Question d'origine :
Cher guichet,
On parle des scriptoria de moines bénédictins copistes.Y avait-il l'équivalent chez les moniales ?
Merci.
Réponse du Guichet

Bonjour,
DEFINITIONS
Scriptorium :
Le mot scriptorium (au pluriel, des scriptoria) est un mot latin dérivé du verbe scribere qui signifie « écrire ». Ce nom désigne l'atelier dans lequel les copistes réalisaient des livres copiés manuellement, avant l'introduction de l'imprimerie en Occident. (Le terme a quelquefois été repris pour désigner, de nos jours, une salle dédiée aux travaux d'écriture). Source : Wikipedia
Scriptorium. Au Moyen Âge, c’était le lieu où les copistes reproduisaient les manuscrits. Comme l’imprimerie n’existait pas, on recopiait les livres. Ainsi un même livre copié devenait-il une pièce unique et une œuvre d’art d’une grande valeur. De nos jours, c’est le nom qui désigne la bibliothèque du monastère. Source : abbayesaintemariedurivet.com
Le site encyclopedie-universelle.com propose une histoire du Scriptorium.
Moniale :
Moniale, nom féminin
Sens : Religieuse cloîtrée
Source : linternaute.com
VOTRE PROBLEMATIQUE EN CONTEXTE
Votre interrogation concernant l’éventuelle activité de copiste qu’aurait eu les moniales, relèvent d’un débat plus vaste, celui de la place de la femme dans l’Eglise et la société du Moyen-âge, ainsi que de son accès à l’écriture, et de l’existence de son âme. En fait, cette place varie selon que l’Eglise est latine ou germaine. La question de savoir si la femme a une âme ou non, ne se pose pas avant la Renaissance. Au Moyen-âge, les femmes bénéficient de plus de liberté qu’elles n’en ont par la suite. En effet, elles gèrent, alors, leurs biens. En outre, il existe des couvents dans lesquels, femmes et hommes cohabitent. A la même époque, la majorité des femmes est à 12 ans et celle des hommes à 15 ans. C’est à partir du Concile de Trente au 16ème siècle que les femmes deviennent cloîtrées. On assiste alors à un recul de leur statut qui s'aggrave sous Napoléon Ier.
Pour plus de précisions sur la question, nous vous recommandons cet ouvrage :
Hildegarde de Bingen : conscience inspirée du XIIe siècle / Régine Pernoud (Monaco, Editions du Rocher, J.-P. Bertrand, 1994]
CAS DE MONIALES COPISTES OU ECRIVAINES
Quelques sources font état des activités de femmes dans des scriptoria. Il est notamment question des moniales cisterciennes :
•En ce qui concerne leurs activités, les moniales imitaient les moines . Certes, le travail des champs n’était pas très courant, mais nous possédons des témoignages sur le courage de certaines moniales pour celui-ci ; elles se consacraient aux tâches typiquement féminines de ce temps ; de nombreux monastères s’employaient également à la copie de manuscrits et de tout ce qui concerne l’élaboration de livres de chœur et de lecture ; certains de ces monastères se distinguaient d’ailleurs par leur scriptorium. Mais l’activité la plus commune à ces moniales du XIIe siècle a été l’éducation des filles. Source : users.skynet.be
• Bondéelle - Souchier A., « Les moniales cisterciennes et leurs livres manuscrits dans la France d'Ancien Régime », dans Cîteaux, 45, 1994, p. 193-337. Source : pecia.gandi-site.net
• Chelles, en Seine-et-Marne, était le siège d'un palais mérovingien. En 584, Chilpéric Ier y fut assassiné sur ordre du maire du palais Landry, amant de Frédégonde, la propre épouse du roi. Une première abbaye de moniales fut fondée par sainte Clotilde au VIe siècle. Elle fut rebâtie au VIIe siècle par sainte Bathilde, épouse de Clovis II20.Certains historiens pensent que neuf moniales de cette abbaye, dont les noms sont connus, ont copié et enluminé à la fin de l'ère mérovingienne, trois manuscrits pour l'archichapelain de Charlemagne, l'évêque Hildebald de Cologne . Principaux manuscrits : Ms. 63, 65, 67, fin du VIIIe siècle, Cologne, bibliothèque de la cathédrale. Source : WIkipedia
• H comme Histoire : Hrotsvita, Hildegarde et Herrade, trois récits de fondation au féminin / Laurence Moulinier : Un petit nombre de femmes-auteurs du Moyen Age se sont montrées particulièrement intéressées par l’Histoire, notamment locale, et, dans l’aire germanique, trois d’entre elles se distinguent par l’originalité de leur apport en ce domaine : Hrotsvita de Gandersheim au Xe siècle, et Hildegarde de Bingen et Herrade de Hohenbourg au XIIe. Toutes trois religieuses, elles ont livré à la postérité le récit de la fondation de leur monastère, l’une par le biais de la poésie métrique, la seconde via l’hagiographie et la dernière au moyen de l’image. Source : Cairn
Pour finir, rappelons le personnage légendaire de la Papesse Jeanne , qui aurait, au IXème siècle, accédé à la papauté en dissimulant son identité féminine.
