Question d'origine :
Bonjour, je souhaite savoir s'il y avait des toilettes publiques à la gare Saint Lazare en 1927 et si oui, sous quelle forme ?
Merci de votre réponse
Réponse du Guichet
gds_ah
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 08/08/2012 à 12h57
Bonjour,
Nous avons contacté la SNCF (au 3635) qui a indiqué que la revue La vie du rail serait peut-être en mesure de répondre à votre interrogation.
Nous avons envoyez un message à cette revue, ainsi qu’aux organismes cités ci-dessous, en espérant qu’ils puissent apporter des précisions sur ce point d’histoire de la gare Saint-Lazare à Paris.
• La vie du rail
• Association pour l’histoire des chemins de fer
9, rue du Château-Landon
75010 Paris
Tél : 01 58 20 51 01
• Archives de Paris
18 boulevard Sérurier
75019 Paris
Tél : 01.53.72.41.23
• Bibliothèque historique de la Ville de Paris
La Bibliothèque historique de la ville de Paris, que nous remercions ici, confirme l’existence de toilettes publiques à Saint-Lazare en 1927. Voici, ce que nous indique le Responsable du service des publics et de l'action culturelle et éducative de cette bibliothèque :
« Après recherches, il apparaît que des vespasiennes, ou "lieux d'aisance" ou encore "lieux de commodités" ont été implantées dans la capitale à partir de 1834, sur instruction du préfet de Paris, Rambuteau. De nombreux photographes (Atget, Blancard, etc.) ont photographié ces édicules.
Si les gares ne disposaient pas, à cette époque, de toilettes, des vespasiennes étaient placées aux abords. On peut les voir sur les photographies de la gare et de ses environs (gallica.bnf.fr). Des toilettes furent installées à l'intérieur de l'enceinte des gares dès le début des années 20. Leur gestion en était souvent confiée à veuves de guerre, bientôt surnommée "dame-pipi". Ainsi Jean Gabin, dans le film La bête humaine, de Jean Renoir (1935) dit-il à son interlocuteur "Tu connais Victoire? Elle est dame pipi à Saint-Lazare".
Pour une histoire des toilettes publiques de la capitale, voir MAILLARD, Claude, Les précieux édicules. Les vespasiennes de Paris, Paris, 1967, éditions de la Jeune Parque, 137 p. »
A la réception d’éléments nouveaux des autres interlocuteurs contactés, nous ne manquerons pas de vous écrire de nouveau afin de vous transmettre ces informations.
PETITE BIBLIOGRAPHIE SUR LE SUJET
Sites qui relatent l’histoire de la gare Saint-Lazare :
• Musée des Arts et métiers :
« En vue de l’Exposition universelle de 1889, la Compagnie des chemins de fer de l’Ouest, concessionnaire de la gare et des lignes exploitées, entreprend de nouveaux travaux qui concernent principalement le bâtiment voyageurs : agrandi par Juste Lisch, il hiérarchise et sépare les circulations ferroviaires de la banlieue et des grandes lignes. Les halles Polonceau sont allongées et font appel aux nouvelles fermes en treillis qui assurent des portées plus importantes.
