Question d'origine :
Bonjour,
Je voudrais savoir quand et où est apparu pour la première fois le symbole du coeur tel que nous le connaissons aujourd'hui: ♡.
Était-ce avant l'écriture? Sinon, dans quel ouvrage, par qui, et dans quel contexte? Ce symbole a-t-il toujours représenté le coeur?
Merci!
Réponse du Guichet

Bonjour,
Ce n'est qu'à la fin du Moyen-Âge [que le coeur] trouvera son image : c'est au monde chevaleresque et à l'amour courtois que l'on doit en effet les premières représentations du coeur aux lignes épurées et rondes, qui nous sont si familières aujourd'hui. Coeur-forteresse, coeur-étendard, coeur-écrin, les manuscrits enluminés de la littérature médiévale en fournissent de nombreux exemples.
source : L'art et le coeur / Jacques-Louis Binet, Philippe Meyer, Véronique Bedin
Voici deux autres extraits qui vont dans le même sens :
L'iconographie chrétienne donne lieu à une représentation stylisée du coeur grâce au culte du sacré Coeur de Jésus. Ce culte catholique est tardif et apparaît vers le XIIe siècle, mais se répand au XVIe siècle. Représenté surmonté de flammes ou parfois percé ou entouré d'épines, le Sacré-Coeur symbolise l'amour rédempteur de Dieu et de la foi. [...]
Il est significatif qu'à la même époquele coeur comme symbole de l'amour profane trouvera son expression dans la littérature courtoise, par exemple dans le poème le Coeur d'amour épris. C'est également à la même période que le coeur est représenté graphiquement comme deux seins féminins de couleur rouge, couleur du sang et de la passion. Cette représentation profane du coeur se renforcera aux abords de la Renaissance , où le coeur devient emblème de la déesse Vénus ; ce sont les flèches de Cupidon qui transperceront les coeurs humains, trop humains, frappés d'amour pour leurs semblables.
source : Petit Larousse des symboles publié sous la direction de Nanon Gardin & Robert Olorenshaw :
A partir du XIIIe siècle environ, le coeur prend un caractère sentimental dans la poésie européenne (voir par exemple le "Cœur d'amour épris", du roi René d'Anjou), et il ne tarde pas à être représenté sous une forme stylisée très éloignée de son aspect réel avec une partie supérieure ressemblant à deux seins ; il est associé soit à l'amour terrestre, soit à l'amour mystique et céleste : il est dans ce cas un autel mystique sur lequel les pulsions de la chair sont détruites par le feu de l'Esprit-Saint. Le cœur transpercé de flèches est le symbole du Messie souffrant par amour pour les hommes. Certaines visions de mystiques (sainte Marie Alacoque, vers 1647) ont donné naissance à la Fête du cœur de Jésus ou Fête du Sacré-Cœur (depuis 1765, le vendredi ou le dimanche qui suit la Fête-Dieu) ; très répandue à l'époque baroque, elle est encore célébrée aujourd'hui dans certaines régions campagnardes. En référence à la prédiction du vieillard Siméon (« Toi-même, un glaive te transpercera l'âme », Luc II, 35), le cœur de Marie est représenté transpercé d'une ou de sept épées (Fête du cœur de Marie, célébrée depuis 1805 le dimanche qui suit l'Assomption).
source : Encyclopédie des symboles
Ce n'est qu'à la fin du Moyen-Âge [que le coeur] trouvera son image : c'est au monde chevaleresque et à l'amour courtois que l'on doit en effet les premières représentations du coeur aux lignes épurées et rondes, qui nous sont si familières aujourd'hui. Coeur-forteresse, coeur-étendard, coeur-écrin, les manuscrits enluminés de la littérature médiévale en fournissent de nombreux exemples.
source : L'art et le coeur / Jacques-Louis Binet, Philippe Meyer, Véronique Bedin
Voici deux autres extraits qui vont dans le même sens :
L'iconographie chrétienne donne lieu à une représentation stylisée du coeur grâce au culte du sacré Coeur de Jésus. Ce culte catholique est tardif et apparaît vers le XIIe siècle, mais se répand au XVIe siècle. Représenté surmonté de flammes ou parfois percé ou entouré d'épines, le Sacré-Coeur symbolise l'amour rédempteur de Dieu et de la foi. [...]
Il est significatif qu'à la même époque
source : Petit Larousse des symboles publié sous la direction de Nanon Gardin & Robert Olorenshaw :
source : Encyclopédie des symboles

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