Question d'origine :
Bonjour,
que sait-on sur l'arrestation des Templiers à Lyon le vendredi 13 octobre 1307 s'il vous plaît ?
Merci,
Réponse du Guichet

Au début du 14e siècle, les templiers étaient une grande puissance temporelle, financière et internationale. Cette réussite ne pouvait manquer d’attirer d’âpres jalousies, et en premier lieu, celle du roi de France, Philippe le Bel, alors en grande difficulté financière. Il travailla à leur perte. Le 14 septembre 1307, il donna l’ordre de réunir des troupes suffisantes pour l’arrestation de tous les templiers du Royaume.
A Lyon, la commanderie des templiers se trouvait à l’emplacement du théâtre et de la place des Célestins. Concernant leur arrestation, le 13 octobre 1307, voici ce que nous pouvons lire sous la plume de l’historien Henri Cogoluenhes dans un article de la revue Rive gauche de 1994 Lyon et les templiers :
«Le 13 octobre, dès six heures du matin, les gens du roi se présentaient au portail du Temple de Lyon, sous le prétexte d’effectuer un simple inventaire. Ils ne purent arrêter qu’un petit nombre de personnes : les plus élevées en grade. Car, en bons militaires, les templiers savaient encore « sauter le mur ». Par le portail latéral ou en passant par l’enclos des frères prêcheurs, beaucoup gagnèrent le pont de bois…
Pour plusieurs de ces fuyards, la première étape fut, sans doute, la Grange Blanche, à une heure de marche. De là, ils pouvaient sans difficulté (à pied ou à cheval chacun selon son possible) gagner une des commanderies de Bas Dauphiné (Pommier, Bellecombe ou Montmiracle)… D’autres, au lieu de traverser le fleuve, purent fort bien trouver refuge dans une des templeries de la Dombes (Miribel, Dagneux, Montluel ou Villars).
Fidèles à leur serment de ne jamais fuir un ennemi, même supérieur en nombre, le commandeur et de vieux chevaliers étaient restés sur place. S’étant laissés arrêter sans résistance, on les mena à Pierre-Scize où des inquisiteurs vinrent les interroger. Grande fut leur indignation de s’entendre accuser de reniement du Christ, de sodomie ou de rites obscènes.
Des hommes désignés par la Cour royale des comptes vinrent occuper la Templerie sous prétexte de la gérer au nom du roi. Ils firent main basse sur tout objet présentant quelque valeur. »
Autres sources :
-Les anciens couvents de Lyon par Adolphe Vachet. Dans sa notice sur les templiers, l’auteur note que les documents font défaut sur l’histoire lyonnaise de cet ordre
-La fundation du monasteyre des Célestins par Claude Berchier
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