Question d'origine :
Bonjour,
Le 28 juin 1800, le premier consul bonaparte arrive à Lyon et loge à l'hôtel des célestins.
Pourriez-vous me dire où était cet hôtel (pés de la place Bellecour).
Atrention, il ne s'agit pas de l'hôtel des célestins actuels car la rue Archer n'a été percée que sous le 2nd empire.
Merci d'avance.
Réponse du Guichet

On peut lire effectivement dans Napoléon et les Lyonnais de Louis Gamichon :
« Le 28 juin 1800 (9 messidor an VII) à cinq heures du soir, il débarquait donc à l’hôtel des Célestins sans tambours ni trompettes. »
Nous avons consulté : Napoléon à Lyon de Brun de la Valette mais l’ouvrage débute en 1805, il est dit que Napoléon et Joséphine allait loger à l’archevêché, chez l’oncle Fesch. En 1807, il coucha une nuit, celle du 30 au 31 décembre, dans ce qui était alors le très renommé Hôtel de l’Europe, au n°1 de l’actuel rue Colonel Chambonnet. En 1815, il fit halte à l’hôtel de l’Aigle, grande rue de la Guillotière.
Dans : L’ancienne place des Célestins d’Armand Victorin, édité en 1887, un chapitre est intitulé : le restaurant Poble et l’Hôtel des Célestins :
« Vis à vis du café de Paris, entre le premier tronçon de la rue de Pazzi et la partie coude de la rue de Savoie, ayant le caveau de Guignol à sa gauche et le Messager des Dieux à sa droite, le restaurant Poble était alors le rendez-vous des gens à bourse modeste, qui trouvaient là des plats dits portions, aussi copieux que modérés comme prix. Le dimanche, les familles ouvrières venaient en nombre s’offrir le poulet à 2 francs, dont le père Poble se faisait une spécialité et une réclame.
Plus tard, Poble transféra son usine culinaire rue de l’Impératrice, devenue depuis rue de l’Hôtel de Ville, et l’immeuble laissé par lui, vacant, devint l’Hôtel des Célestins tenu par Mme Choflet, femme aimable et vigilante, qui sut se faire promptement une nombreuse clientèle.
(…)
Louis était le premier garçon-gérant factotum de l’Hôtel des Célestins, se prodiguant, veillant à tout, soucieux de la satisfaction complète des clients, serviable, bon vivant, aimé de tous. Il s’est établi, depuis plusieurs années, rue Childebert, où il tient un restaurant de premier ordre, bien connu des gourmets. Enseigne : Restaurant Louis. (…)
Le Dictionnaire de lyonnaiseries de Louis Maynard, Tome 1, rubrique Célestins (place et quai) reprend la même information :
Dans toute cette période qui a précédé la chute du second Empire, la place des Célestins était, on peut le dire, un centre de « noce ». Les cafés et restaurants se touchaient :
(…)
« Le restaurant Poble, entre la rue de Pazzi et le coude de la rue de Savoie, où l’on venait s’offrir le poulet à 2 francs, spécialité du père Poble. L’immeuble devint l’hôtel des Célestins, tenu par Mme Choffet, et dont le gérant Louis s’établit, plus tard, rue Childebert.
En consultant le Guide de l’étranger à Lyon de Chambet, édition 1818, on peut lire le chapitre intitulé : « Hôtel pour les voyageurs ». L’Hôtel de l’Europe est cité en premier, juste après :
« Celui de Célestins a été bâti sur une partie de l’ancien monastère des religieux de ce nom ; le bâtiment est fort beau ; on y trouve des bains. »
Dans : Description historique de Lyon de Cochard, édition 1817, « L’hôtel des Célestins sur le quai du même nom » est cité parmi « ceux fréquentés par les personnes de distinction »
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