Cette façon de changer d’apparence afin d'atteindre un rang social n’est, d’ailleurs, pas spécifique aux femmes occidentales. En effet, il est possible de citer le cas de femmes kurdes s’habillant en homme, pour succéder aux diwaxan de leur mari.
DEFINITIONS
Scriptorium :
Le mot scriptorium (au pluriel, des scriptoria) est un mot latin dérivé du verbe scribere qui signifie « écrire ». Ce nom désigne l'atelier dans lequel les copistes réalisaient des livres copiés manuellement, avant l'introduction de l'imprimerie en Occident. (Le terme a quelquefois été repris pour désigner, de nos jours, une salle dédiée aux travaux d'écriture). Source : Wikipedia
Scriptorium. Au Moyen Âge, c’était le lieu où les copistes reproduisaient les manuscrits. Comme l’imprimerie n’existait pas, on recopiait les livres. Ainsi un même livre copié devenait-il une pièce unique et une œuvre d’art d’une grande valeur. De nos jours, c’est le nom qui désigne la bibliothèque du monastère. Source : abbayesaintemariedurivet.com
Le site encyclopedie-universelle.com propose une histoire du Scriptorium.
Moniale :
Moniale, nom féminin
Sens : Religieuse cloîtrée
Source : linternaute.com
VOTRE PROBLEMATIQUE EN CONTEXTE
Votre interrogation concernant l’éventuelle activité de copiste qu’aurait eu les moniales, relèvent d’un débat plus vaste, celui de la place de la femme dans l’Eglise et la société du Moyen-âge, ainsi que de son accès à l’écriture, et de l’existence de son âme. En fait, cette place varie selon que l’Eglise est latine ou germaine. La question de savoir si la femme a une âme ou non, ne se pose pas avant la Renaissance. Au Moyen-âge, les femmes bénéficient de plus de liberté qu’elles n’en ont par la suite. En effet, elles gèrent, alors, leurs biens. En outre, il existe des couvents dans lesquels, femmes et hommes cohabitent. A la même époque, la majorité des femmes est à 12 ans et celle des hommes à 15 ans. C’est à partir du Concile de Trente au 16ème siècle que les femmes deviennent cloîtrées. On assiste alors à un recul de leur statut qui s'aggrave sous Napoléon Ier.
Pour plus de précisions sur la question, nous vous recommandons cet ouvrage :
Hildegarde de Bingen : conscience inspirée du XIIe siècle / Régine Pernoud (Monaco, Editions du Rocher, J.-P. Bertrand, 1994]
CAS DE MONIALES COPISTES OU ECRIVAINES
Quelques sources font état des activités de femmes dans des scriptoria. Il est notamment question des moniales cisterciennes :
•
• Bondéelle - Souchier A., « Les moniales cisterciennes et leurs livres manuscrits dans la France d'Ancien Régime », dans Cîteaux, 45, 1994, p. 193-337. Source : pecia.gandi-site.net
• Chelles, en Seine-et-Marne, était le siège d'un palais mérovingien. En 584, Chilpéric Ier y fut assassiné sur ordre du maire du palais Landry, amant de Frédégonde, la propre épouse du roi. Une première abbaye de moniales fut fondée par sainte Clotilde au VIe siècle. Elle fut rebâtie au VIIe siècle par sainte Bathilde, épouse de Clovis II20.
• H comme Histoire : Hrotsvita, Hildegarde et Herrade, trois récits de fondation au féminin / Laurence Moulinier : Un petit nombre de femmes-auteurs du Moyen Age se sont montrées particulièrement intéressées par l’Histoire, notamment locale, et, dans l’aire germanique, trois d’entre elles se distinguent par l’originalité de leur apport en ce domaine : Hrotsvita de Gandersheim au Xe siècle, et Hildegarde de Bingen et Herrade de Hohenbourg au XIIe. Toutes trois religieuses, elles ont livré à la postérité le récit de la fondation de leur monastère, l’une par le biais de la poésie métrique, la seconde via l’hagiographie et la dernière au moyen de l’image. Source : Cairn
Pour finir, rappelons le personnage légendaire de la Papesse Jeanne , qui aurait, au IXème siècle, accédé à la papauté en dissimulant son identité féminine.
Cette façon de changer d’apparence afin d'atteindre un rang social n’est, d’ailleurs, pas spécifique aux femmes occidentales. En effet, il est possible de citer le cas de femmes kurdes s’habillant en homme, pour succéder aux diwaxan de leur mari.
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