Question d'origine :
Bonjour,
J'aimerai savoir si le boudoir (la pièce), le boudoir (le gâteau) et bouder (le verbe) ont la même étymologie. Si oui, quel est le rapport entre ces mots? Quand ces termes sont-ils apparu?
Merci.
Réponse du Guichet
gds_ah
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 20/11/2012 à 13h49
Bonjour,
Comme vous pourrez le lire dans les définitions ci-dessous, le boudoir (la pièce) et bouder (le verbe) ont la même origine. En fait boudoir est un dérivé de bouder. Toutefois, l’explication est incertaine pour boudoir (le gâteau).
Le Dictionnaire historique de la langue française, dirigé par Alain Rey, avec la collaboration de Marianne Tomi, Tristan Hordé, Chantal Tanet (Paris, Le Robert, 2000) donne ces définitions et les dates d’apparition de ces termes :
BOUDER v. est probablement une forme onomatopéique (v. 1350) sur le radical bod- exprimant l’enflure, le gonflement (-bedaine, boudin) par allusion aux lèvres gonflées de la personne qui manifeste sa mauvaise humeur. Selon Guiraud, il pourrait représenter un gallo-roman "bullitare", de bulla (-bulle).
Bouder signifie « prendre un air rechigné en faisant la moue », d’abord absolument, puis avec un régime transitif direct (1718). Par métaphore, il s’emploie quelquefois en parlant d’un objet qui fonctionne mal, d’une chose qui se présente mal, spécialement dans certains vocabulaires techniques, en horticulture et en ostréiculture. (…)
BOUDOIR n. m. (v. 1730), qualifié de « familier » par l’Académie dans ses éditions de 1740 et 1798, est probablement le nom d’une petite pièce élégante où la maîtresse de maison peut se retirer pour être seule en boudant la compagnie, ou s’entretenir avec des intimes. Le boudoir est devenu au XVIIIe s., un lieu érotique (cf. La philosophie dans le boudoir, de Sade). La spécialisation du mot en pâtisserie (XIXe s.) où il désigne un genre de biscuit aux œufs, est mal expliquée ; elle fait allusion, soit au petit salon élégant, soit au mouvement arrondi des lèvres autour du biscuit, soit à la surface bombée de la pâtisserie.
Le Dictionnaire de l'Académie, neuvième édition, en ligne, donne ces explications :
BOUDOIR n. m. XVIIIe siècle. Dérivé de bouder. Le sens premier étant, par plaisanterie, « chambre où l'on se retire pour bouder ».
Petite pièce ornée avec élégance, à l'usage particulier des dames, et dans laquelle elles se retirent lorsqu'elles veulent être seules ou s'entretenir avec des personnes intimes. Se retirer dans son boudoir. Propos de boudoir.
BOUDER v. intr. et tr. XIVe siècle. Tiré d'un radical expressif bod- , désignant le gonflement des joues et des lèvres (voir Bedaine).
1. V. intr. Manifester son mécontentement par un mutisme obstiné et une attitude maussade. Un enfant qui boude toujours. Elle est allée bouder dans son coin. Par anal. Le ciel semble bouder, le ciel est couvert. Expr. fam. Bouder à l'ouvrage, être paresseux. Ne pas bouder à la besogne, à l'ouvrage, travailler avec ardeur. Bouder contre son ventre, se dit d'un enfant qui refuse de manger par caprice ou par dépit et, fig., d'une personne qui refuse une chose qu'elle désire en secret.
2. V. tr. Bouder quelqu'un, lui témoigner sa mauvaise humeur par son silence. J'ai l'impression qu'il me boude. Tous deux se boudent depuis hier. Il boude le nouvel élu, il feint de l'ignorer. Par ext. Accueillir quelque chose avec méfiance et hostilité ; s'en désintéresser ou s'en détourner. Le public a boudé la pièce.
Comme vous pourrez le lire dans les définitions ci-dessous, le boudoir (la pièce) et bouder (le verbe) ont la même origine. En fait boudoir est un dérivé de bouder. Toutefois, l’explication est incertaine pour boudoir (le gâteau).
Le Dictionnaire historique de la langue française, dirigé par Alain Rey, avec la collaboration de Marianne Tomi, Tristan Hordé, Chantal Tanet (Paris, Le Robert, 2000) donne ces définitions et les dates d’apparition de ces termes :
BOUDER v. est probablement une forme onomatopéique (v. 1350) sur le radical bod- exprimant l’enflure, le gonflement (-bedaine, boudin) par allusion aux lèvres gonflées de la personne qui manifeste sa mauvaise humeur. Selon Guiraud, il pourrait représenter un gallo-roman "bullitare", de bulla (-bulle).
Bouder signifie « prendre un air rechigné en faisant la moue », d’abord absolument, puis avec un régime transitif direct (1718). Par métaphore, il s’emploie quelquefois en parlant d’un objet qui fonctionne mal, d’une chose qui se présente mal, spécialement dans certains vocabulaires techniques, en horticulture et en ostréiculture. (…)
BOUDOIR n. m. (v. 1730), qualifié de « familier » par l’Académie dans ses éditions de 1740 et 1798, est probablement le nom d’une petite pièce élégante où la maîtresse de maison peut se retirer pour être seule en boudant la compagnie, ou s’entretenir avec des intimes. Le boudoir est devenu au XVIIIe s., un lieu érotique (cf. La philosophie dans le boudoir, de Sade). La spécialisation du mot en pâtisserie (XIXe s.) où il désigne un genre de biscuit aux œufs, est mal expliquée ; elle fait allusion, soit au petit salon élégant, soit au mouvement arrondi des lèvres autour du biscuit, soit à la surface bombée de la pâtisserie.
Le Dictionnaire de l'Académie, neuvième édition, en ligne, donne ces explications :
BOUDOIR n. m. XVIIIe siècle. Dérivé de bouder. Le sens premier étant, par plaisanterie, « chambre où l'on se retire pour bouder ».
Petite pièce ornée avec élégance, à l'usage particulier des dames, et dans laquelle elles se retirent lorsqu'elles veulent être seules ou s'entretenir avec des personnes intimes. Se retirer dans son boudoir. Propos de boudoir.
BOUDER v. intr. et tr. XIVe siècle. Tiré d'un radical expressif bod- , désignant le gonflement des joues et des lèvres (voir Bedaine).
1. V. intr. Manifester son mécontentement par un mutisme obstiné et une attitude maussade. Un enfant qui boude toujours. Elle est allée bouder dans son coin. Par anal. Le ciel semble bouder, le ciel est couvert. Expr. fam. Bouder à l'ouvrage, être paresseux. Ne pas bouder à la besogne, à l'ouvrage, travailler avec ardeur. Bouder contre son ventre, se dit d'un enfant qui refuse de manger par caprice ou par dépit et, fig., d'une personne qui refuse une chose qu'elle désire en secret.
2. V. tr. Bouder quelqu'un, lui témoigner sa mauvaise humeur par son silence. J'ai l'impression qu'il me boude. Tous deux se boudent depuis hier. Il boude le nouvel élu, il feint de l'ignorer. Par ext. Accueillir quelque chose avec méfiance et hostilité ; s'en désintéresser ou s'en détourner. Le public a boudé la pièce.
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