VILLES SANS EAU.

Bonjour,

Nous n'avons pas trouvé de liste exhaustive de communes françaises de plus de 2000 habitants avec les caractéristiques que vous recherchez : ni traversées par le moindre cours d'eau, ni à proximité d'un plan d'eau, ni situées au bord du littoral.

Voici ce qu'indiquait Jules Blache dans un article intitulé " Sites urbains et rivières françaises " In: Revue de géographie de Lyon. Vol. 34 n°1, 1959. pp. 17-55 :
On ne surprendra personne en faisant observer la préférence des villes, des villes françaises en particulier, pour le voisinnage des fleuves ou rivières. Paris sur la Seine, le chapelet des villes de la Loire, d'Orléans à Nantes ; Toulouse et Bordeaux, les deux métropoles du Sud-Ouest, qui ne manquent pas les rives de la Garonne ; Lyon qui réunit la Saône et le Rhône, le long duquel se succèdent ensuite Vienne, Valence, Avignon, Arles : on voit partout des villes notables associées aux fleuves notables, de préférence. Le cours d'eau, avec son ou ses ponts, fait partie du paysage urbain. [...] la plupart des villes aiment le contact des eaux courantes, mais il en est de grandes sur des rivières sans conséquence, comme Berlin ou Moscou, qui n'a pas cherché un fleuve à sa taille ; ou encore sans rivière et sans pont comme Madrid, qui ne fait que dominer de loin le dérisoire Manzanarès. Chez nous, Reims, Dijon, ne sont associées qu'à des ruisseaux, qu'enjambent des ponts sans prestige. [...]
Il est assez facile de dresser la liste des villes dont le site de départ se place sans discussion à l'écart du réseau fluvial. Ce sont des oppida purs (Laon, Chaumont), des créations princières (Versailles, Nancy). Sont aussi dépourvues de rivières appréciables Clermont-Ferrand, Montpellier et Gap ainsi que Nîmes, bien que celle-ci soit associée à une source. Au total, 8 villes réfractaires. Les incertitudes commencent - ou s'aggravent - avec le cas de villes très proches rivières, mais restées longtemps sans contact direct avec elles, ramassées avant l'expansion récente dans des sites culminants, sur des promontoires, dans des boucles fluviales, sur des pédoncules. [...]
Il est difficile en effet quand on entre dans le détail de trouver des villes dépourvues du moindre ruisseau. Où tracer la limite entre le ruisseau et le cours d'eau, si l'on ne se fie à la carte ? Yvetot, Cassel, Rocroi, Langres, Chaumont, Beaune, Orange, peut-être Mortagne, Belfort représentent cependant des cas peu discutables, à condition encore de fixer arbitrairement la distance à laquelle doit se trouver le cours d'eau le plus proche.

Si l'on effectue quelques recherches sur les villes citées par l'auteur, on s'aperçoit que plusieurs d'entre-elles sont aujourd'hui traversées par un cours d'eau... Ces indications sont donc à prendre avec prudence.
Vous pouvez lire l'article de Stéphane Frioux « Fléau, ressource, exutoire : visions et usages des rivières urbaines (XVIIIe-XXIe s.)», Géocarrefour 3/2010 (Vol. 85), p. 188-192 qui explique que certaines grandes villes redécouvrent leurs petits ruisseau.

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Déjà, une idée intéressante vous est suggérée : vous pouvez vous rendre sur le site Geoportail ou Google earth et effectuer quelques recherches sur l'hydrographie de la France.
Nous remercions cet internaute pour sa contribution.