Réponse du Département Civilisation
En effet l’ouvrage de Maurice Vanario
Rues de Lyon à travers les siècles recense deux noms de rues faisant référence à la guerre des Boers.
Dans le 8e arrondissement : rue du Transvaal : Nom donné par sympathie pour la résistance des Boers contre les Anglais. et Impasse des Boers : Colons de l’Afrique australe, d’origine hollandaise, habitant le Transvaal et l’Orange, vaincus en 1902 par les Anglais après une guerre de deux ans et demi.
Un rappel des faits : la guerre des Boers :à la fin du XIXe siècle, le développement des mines du Transvaal avait amené l’installation dans la région de Johannesburg d’environ 40.000 travailleurs anglo-saxons, que les habitants d’origine néerlandaise, les Boers, appelaient uitlanders, c'est-à-dire « apatrides ». ces nouveaux venus n’avaient pas de droits politiques. C’est sous le prétexte de soutenir leurs revendications que Cécil Rhodes, premier ministre de la colonie du Cap depuis 1890, lança contre les Boers à la fin de 1895 le « Raid Jameson », qui échoua lamentablement. La création d’un dominion britannique en Afrique du Sud ne pouvait se faire que par l’intervention armée de la Grande Bretagne elle-même. Le gouvernement Salisbury fit masser des troupes à la frontière du Transvaal et de l’Orange ; le président de la République du Transvaal, Kruger, ayant exigé leur retrait le 9 octobre 1899, l’Angleterre saisit ce prétexte pour commencer la guerre.
Elle dura deux ans et demi. L’Angleterre dut engager 400.000 hommes contre les 60.000 Afrikaners…
Dictionnaire des grands événements historiques de Georges Masquet
Devant la disproportion des forces, l’Europe s’enflamme, la cause des Boers devient sacrée et plusieurs centaines de volontaires s’embarquent pour l’Afrique, en témoignent ces deux livres : Le
dernier commando Boer Robert de Kersauson (un volontaire français dans la guerre anglo-boer 1900-1902 présenté par Bernard Lugan et
Souvenirs de la guerre du Transvaal. Journal d’un Volontaire (mars-septembre 1900) de H. Lecoy de La Marche.
Une démarche moins glorieuse mais témoin de la présence française pendant la guerre des boers, est celle du Colonel de Villebois- Mareuil :
«
L'affaire de Fachoda a mis hors de lui le colonel. Le 4 novembre 1898, le capitaine Marchand à la tête d'une petite expédition française, a été obligé d'évacuer ce petit poste du haut Nil au bénéfice d'importantes forces britanniques commandées par le général Kitchener. Le gouvernement français, non seulement, n'a pas voulu faire la guerre pour Fachoda mais de surcroît il a abandonné toutes ses prétentions sur l'Egypte et le Soudan. De Villebois-Mareuil, lorsqu'il apprend que la guerre vient d'éclater entre les Anglais et les Boers, estime qu'il y a là une belle occasion de laver l'affront fait à la France par l'Empire britannique », lire sur le sujet
Villebois-Mareuil le La Fayette de l’Afrique du sud de Bernard Lugan et la
guerre des Boers : 1899-1902 du même auteur.