Depuis cette époque, la gare Saint-Lazare n’a guère changé de physionomie. Le Musée des arts et métiers possède une très riche collection de photographies et d’images qui montrent la construction et l’évolution des installations ferroviaires de cette gare. Ces images ont été léguées au musée par une descendante de J.-F. Houel, ingénieur en chef de la maison Cail spécialisée dans la construction de matériel ferroviaire. Elles forment aujourd’hui un témoignage très intéressant de l’évolution et de l’adaptation des installations ferroviaires. »
• Stlazareparis.com : Saint-Lazare en quelques dates
• Techno-science.net
• Article de Wikipedia portant le titre La Gare de Paris-Saint-Lazare
« De 1885 à 1889, un important agrandissement donne à la gare Saint-Lazare sa physionomie actuelle. Les travaux sont menés par l'architecte Juste Lisch pour le compte de la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest à l'occasion de l'exposition universelle. »
• Histoire-image.org : Analyse du tableau de Claude Monet intitulé La gare Saint-Lazare
Ouvrages disponibles à la Bibliothèque municipale de Lyon :
• Mémoires de trains : la grande épopée du rail de 1827 à nos jours/ Marc Combier, Sarah Frank (Paris, Ed. Solar, DL 2008)
Nostalgiques des escarbilles, des jets de piston et des coups de sifflet, des tortillards serpentant dans les campagnes, des salons de luxe et des voitures de troisième classe, découvrez dans cet ouvrage la grande épopée du rail ! Mémoires de trains retrace l'histoire de ce monstre de métal, symbole du progrès, de 1827 à nos jours. Les rédacteurs de l'ouvrage, historiens et passionnés du chemin de fer, détaillent tous les moments-clés : les débuts, avec la construction de la première ligne, longue de 18 km, reliant Saint-Etienne au port d'Andrézieux sur la Loire ; la création de l'embarcadère de Saint-Germain, première gare parisienne et future gare Saint-Lazare ; mais aussi l'arrivée des locomotives " Pacific " et des " Mountain " pendant l'entre-deux guerres, la disparition du fameux Mistral et le nouveau record du monde de vitesse sur rail en avril 2007. Plus encore, ce livre nous immerge dans la vie quotidienne d'une corporation : des gueules noires aux conducteurs de TGV, les seigneurs du rail sont avant tout des hommes soudés. Figures du combat social pendant les grèves d'octobre 1910, d'août 1953 et de mai 1968, les cheminots sont aussi des patriotes : le mouvement Résistance Fer en lutte contre l'occupation nazie fait partie de notre histoire ! Mémoires de trains est enfin une superbe invitation au voyage, revenant sur l'apparition du tourisme ferroviaire dans les années 1900, sur cette révolution des transports qui permit aux usagers de toutes classes et de tous horizons de découvrir les paysages de France dans le confort feutré ou l'inconfort pittoresque des voitures, avec leurs innombrables arrêts dans les gares de nos campagnes. Cette approche impressionniste, faite de mots et d'images par centaines, nous invite à remonter le temps pour revivre la fabuleuse aventure du train !
• Histoire des chemins de fer en France. Tome second. 1883-1937 / François Caron (Paris, Fayard, 2005 )
Entre la fin des années 1880 et la nationalisation de 1937, le chemin de fer entre dans les moeurs en désenclavant les campagnes reculées, il fait circuler les marchandises à l'intérieur du territoire, joue pendant la Première Guerre mondiale un rôle fondamental et provoque une profonde révolution culturelle (unification du pays, exode rural et naissance du tourisme).
• Larousse des trains et des chemins de fer / Clive Lamming; avec la collab. de Daniel Brun, Pierre Cerisier et Alain Gernigon (Paris, Larousse, 2005)
Le réseau ferré français a connu, en quarante années et depuis une époque où l'on prévoyait sa disparition et son obsolescence, de profondes transformations et une évolution tant technique que sociale qui l'ont porté à un niveau de performance et d'efficacité qui font de lui un des meilleurs réseaux du monde, et le seul qui a généralisé et popularisé la grande vitesse avec son fameux TGV. Comportant une première partie encyclopédique sur l'histoire, la géographie, l'économie mondiale des chemins de fer et divers aspects allant jusqu'à la place du chemin de fer dans l'art, le cinéma, les loisirs, cet ouvrage richement illustré comprend un important dictionnaire de plus de 2 700 entrées principalement techniques, mais aussi historiques, politiques, et scientifiques des chemins de fer français et mondiaux.
• Histoire des chemins de fer en France (Paris, les Presses modernes, 1963)
• L'épopée des chemins de fer français / Arthur Conte (Paris, Plon, 1996)
• L'Architecture des gares : naissance, apogée et déclin des gares de chemin de fer (Paris, Dénoël, 1984 )
Nous avons contacté la SNCF (au 3635) qui a indiqué que la revue La vie du rail serait peut-être en mesure de répondre à votre interrogation.
Nous avons envoyez un message à cette revue, ainsi qu’aux organismes cités ci-dessous, en espérant qu’ils puissent apporter des précisions sur ce point d’histoire de la gare Saint-Lazare à Paris.
