand nombre.
En France, nous fabriquons seulement des billets de 5, 10 et 20 euros. Cela ne serait pas intéressant pour nous de faire des billets de 100 ou 500 euros, puisqu'ils sont très peu utilisés dans notre pays. »
Pour disposer de l'ensemble des billets, l'institution pratique le « pooling », l'échange de billets produits en surplus. Après avoir approvisionné la totalité du marché de l'Hexagone, les petites coupures restantes sont envoyées dans d'autres pays qui ne produisent pas ces billets. Au contraire, certains pays exportent les billets de 50 euros et plus vers la France.
En 2008, 2,24 milliards de billets en 2008 ont été créés et distribués. La Banque de France refuse de communiquer le moindre chiffre sur le coût de fabrication et les excédents réalisés. « Nous sommes bénéficiaires », se contente de rapporter la Banque de France.
Cependant, cette institution n'est pas la seule à fabriquer des billets sur le sol national. En effet, l'établissement Oberthur, situé en Bretagne, est aussi actif dans ce domaine. Mais comme le précise la Banque de France, la production d'Oberthur n'est à destination que des pays hors zone euro :
« Cette entreprise familiale fait des billets à destination des banques des États d'Afrique centrale, d'Afrique de l'Ouest et de Madagascar. »
En 2012, au sein de la zone euro, la concurrence sera encore plus rude. La Banque de France commente :
« Certains pays de la zone, comme la Hollande, n'ont pas d'institution nationale pour fabriquer leurs billets et passent leur commande auprès d'établissements privés. Il y aura un appel d'offre commun à toutes ces entreprises de l'UE afin de ne retenir que les plus compétitives. »
Bonjour,
Hormis les indications du Prix de la fabrication des un à dix centimes d'euros sur le site du Sénat, nous n'avons pas trouvé, notamment sur le site officiel de la Monnaie de Paris, le coût d'une pièce de un euro.
Le coût de fabrication des billets est, quant à lui, encore plus obscur.
Cependant, dans un article de rue89.com, les précisions suivantes sont apportées :
Si la Monnaie de Paris fait plutôt preuve de transparence quant au coût de fabrication des pièces, la Banque de France, en charge de la confection des billets d'euros, est beaucoup plus secrète.
La Monnaie de Paris a le monopole de la fabrication des pièces de monnaie en France. C'est cette institution publique qui revend les pièces à l'État. Celui-ci injecte ensuite la monnaie dans le système économique français. Chaque année, environ 1,2 milliard de pièces lui sont facturées.
« Nous vendons ces pièces à prix coûtant », précise Christophe Beaux, PDG de la Monnaie de Paris.
Le calcul est un peu plus complexe. Selon la valeur légale de la pièce, l'État, lors de sa transaction avec la Monnaie de Paris, peut perdre de l'argent ou au contraire faire un bénéfice. Le dirigeant s'explique :
« Le prix coûtant d'une pièce de 1 ou 2 centimes est de 3 centimes. L'État débourse donc pour ces pièces un prix plus élevé que leur valeur faciale. »
Cependant, l'État compense ce coût négatif sur les grosses coupures : le prix coûtant d'une pièce d'un euro est environ 15 centimes. Dans ce cas, l'État achète les pièces à un prix largement inférieur à leur valeur faciale
[...]
Les billets : un coût de fabrication bien gardé
Côté billet, les choses se compliquent. Depuis l'introduction de l'euro en 2002, la fabrication des billets a été ouverte à la concurrence et se fait à l'échelle européenne. Jusqu'à présent, la Banque de France continue à produire la totalité des billets en euros fabriqués en France. La Banque de France précise :
« Afin de conserver notre monopole, nous avons énormément investi au début des années 2000 pour être les plus performants et rentables possible. Le but est d'effectuer des économies d'échelle en réalisant des séries en très grand nombre.
En France, nous fabriquons seulement des billets de 5, 10 et 20 euros. Cela ne serait pas intéressant pour nous de faire des billets de 100 ou 500 euros, puisqu'ils sont très peu utilisés dans notre pays. »
Pour disposer de l'ensemble des billets, l'institution pratique le « pooling », l'échange de billets produits en surplus. Après avoir approvisionné la totalité du marché de l'Hexagone, les petites coupures restantes sont envoyées dans d'autres pays qui ne produisent pas ces billets. Au contraire, certains pays exportent les billets de 50 euros et plus vers la France.
En 2008, 2,24 milliards de billets en 2008 ont été créés et distribués. La Banque de France refuse de communiquer le moindre chiffre sur le coût de fabrication et les excédents réalisés. « Nous sommes bénéficiaires », se contente de rapporter la Banque de France.
Cependant, cette institution n'est pas la seule à fabriquer des billets sur le sol national. En effet, l'établissement Oberthur, situé en Bretagne, est aussi actif dans ce domaine. Mais comme le précise la Banque de France, la production d'Oberthur n'est à destination que des pays hors zone euro :
« Cette entreprise familiale fait des billets à destination des banques des États d'Afrique centrale, d'Afrique de l'Ouest et de Madagascar. »
En 2012, au sein de la zone euro, la concurrence sera encore plus rude. La Banque de France commente :
« Certains pays de la zone, comme la Hollande, n'ont pas d'institution nationale pour fabriquer leurs billets et passent leur commande auprès d'établissements privés. Il y aura un appel d'offre commun à toutes ces entreprises de l'UE afin de ne retenir que les plus compétitives. »
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