Question d'origine :
Bonjour
Effectuant des recherches généalogiques, je viens de tomber sur un combattant tué lors de la guerre de 14-18 et qui avait pour grade, mais plus certainement comme spécialité, maitre pointeur.
Pouvez vous, je vous prie, me dire à quoi cela correspondait, quel était son role?
Avec mes remerciements
Cordialement
REBEAUD H.
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 03/11/2011 à 10h35
Sur le bien nommé forum 14-18, vous trouverez la réponse à toutes vos interrogations :
"Le titre de "maître pointeur" n'est pas un grade, mais une distinction".
"Les maîtres pointeurs se recrutent parmi les pointeurs, en suivant l'ordre de classement établi chaque année après les écoles à feu. ils sont au nombre de six: leur cadre est toujours tenu au complet. Ils sont nommés par le chef de corps sur les propositions hiérarchiquement transmises par les capitaines-commandants. Ces nominations sont mises à l'ordre du régiment. Inscription en est faite sur le livret matricule et le livret individuel, tableau des services et positions diverses. La cassation des maîtres pointeurs est prononcée par le chef de corps, dans les mêmes formes que celle des trompettes, bourreliers, etc. Le nombre des pointeurs varie selon les ressources du personnel ; il doit, autant que possible ne
jamais descendre en dessous de six. Par conséquent, en prévision des vacances qui pourront se produire, la liste des pointeurs, établie chaque année après les écoles à feu, doit comprendre, autant que possible, douze noms. Aucun artificier ne doit figurer sur cette liste. Les maîtres pointeurs portent, sur la manche gauche de la veste ou du dolman, une grenade en laine écarlate de 25mm de largeur sur 60mm de hauteur. Ceux qui ont obtenu, dans un concours de tir, l'un des trois premiers prix, remplacent la grenade en laine par une grenade en or de même dimension.
Les sous-officiers (à l'exception des adjudants), et les brigadiers qui ont été maîtres pointeurs conservent cet insigne. (A la différence des prix de tir de l'infanterie qui ne doivent être portés que pendant l'année qui suit l'obtention de ceux-ci).
Tout gradé doit être en état de pratiquer et d'enseigner le pointage, autant que sa vue le permet."
in Pages 14-18
Dans ce même forum, il est fait mention de l'ouvrage de Jacques Meyer, Les soldats de la Grande Guerre ...Revenons à la mise en batterie. Sur les six hommes de l'équipe "d'avant", trois sont au service de la pièce, trois s'occupent des obus. Entre les six, l'entente et la division du travail jouaient à plein. C'est d'abord le pointeur, l'intellectuel du groupe, souvent appelé maître pointeur, ce qui lui valait le galon rouge d'artilleur de première classe, et dont toute l'équipe se glorifie quand il a réussi " un coup au but " . Il manipule le collimateur de visée, la jauge, les manivelles de dérive et de hausse, suivant les indications transmises par le chef de pièce en termes techniques : " tambour 0, plateau 150 »...
Vous pouvez consulter aussi :
Carnet de campagne de Louis Treillet, maître-pointeur aux 56e et 256e régiment d'artillerie
DANS NOS COLLECTIONS :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter