Film sur les frères Lumières

Réponse de la Documentation Lyon et Rhône-Alpes et du Département Arts et Loisirs

Comme l’indique le Dictionnaire historique de Lyon à la notice consacrée à Auguste et Louis Lumière : " (…) Lyon accorde aux frères Lumière, voire à leur père Antoine, la place qu’ils méritent, en tant que pères d’une des plus grandes inventions de l’humanité. Pourtant, ironie du sort, leur vie n’a curieusement inspiré aucun film… Il existe bien Lumière, la naissance du cinéma, un film de trente minutes que Paul Paviot (né en 1926) réalise en 1954… Mais, sélectionné cette année-là pour représenter la France au Festival de Cannes, ce court-métrage raconte plus l’invention du cinéma par ses grandes étapes, en reconstituant, par exemple, la célèbre projection du 28 décembre 1895 au Grand Café, ou la dernière interview d’Auguste Lumière, qu’il ne constitue de véritable portrait des inventeurs… Reste la trentaine de films de cinquante secondes réalisés « en famille » à Monplaisir ou ailleurs. Même si Louis est le seul qui n’y apparaît pas ".
La Bibliothèque municipale de Lyon conserve une version de ce film éditée en cassette Vhs (1995).

Nous avons contacté le centre de documentation de l’Institut Lumière - dont l’un des collaborateurs, Bruno Thévenon, a participé à l’écriture de la précédente notice - qui confirme qu’il n’existe pas de fiction (contrairement aux documentaires) et précise que le film de Paul Paviot est visible lors d'une visite de leur musée (projection en boucle) .

Nous avons également recherché un éventuel film de fiction portant sur la famille Lumière dans les deux ressources les plus exhaustives sur le cinéma, IMDb (The Internet Movie Database) et Bifi (La Bibliothèque du film, à Paris).

Dans IMDb, une interrogation par « plot », au mot Lumière, fait apparaître 20 titres, dont :

Lumière et compagnie (1995 Documentary)
"40 international directors were asked to make a short film using the original Cinematographe invented by the Lumière Brothers, working under conditions similar to those of 1895. There were three rules: (1) The film could be no longer than 52 seconds, (2) no synchronized sound was permitted, and (3) no more than three takes. The results run the gamut from Zhang Yimou's convention-thwarting joke to David Lynch's bizarre miniature epic."

Les nouvelles aventures de Lucky Luke (série télévisée d'animation française)
Episode: Lumière dans l'ouest (2001)
"Lucky meets the brothers Lumière, and saves the French pioneers of cinematography on their way to Holly Woods, still equally unknown then, from such diverse dangers as a bear and a malicious businessman and his dogsbody Jack who try to sabotage their entertainment breaking trough, or on second thought steal their unique camera. Meanwhile their demo movies were destroyed, so Wild West folk must act in a new one..."

Louis Lumière (1968) (documentaire d'Eric Rohmer qui tient une conversation avec Jean Renoir et Henri Langlois au sujet de l'art de filmer des frères Lumière)
"Eric Rohmer leads a conversation with Jean Renoir and Henri Langlois on the art of filmmaker Louis Lumière. The cinematographic pioneer Lumière produced thousands of documentaries in the end of the 19th century, but also some short comedies with amateur actors. The films are done in one shot and are only 1 minute in length. Lumiére and his operators chose a place, put up the camera and then recorded what happened in front of the lens. In spite of this both Renoir and Langlois argue that the films of Lumière are not simply reproductions of reality, but pieces of art. Renoir points out that Lumiére didn't just reproduce the externals of what he saw, but also its spirit and inner life. The films are not only showing a piece of contemporary reality, but Lumière's vision of that reality. Langlois remarks that the films of Lumière were not made at random, but out of a consciously chosen dramaturgy and composition. Lumiére and his team chose, after long deliberations, the motif of the film as well as the camera-angle..."

Une requête par « Personnages », au nom Lumière, fait apparaître 3 titres de films :

The Kingdom of Shadows, de Ross Shepherd (présence dans la distribution des personnages d’Auguste et de Louis Lumière). On voit au tout début de ce court métrage, l'un des frères parlant à l'autre sur son lit de mort, puis à la fin, les fantômes des deux frères s'élèvent au-dessus de leurs tombes.
Die Bilder laufen, film TV de Imo Moszkowicz, avec les personnages d’Antoine, d’Auguste et de Louis Lumière).
Dr. Jekyll and Mr. Hyde, 2002, de Mark Redfield, (personnages d’Auguste et de Louis Lumière).

Puis en cliquant sur le lien Louis Lumière, on obtient une autre référence :
Elle voulait faire du cinéma (1983) (film TV) (personnages secondaires de Louis Lumière joué par Jean-Gabriel Nordmann et d’Auguste Lumière joué par Alain Marcel).

Une recherche par « Keywords », donne :

Hugo Cabret, de Martin Scorsese (2011) (le film cite un film des Lumière L'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat)
Les cent et une nuits de Simon Cinéma (1995) (personnage du second des frères Lumière), d’Agnès Varda.

La consultation des ressources de la Bifi, en recherche avancée aux mots « Lumière frères », donne les deux documentaires :

Lumière, 1990 / André S. Labarthe
Lumière et le cinématographe, 1977 / Claude-Jean Philippe

Au mot « Lumière, Louis », un autre documentaire est cité :

Louis Lumière, 1968 / Eric Rohmer (film déjà noté précédemment)

Parmi toutes ces références, on voit que parmi les films de fiction pure, les personnages faisant partie de la famille Lumière ne sont pas centraux.

Nous avons poursuivi nos recherches sur internet à partir des moteurs de recherche, et nous sommes tombés sur un film d’animation, dont nous n’avons pas pu consulter le contenu, mais qui serait centré principalement sur la biographie des Lumière.
1895 (1995). Il s'agit d'un film estonien, produit par la société Eesti Joonisfilm, dont vous pouvez commander le DVD directement sur le site du studio, au prix de 12,45 €.