Question d'origine :
bonjour
j'ai acheté des assiettes anciennes fond blanc, liseré rose et décor rose (fleurs, coq)
la signature semble être un H majuscule avec un F sur le haut de la barre du H et un A sur le bas
avec sur le côté un SP ou AP
Pouvez-vous m'aider à trouver l'origine ?
merci d'avance
Réponse du Guichet

Les décors d’oiseaux et plus particulièrement de coqs sont présents dans de nombreuses fabriques et nous avons pu en repérer plus spécialement dans les centres faïenciers des Islettes (1765-1840), de l’Est Argonne, de Waly en Argonne, de Saint Clément et de Quimper (HB).
Dans son ouvrage « Reconnaître les origines des faïences », Charles Dauguet balaye l’ensemble des fabriques et en présente les caractéristiques principales :
« Le décor d’oiseaux adopté dans la deuxième moitié du XVIII° siècle, principalement par les centres faïenciers de petit feu avait pour but de concurrencer la production des Manufactures de porcelaine, en particulier Sèvres. Ainsi les oiseaux de la manufacture de Sceaux peuvent se comparer à ceux de la Manufacture Royale, certains peintres ayant travaillé dans l’une et l’autre.
Comme pour le décor floral ce sont, hormis la fabrique de Strasbourg, notamment les fabriques de l’Est comme Aprey, Niderviller, Lunéville, Saint-Clément, Les Islettes, Epinal qui ont traité ce thème et l’ont prolongé au XIX° siècle.
Il existe parallèlement une production de grand feu tout à fait différente : centres de Saint- Omer, Sinceny, Moulins, La Rochelle, Samadet, Montauban, Moustiers et sa zone d’influence (…).
A partir de 1775 la manufacture de saint Clément ainsi que d’autres fabriques de l’est adoptent volontiers le décor d’oiseaux de basse-cour, polychromes et aux tons délicats. Traité avec esprit et mouvement, le coq aux couleurs fantaisistes pourpre et jaune arbore souvent une queue ébouriffée et, posé, sur une terrasse verte très simplifiée, occupe le centre de la pièce.
Dans la fabrique des Islettes, au XIX° siècle, le coq est souvent huppé, presque entièrement pourpre, l’œil noir, rond ou en amande, perché sur des branches peintes.
Héritier de l’emblème révolutionnaire, le coq devient un des sujets favoris représenté avec beaucoup de liberté dans de nombreuses fabriques françaises »
La consultation de plusieurs ouvrages concernant les marques et signatures ne nous a pas permis, à partir des éléments fournis, d’identifier la signature de votre assiette.
Nous vous conseillons de consulter les ouvrages mentionnés ci-dessous afin de comparer les signatures présentées et celle apposée sur votre assiette.
Vous avez aussi la possibilité de vous rendre sur le site ebay .fr où sont proposées beaucoup de faïences, ce qui pourrait vous aider dans l’identification et aussi, éventuellement, de vous adresser à un expert
Sources consultées auxquelles nous vous conseillons de vous reporter :
Faïenceries françaises du Grand Est, inventaire, Bourgogne-Champagne-Ardenne, XIV°-XIX° siècles de Jean Rosen
Reconnaître les origines des faïences françaises de Charles Dauguet
Argus valentine's Céramique de Nelly Fouchet
Marques et signatures de la faïence française d’Henri Curtil
Manuel de la céramique française : faïences, faïences fines, grès, terres cuites de John P. Cushion
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