parodie de Guignol à Lyon des opéras joués la semaine précéd
LYON, MÉTROPOLE ET RÉGION
+ DE 2 ANS
Le 25/04/2012 à 09h16
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Question d'origine :
Dans les années 1960-1970, Guignol parodie des opéras joués la semaine précédente. Est-ce qu'il y a des livres ou des informations sur cette parodie?
je vous en remercie.
Réponse du Guichet

Bonjour
Le répertoire de Guignol comprend en effet les « parodies », dont Le répertoire du guignol lyonnais dit ceci :
« Elles sont l’apanage de la fin du XIXème, et rencontrent un vif succès jusqu’en 1930.
La versification de ces textes empêche l’improvisation. On s’éloigne de l’idée originale et Guignol devient un héros de drame où il n’a pas sa vraie place. »
La page 17 reprend le cachet de censure apposé sur une autre parodie « Les Dragons de Villars ».
Dans son ouvrage Guignol, Gérald Gambier évoque cette « 2ème vie de Guignol », par opposition au répertoire de Laurent Mourguet.
« C’est Pierre Rousset,
La parodie apparut alors comme un genre très audacieux, voire de mauvais goût, au point que Rousset dût répondre dans la presse à ses détracteurs. Mais le succès lui donnant raison, Guignol s’installa à l’opéra pour près de cinquante ans. Ainsi, on put aller voir jouer Faust à l’Opéra puis sa parodie au théâtre du quai Saint-Antoine. Quelques pièces, comme Robert le Diable, Roméo et Juliette ou Guignol et Dalila sont devenues célèbres. Encouragé par le succès, le théâtre de Guignol s’attaque alors à l’opérette et au théâtre wagnérien dont un des chefs d’œuvre est Sarsifal, lancé au début de 1914. »
Pour l’écriture, d’autres plumes viennent en renfort : Albert Avon, Tony Tardy, Louis Josserand et Albert Chanay (plus de 100 comédies à son actif) ainsi que, écrivant sous des pseudonymes, Thomas Bazu et Catherin Bugnard.
« La parodie devient un genre lyonno-lyonnais parce qu’elle est un moyen de briller pour une élite intellectuelle lyonnaise.
La méthode de la parodie est simple. Pour les parodistes, l’opéra est un genre faux qu’il faut parodier comiquement pour retomber dans l’humanité. La parodie ne doit pas être un pastiche ni une imitation mais un genre propre, vivant, bon enfant. En opposition à l’opéra, elle est un drame d’amour parlé à tendance comique. Guignol le dit d’ailleurs : « On ne chante plus les opéras, on les rigole. » Ce à quoi Gnafron répond « Nous improvisassons » car l’improvisation est toujours de mise. »
A lire également sur ce sujet :
- L’article sur Le théâtre lyonnais de Guignol et la parodie d'Opéra : conférence faite aux Amis de Guignol le 13 janvier 1933
- Les notices consacrées à Guignol et Pierre Rousset dans le Dictionnaire historique de Lyon
- Guignol coeur de gone, tête de bois
- Guignol, Les Mourguet
- Guignol, marionnette lyonnaise
- Le Guignol lyonnais
Des textes de ces parodies sont consultables à la Bibliothèque municipale de Lyon :
- Le Guignol lyonnais (répertoire de Pierre Rousset)
- Cogne... sur... Boche... : pochade en un acte
- Vers de Guignol Extraits des Parodies de la Dame Blanche et du Chalet, Jouées Au Théâtre de la rue Port-du-Temple.
Vous pouvez aussi contacter La Société des amis de Lyon et de Guignol, qui édite un bulletin conservé à la Bibliothèque municipale et dont le siège est au musée Gadagne.
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