Question d'origine :
Bonjour,
Question un peu particulière sans doute, mais la curiosité n'a pas de bornes, on entend parfois des assertions bien étranges sur les vertus prétendues de certaines sécrétions du corps humain (pour la peau etc), quelqu'un s'est-il penché sur la question sérieusement concernant la cyprine ? Et son équivalent masculin ?
Merci beaucoup
Réponse du Guichet

Bonjour,
Nous ignorons ce que vous avez pu lire ou entendre sur les vertus de certaines secrétions humaines, mais nous pouvons vous fournir quelques éléments relatifs à leurs composants, et à leur rôle.
Commençons tout d'abord par la cyprine, et ce qui la compose.
« La cyprine contient de l'eau, de la pyridine, du squalène, de l'urée, de l'acide acétique, de l'acide lactique, des aldéhydes, des cétones, des complexes d'alcools et de glycols, ainsi qu'une abondante flore bactérienne.
Le fluide est généralement clair et ressemble plus au liquide pré-éjaculatoire masculin qu'au sperme. Il peut présenter une grande variété de texture, goût, couleur et odeur, suivant l'état d'excitation sexuelle, la phase du cycle menstruel, la présence d'infections, la consommation de drogues, l'alimentation et des facteurs génétiques.
La cyprine est acide avec un pH normal compris entre 3,8 et 4,5. Des IST [infections sexuellement transmissibles] peuvent augmenter son acidité. »
Que sont ces secrétions vaginales, et quel est leur rôle ?
Les leucorrhée( Définition = Écoulement non sanglant provenant du vagin) peuvent être, soit «physiologique (par sécrétion de glaire cervicale et desquamation vaginale) ou pathologique témoignant d'une infection, le plus souvent d'une vaginite. Bien que le terme leucorrhée signifie littéralement « sécrétion blanche », la couleur de la sécrétion vaginale peut varier en fonction de la cause : elle peut aller d'une sécrétion laiteuse à verdâtre. Les écoulements sanguinolents sont à considérer comme des métrorragies. On considère comme anormales des pertes vaginales malodorantes ou responsables d'irritation et de démangeaison.s correspondent à des écoulements vaginaux en rapport avec une infection génitale. »
« Les leucorrhées physiologiques proviennent :
1.de la desquamation vaginale, responsable de leucorrhée laiteuse, peu abondante, opalescente, augmentant en période prémenstruelle ;
2.de la glaire cervicale secrétée par les cellules cylindriques de l'endocol (Définition = Partie interne du col de l'utérus permettant de faire communiquer l'exocol (partie externe du col) et l'endomètre (couche de cellules recouvrant l'intérieur de l'utérus)). L'endocol et l'exocol sont séparés entre eux par une région de jonction où s'effectuent les frottis de dépistage du cancer du col de l'utérus. qui augmente du 8e au 15e jour du cycle, translucide, cristallisant en feuille de fougère. Chez les patientes porteuses d'un ectropion (Définition = Malformation du col de l'utérus généralement due à l'accouchement et qui provoque des sécrétions de glaires et parfois même des saignements). L'ectropion apparaît lorsque la partie interne de la muqueuse du col dépasse par l'orifice par-dessus la muqueuse de l'exocol. Cette muqueuse interne n'étant pas habituée à l'acidité de la flore vaginale, elle se met à sécréter du mucus en excès, ce qui peut s'avérer gênant. L'ectropion ne se traite pas de façon systématique, mais généralement s'il provoque une gêne. Il peut par contre s'arranger de lui-même. On peut sinon le soigner par ovules ou par électrocoagulation (examen consistant à brûler la muqueuse par le biais d'un courant électrique). les secrétions cervicales sont majorées par contact des cellules cylindriques avec l'acidité vaginale.
Ces secrétions physiologiques n'engendrent aucune irritation, ne sentent pas mauvais et ne contiennent pas de polynucléaires. Toutefois leur abondance peut parfois être source de gène pour la patiente et justifier la prise en charge thérapeutique de l'ectropion retrouvé et présumé responsable.
Par ailleurs, le comportement compulsif d'hygiène intime excessive avec savons détergents voire injections intravaginales quotidiennes devant ces secrétions physiologiques peut entraîner une destruction de l'écosystème vaginal et favoriser la survenue d'infections génitales basses souvent chroniques. »
Cette flore vaginale « s'oppose à l'adhérence et à la colonisation des germes pathogènes dans le vagin. »
Pour ce qui concerne l’homme, nous évoquerons le liquide pré-éjaculatoire et le sperme.
Le liquide pré-éjaculatoire
« Le liquide pré-éjaculatoire est un liquide visqueux et incolore secrété par les glandes de Cowper, et émis par l'urètre de l'homme lorsqu'il est excité sexuellement (par la masturbation, les préliminaires, ou encore le début d'un coït), avant qu'il n'atteigne l'orgasme et n'expulse le sperme au cours de l'éjaculation.
Il sert à la lubrification, facilitant à la fois le coït (tout comme la cyprine chez la femme) mais aussi le mouvement du prépuce sur le gland. Il sert également à protéger les spermatozoïdes de l'acidité du vagin et des restes d'urine dans le canal urétral. Il a également des propriétés immunodéfensives et joue un rôle dans la coagulation du sperme.
Il est secrété en quantité variable selon les individus : certains n'en produisent pas du tout, d'autres jusqu'à 5 millilitres. »
Le sperme
«
En premier lieu, le sperme contient des spermatozoïdes, en moyenne 200 millions. Ce nombre peut facilement varier, de 20 à 500 millions, en fonction de l’âge et de la fréquence des éjaculations. Pour voyager, ces millions de spermatozoïdes baignent dans un mélange de plusieurs fluides, dont les quantités changent selon les individus. La majeure partie de ce liquide, appelé plasma séminal, est composée par le produit des vésicules séminales (40 à 60 %). Très riche en fructose, ce fluide sert à nourrir les spermatozoïdes pendant leur stockage. Il leur donne aussi l’énergie nécessaire à leur progression dans le vagin.
Ensuite, le sperme contient du liquide sécrété par la glande de Cowper (5 %). Celui-ci a un rôle lubrifiant et réduit l’acidité naturelle du vagin. 20 à 40 % de l’éjaculat est composé de sécrétions provenant de la prostate. Ce liquide prostatique a la spécificité d’être un peu alcalin, atténuant aussi l’acidité du vagin. Enfin, le reste du sperme (10 à 20 %) est une production des épididymes, petits organes accolés aux testicules. Ce liquide assure la maturation des spermatozoïdes, assurant leur pouvoir fécondant et leur capacité de propulsion. »
Cordialement,
L’équipe Cap’Culture Santé.
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