Question d'origine :
Née en 1949, des photos m'indiquent que j'ai été , avec ma mère, dans cet établissement durant les premiers de ma vie
Pouvez-vous me donner des renseignements sur cet établissement : fonctionnement, modes de vie...Qui s'occupait des enfants? des mères?...
Merci d'avance
Réponse du Guichet
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- Département : Documentation régionale
Le 18/01/2012 à 10h11
Dans le tome 1 du livre Lyon et la région lyonnaise en 1906 nous trouvons, dans la partie intitulée « Assistance publique et privée », ces renseignements :
La Samaritaine, fondée en 1891. L’Œuvre de la Samaritaine recueille dans un asile-ouvroir spécial, en attendant qu’elles puissent être admises à la Charité pour faire leurs couches, les filles enceintes, qui sont repoussées par leur famille ou congédiées par leurs maîtres. L’Œuvre les recueille à nouveau, à leur sortie de l’hospice de la Charité où elles ont fait leurs couches, et s’efforce de parfaire ce qu’elle a commencé en essayant de leur faire reconnaître leur enfant et, « si la chose est possible, de leur faire épouser l’auteur de leur chute ».
Les Dames de l’Œuvre s’occupent, en outre, de leur placement comme domestiques.
Il est à noter que le mot asile signifie à l’époque un lieu où l’on peut trouver refuge, calme, repos et protection.
Le document Une maison pour grandir : de l'asile de la Samaritaine à la nouvelle maison de l'enfance de Monplaisir retrace l’historique de cette institution qui a fonctionné jusqu’en 1974. De nombreuses photos d’époque, ainsi que quelques extraits des statuts de l’Œuvre de la Samaritaine, illustrent ce livre.
Voici quelques passages répondant à vos questions : L’asile-ouvroir de Monplaisir est doté à son ouverture de 40 lits, accueillant les jeunes filles enceintes à partir du quatrième mois de grossesse. Elles sont nourries, logées et blanchies, participent à l’entretien de la maison et du linge selon leur état de santé. Le Comité de Dames assure la direction avec la collaboration d’une directrice et d’une sous-directrice, toutes deux infirmières diplômées. L’œuvre étant essentiellement une Œuvre de relèvement moral, les jeunes filles ne sont admises que si, après enquête des plus discrètes, il est établi qu’elles ne sont pas vicieuses, et, après examen médical, qu’elles sont bien enceintes pour la première fois…
Une petite rétribution était demandée aux jeunes filles ou à leur famille, proportionnellement à leurs ressources…
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