• La vie du rail
• Association pour l’histoire des chemins de fer
9, rue du Château-Landon
75010 Paris
Tél : 01 58 20 51 01
• Archives de Paris
18 boulevard Sérurier
75019 Paris
Tél : 01.53.72.41.23
• Bibliothèque historique de la Ville de Paris
La Bibliothèque historique de la ville de Paris, que nous remercions ici, confirme l’existence de toilettes publiques à Saint-Lazare en 1927. Voici, ce que nous indique le Responsable du service des publics et de l'action culturelle et éducative de cette bibliothèque :
« Après recherches, il apparaît que des vespasiennes, ou "lieux d'aisance" ou encore "lieux de commodités" ont été implantées dans la capitale à partir de 1834, sur instruction du préfet de Paris, Rambuteau. De nombreux photographes (Atget, Blancard, etc.) ont photographié ces édicules.
Si les gares ne disposaient pas, à cette époque, de toilettes, des vespasiennes étaient placées aux abords. On peut les voir sur les photographies de la gare et de ses environs (gallica.bnf.fr). Des toilettes furent installées à l'intérieur de l'enceinte des gares dès le début des années 20. Leur gestion en était souvent confiée à veuves de guerre, bientôt surnommée "dame-pipi". Ainsi Jean Gabin, dans le film La bête humaine, de Jean Renoir (1935) dit-il à son interlocuteur "Tu connais Victoire? Elle est dame pipi à Saint-Lazare".
Pour une histoire des toilettes publiques de la capitale, voir MAILLARD, Claude, Les précieux édicules. Les vespasiennes de Paris, Paris, 1967, éditions de la Jeune Parque, 137 p. »
A la réception d’éléments nouveaux des autres interlocuteurs contactés, nous ne manquerons pas de vous écrire de nouveau afin de vous transmettre ces informations.
PETITE BIBLIOGRAPHIE SUR LE SUJET
• Musée des Arts et métiers :
« En vue de l’Exposition universelle de 1889, la Compagnie des chemins de fer de l’Ouest, concessionnaire de la gare et des lignes exploitées, entreprend de nouveaux travaux qui concernent principalement le bâtiment voyageurs : agrandi par Juste Lisch, il hiérarchise et sépare les circulations ferroviaires de la banlieue et des grandes lignes. Les halles Polonceau sont allongées et font appel aux nouvelles fermes en treillis qui assurent des portées plus importantes.
Depuis cette époque, la gare Saint-Lazare n’a guère changé de physionomie. Le Musée des arts et métiers possède une très riche collection de photographies et d’images qui montrent la construction et l’évolution des installations ferroviaires de cette gare. Ces images ont été léguées au musée par une descendante de J.-F. Houel, ingénieur en chef de la maison Cail spécialisée dans la construction de matériel ferroviaire. Elles forment aujourd’hui un témoignage très intéressant de l’évolution et de l’adaptation des installations ferroviaires. »
• Stlazareparis.com : Saint-Lazare en quelques dates
• Techno-science.net
• Article de Wikipedia portant le titre La Gare de Paris-Saint-Lazare
« De 1885 à 1889, un important agrandissement donne à la gare Saint-Lazare sa physionomie actuelle. Les travaux sont menés par l'architecte Juste Lisch pour le compte de la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest à l'occasion de l'exposition universelle. »
• Histoire-image.org : Analyse du tableau de Claude Monet intitulé La gare Saint-Lazare
• Mémoires de trains : la grande épopée du rail de 1827 à nos jours/ Marc Combier, Sarah Frank (Paris, Ed. Solar, DL 2008)
Nostalgiques des escarbilles, des jets de piston et des coups de sifflet, des tortillards serpentant dans les campagnes, des salons de luxe et des voitures de troisième classe, découvrez dans cet ouvrage la grande épopée du rail ! Mémoires de trains retrace l'histoire de ce monstre de métal, symbole du progrès, de 1827 à nos jours. Les rédacteurs de l'ouvrage, historiens et passionnés du chemin de fer, détaillent tous les moments-clés : les débuts, avec la construction de la première ligne, longue de 18 km, reliant Saint-Etienne au port d'Andrézieux sur la Loire ; la création de l'embarcadère de Saint-Germain, première gare parisienne et future gare Saint-Lazare ; mais aussi l'arrivée des locomotives " Pacific " et des " Mountain " pendant l'entre-deux guerres, la disparition du fameux Mistral et le nouveau record du monde de vitesse sur rail en avril 2007. Plus encore, ce livre nous immerge dans la vie quotidienne d'une corporation : des gueules noires aux conducteurs de TGV, les seigneurs du rail sont avant tout des hommes soudés. Figures du combat social pendant les grèves d'octobre 1910, d'août 1953 et de mai 1968, les cheminots sont aussi des patriotes : le mouvement Résistance Fer en lutte contre l'occupation nazie fait partie de notre histoire ! Mémoires de trains est enfin une superbe invitation au voyage, revenant sur l'apparition du tourisme ferroviaire dans les années 1900, sur cette révolution des transports qui permit aux usagers de toutes classes et de tous horizons de découvrir les paysages de France dans le confort feutré ou l'inconfort pittoresque des voitures, avec leurs innombrables arrêts dans les gares de nos campagnes. Cette approche impressionniste, faite de mots et d'images par centaines, nous invite à remonter le temps pour revivre la fabuleuse aventure du train !
