Question d'origine :
Bonjour,
Est ce qu'on encourt des risques d'être contaminé de sida dans les soins dentaires ? Bien que la pince, le miroir soient changés pour chaque patient, le dentiste ne change pas (ou ne peut pas changer matériellement) à chaque passage la pièce qui tourne sur les dents et la partie du manche mécanique de l'appareillage dentaire qui pénètre dans la bouche de patient. Le détartrage ou le plombage est-il un soin susceptible de contaminer le sida ?
merci
Laurent
Réponse du Guichet
bml_san
- Département : Médiathèque du Bachut Santé
Le 04/02/2005 à 12h49
En cabinet dentaire, les précautions à prendre sont simples. Les règles d’hygiène consistent en une désinfection et une stérilisation systématiques des instruments.
Pour le chirurgien-dentiste et l’assistant dentaire, il existe un risque minime de contamination en cas de contact entre le sang du patient et des lésions cutanées du chirurgien-dentiste ou de l’assistant dentaire, ou en cas de piqûre accidentelle avec une seringue préalablement utilisée pour un patient atteint par le VIH. Le port de gants et de lunettes permet d’éviter le contact avec des substances contaminées.
Pour les patients, les risques sont minimes. Une contamination ne pourrait avoir lieu que par la mise en contact d’un patient avec un instrument non stérilisé, souillé avec du sang d’un patient porteur du virus ou par la réutilisation de cartouches d’anesthésique, y compris si l’aiguille a été changée.
Pour les patients atteints par le VIH, la plupart des soins peuvent être effectués : extractions, prothèses, endodontie, détartrages et autres soins parodontaux courants. Les implants, la chirurgie parodontale et les comblements osseux avec matériaux exogènes, à l’origine de nombreux foyers infectieux, sont, en revanche, fortement déconseillés.
Les soins et les traitements des patients asymptomatiques ne présentent aucune différence avec les soins habituels. Néanmoins, au cours de l’infection par le VIH, la formule sanguine peut se trouver modifiée (chute du nombre de plaquettes notamment) : le chirurgien-dentiste doit alors tenir compte d’éventuels risques hémorragiques et infectieux. Pour les cas graves, la prise en charge doit se décider en accord avec le médecin traitant.
Source : ARCAT, association de recherche, de communication et d'action pour l'accès aux traitements
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