cri de l'aigle

Réponse du département Sciences et Techniques

En réalité, l'aigle trompette, glapit ou glatit. Mais dans le langage courant, en effet, l'aigle crie.
Les rapaces sont ordinairement assez silencieux, mais certains (notamment en période nuptiale) poussent des cris portant loin et souvent assez plaintifs. Par exemple, l'Aigle de bonelli crie pendant son vol de parade ou en période de nidification, le Faucon pèlerin aux abords de son nid.

L’aigle couronné émet quelques cris haut perchés pendant les vols de parade, un rapide « ki-ki-ki-ki-ki », et un « kewee-kewee-kewee » tandis qu’il effectue une parade aérienne distinctive en se balançant.

L’aigle huppard est un oiseau bruyant, aussi bien quand il est perché qu’en vol, et tout spécialement au début de la saison de reproduction.
Guide encyclopédique des oiseaux du Paléarctique occidental, Mark Beaman et Steve Madge

Le cri de l’aigle royal est rarement entendu : comme tous les grands rapaces, il n’émet que fort peu de cris et rares sont les personnes qui ont pu entendre les sifflements plus ou moins flûtés, mentionné dans les ouvrages d’ornithologie, souvent émis près de l’aire ou lorsqu’un adulte est houspillé par un autre rapace ou un corvidé.
Sa voix est semblable à celle de la buse variable. Il émet à l’occasion un glapissement aboyé : « kia » et des cris sifflés.
Il fait entendre des aboiements aigus, notamment pendant les vols nuptiaux, et des miaulements semblables à ceux de la Buse variable au cours de ces évolutions et comme signal d’avertissement.
Site perso sur l'ornithologie

Enfin, Victor Hugo apporte peut être la réponse à cette question :

-Aigles, où courez-vous?
Que c'est beau la lumière !
Que c'est beau le soleil ! Dans sa splendeur première,
Quand l'aurore apparut, l'aigle la contempla,
Et, s'envolant, il dit à l'astre: me voilà !
Car vous avez, oiseaux que hait l'ombre éternelle,
Pour le soleil les yeux, pour la liberté l'aile.
L'aigle chasse la brume affreuse du vallon;
Il n'est qu'un souffle alors mais s'appelle Aquilon.
Les peuples ont besoin, Dieu seul étant leur règle,
D'avoir au-dessus d'eux l'immense vol de l'aigle;
Car il tombe de l'aigle un éblouissement.
L'aigle va chercher l'aube au fond du firmament,
Vole et crie en planant dans son vaste équilibre:
Hommes voilà comment on est quand on est libre !

Départ et retour des régiments (les années funestes)
Victor Hugo