• Histoire des chemins de fer en France. Tome second. 1883-1937 / François Caron (Paris, Fayard, 2005 )
Entre la fin des années 1880 et la nationalisation de 1937, le chemin de fer entre dans les moeurs en désenclavant les campagnes reculées, il fait circuler les marchandises à l'intérieur du territoire, joue pendant la Première Guerre mondiale un rôle fondamental et provoque une profonde révolution culturelle (unification du pays, exode rural et naissance du tourisme).
• Larousse des trains et des chemins de fer / Clive Lamming; avec la collab. de Daniel Brun, Pierre Cerisier et Alain Gernigon (Paris, Larousse, 2005)
Le réseau ferré français a connu, en quarante années et depuis une époque où l'on prévoyait sa disparition et son obsolescence, de profondes transformations et une évolution tant technique que sociale qui l'ont porté à un niveau de performance et d'efficacité qui font de lui un des meilleurs réseaux du monde, et le seul qui a généralisé et popularisé la grande vitesse avec son fameux TGV. Comportant une première partie encyclopédique sur l'histoire, la géographie, l'économie mondiale des chemins de fer et divers aspects allant jusqu'à la place du chemin de fer dans l'art, le cinéma, les loisirs, cet ouvrage richement illustré comprend un important dictionnaire de plus de 2 700 entrées principalement techniques, mais aussi historiques, politiques, et scientifiques des chemins de fer français et mondiaux.
• Histoire des chemins de fer en France (Paris, les Presses modernes, 1963)
• L'épopée des chemins de fer français / Arthur Conte (Paris, Plon, 1996)
• L'Architecture des gares : naissance, apogée et déclin des gares de chemin de fer (Paris, Dénoël, 1984 )
Réponse du Guichet
gds_ah
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 27/09/2012 à 12h27
Bonjour,
nous venons de recevoir une réponse de l'AHICF, qui apporte les précisions suivantes, avec deux plans de la gare Saint-Lazare en 1860 et 1886 (que vous trouverez en fichiers joints à ce message).
Cordialement.
Extrait du courriel :
En 1927 elles [les toilettes] existaient mais nous n’avons pas la trace de leur emplacement sur les plans de cette époque.
Car comme vous pouvez le constater sur les documents que nous vous fournissons, la gare s’est agrandie. Sa physionomie actuelle date de 1889.
-sur le plan de 1860 les toilettes se trouvent sur la gauche en haut des escaliers
-sur celui de 1886 elles figurent sur la droite, au niveau des cours et des quais
nous venons de recevoir une réponse de l'AHICF, qui apporte les précisions suivantes, avec deux plans de la gare Saint-Lazare en 1860 et 1886 (que vous trouverez en fichiers joints à ce message).
Cordialement.
Extrait du courriel :
En 1927 elles [les toilettes] existaient mais nous n’avons pas la trace de leur emplacement sur les plans de cette époque.
Car comme vous pouvez le constater sur les documents que nous vous fournissons, la gare s’est agrandie. Sa physionomie actuelle date de 1889.
-sur le plan de 1860 les toilettes se trouvent sur la gauche en haut des escaliers
-sur celui de 1886 elles figurent sur la droite, au niveau des cours et des quais
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