meilleure traduction de Shakespeare
LANGUES ET LITTÉRATURES
+ DE 2 ANS
Le 30/05/2012 à 20h14
3647 vues
Question d'origine :
Je voudrais me lancer dans la lecture de Shakespeare
Sait on quelle est la meilleure traduction?
Merci
Réponse du Guichet

Bonjour,
Traduire SHAKESPEARE : mission impossible ?
Une petite visite du site WIKIPEDIA vous permettra, dans un premier temps, de découvrir quels sont les différents traducteurs de SHAKESPEARE, et ils sont très nombreux.
Les sites consacrés à la traduction de SHAKESPEARE aussi.
Vous ne nous indiquez pas dans quel cadre vous voulez vous « lancer » dans la lecture de SHAKESPEARE. Est-ce par curiosité, pour votre plaisir personnel ou bien encore êtes-vous comédien ?
Sans vouloir privilégier un traducteur plutôt qu’un autre, nous vous recommandons cependant l’excellente Lettre de la Pléïade N°12 de Jean-Michel DEPRATS, avril-juin 2002, intitulée « Traduire Shakespeare ». Jean-Michel DEPRATS est traducteur des tragédies de SHAKESPEARE dans la Pléïade, édition 2002 et sans doute le traducteur privilégié des metteurs en scène. Dans le tome I de cette édition Tragédies, 01,William SHAKESPEARE vous trouverez son essai particulièrement éclairant sur sa poétique de la traduction shakespearienne, qui est une poétique théâtrale. Notre rapport au théâtre, comme il le dit lui-même, n'est pas le même que celui d'un Anglais élisabéthain et c’est la raison pour laquelle les traductions doivent être refaites tous les dix ou vingt ans. En effet, optant pour la modernité, elles se démodent donc.
La traduction de la Pléïade propose donc, vous l’aurez compris, un SHAKESPEARE vivant, traduit à des fins de théâtre.
Notre sensibilité contemporaine fait que la traduction de Victor HUGO, par exemple, peut nous apparaître comme édulcorée, occultée pour ce qui concerne la sexualité, l’obscénité. C’est ce qu’on nomme l’historicité de la traduction à laquelle il est impossible d’échapper.
Il en sera de même, un autre exemple, pour les traducteurs classiques et romantiques allemands qui se sont efforcé, eux aussi, d’atténuer « la majestueuse barbarie des vers shakespeariens ».
Comme le dit très bien DEPRATS : « Un texte de Shakespeare, c'est d'abord un texte écrit pour des bouches, pour des poitrines, pour des souffles. »
Vous pouvez aussi vous reporter à l’article du Magazine Littéraire du 01/06/2003 intitulé « Traduire Shakespeare ».
Notre catalogue offre différentes traductions de SHAKESPEARE et du choix vous n’aurez que l’embarras : outre Jean-Michel DEPRATS : Daniel MESGUICH, Yves BONNEFOY, Bernard-Marie KOLTES, André GIDE, Victor HUGO, André MARKOWICZ, pour ne citer qu’eux.
Bonnes lectures!
Traduire SHAKESPEARE : mission impossible ?
Une petite visite du site WIKIPEDIA vous permettra, dans un premier temps, de découvrir quels sont les différents traducteurs de SHAKESPEARE, et ils sont très nombreux.
Les sites consacrés à la traduction de SHAKESPEARE aussi.
Vous ne nous indiquez pas dans quel cadre vous voulez vous « lancer » dans la lecture de SHAKESPEARE. Est-ce par curiosité, pour votre plaisir personnel ou bien encore êtes-vous comédien ?
Sans vouloir privilégier un traducteur plutôt qu’un autre, nous vous recommandons cependant l’excellente Lettre de la Pléïade N°12 de Jean-Michel DEPRATS, avril-juin 2002, intitulée « Traduire Shakespeare ». Jean-Michel DEPRATS est traducteur des tragédies de SHAKESPEARE dans la Pléïade, édition 2002 et sans doute le traducteur privilégié des metteurs en scène. Dans le tome I de cette édition Tragédies, 01,William SHAKESPEARE vous trouverez son essai particulièrement éclairant sur sa poétique de la traduction shakespearienne, qui est une poétique théâtrale. Notre rapport au théâtre, comme il le dit lui-même, n'est pas le même que celui d'un Anglais élisabéthain et c’est la raison pour laquelle les traductions doivent être refaites tous les dix ou vingt ans. En effet, optant pour la modernité, elles se démodent donc.
La traduction de la Pléïade propose donc, vous l’aurez compris, un SHAKESPEARE vivant, traduit à des fins de théâtre.
Notre sensibilité contemporaine fait que la traduction de Victor HUGO, par exemple, peut nous apparaître comme édulcorée, occultée pour ce qui concerne la sexualité, l’obscénité. C’est ce qu’on nomme l’historicité de la traduction à laquelle il est impossible d’échapper.
Il en sera de même, un autre exemple, pour les traducteurs classiques et romantiques allemands qui se sont efforcé, eux aussi, d’atténuer « la majestueuse barbarie des vers shakespeariens ».
Comme le dit très bien DEPRATS : « Un texte de Shakespeare, c'est d'abord un texte écrit pour des bouches, pour des poitrines, pour des souffles. »
Vous pouvez aussi vous reporter à l’article du Magazine Littéraire du 01/06/2003 intitulé « Traduire Shakespeare ».
Notre catalogue offre différentes traductions de SHAKESPEARE et du choix vous n’aurez que l’embarras : outre Jean-Michel DEPRATS : Daniel MESGUICH, Yves BONNEFOY, Bernard-Marie KOLTES, André GIDE, Victor HUGO, André MARKOWICZ, pour ne citer qu’eux.
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