Question d'origine :
Je souhaiterais savoir quand a t-on décidé de diviser le livre en chapitres. Antiquité, Moyen Age... ?
Je vous remercie.
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 09/03/2013 à 14h04
Bonjour,
C'est avec l'apparition du Codex qui s'est développé à partir du Ier siècle ap. J.-C. que la notion de chapitre est née, le capitulum désignant une division des livres. Elle s'est réellement développée au XIIIe siècle.
Le codex est un livre de forme parallélépipédique, résultat de l'assemblage de manuscrits, d'abord en parchemin à partir des Ier et IIe siècles dans l'empire romain puis en papier depuis le XIIIe siècle, historiquement issu de la forme ancienne du rouleau et du volumen horizontal. Sa caractéristique principale est la reliure, par leur marge, des feuillets qui le constituent.
Cette présentation des textes a constitué une véritable révolution au début de l'ère chrétienne car à l'inverse du rouleau (volumen), qui impose une lecture continue, le codex permet d'accéder aux chapitres (structure du texte) de manière directe. L'habitude de numéroter les pages (par des lettres) accompagna cette innovation, la principale évolution introduite par le codex étant la notion de « page »[1]. Son adoption dans la chrétienté est d'autant plus marquée que, support de la Bible, le codex permet de se différencier des rouleaux sur lesquels les juifs écrivent la Torah (Sefer Torah).
source : Wikipedia : Codex
Nous vous invitons à consulter le site pédagogique de la Bibliothèque nationale de France qui propose un dossier sur L'histoire du Livre. Voici quelques extraits du chapitre consacré au Codex :
Le codex est un mot latin qui désigne le livre formé de feuilles pliées et assemblées en cahiers, et couvert d'une reliure tel que nous le connaissons. Il vient du mot caudex qui se réfère à la matière "bois" du tronc d'arbre ou de la souche. Plus tard, le terme est employé pour les livres en papyrus ou en parchemin utilisant ce format.
[...]
Il existe des vestiges de codex en parchemin très tôt, dès le début du IIe siècle.
Le codex ainsi formé contient beaucoup plus de textes que le rouleau antique (volumen), peu à peu abandonné. Cette mutation, qui bouleverse les habitudes d’écriture et de lecture, prend plusieurs siècles.
Elle est impulsée par les chrétiens : la Bible est copiée sur codex dès le IIe siècle ; mais les Romains et les Grecs continuent d’inscrire leurs comptes, contrats et notes diverses sur des tablettes de bois recouvertes de cire et lisent les textes littéraires dans des rouleaux. Le codex s’impose vraiment au IVe siècle dans l’Occident latin et au Ve siècle dans l’Empire byzantin.
[...]
Le codex présente de nombreux avantages : il permet de réunir une grande quantité d'écriture, il occupe moins de place dans les bibliothèques que le papyrus et permet une organisation plus rationnelle du texte. Enfin, il favorise le travail scolastique d'annotation.
Grâce au codex, la page n'est plus comme sur le rouleau un défilé continuel de colonnes, mais bien un espace délimité, une entité visuelle intellectuellement autonome.
Le codex permet au lecteur de garder une main libre pour écrire et donc annoter, commenter, gloser le texte. Il lui offre une véritable architecture du texte, séquencée en pages, hiérarchisée en chapitres, puis en paragraphes, aisément feuilletable grâce à un index. Il lui autorise également retours et avancées au fil de sa curiosité ou des besoins de sa mémoire et fortifie son rapport au savoir.
Le Dictionnaire encyclopédique du livre précise toutefois :
pour les codex on intitula naturellement capitulum une division des livres utilisée de plus en plus pour des raisons de commodité. [...] un sondage mené dans les fonds de la Bibliothèque nationale de France et de la British Library montre quela majorité des manuscrits du XIIe siècle ne comportent aucune division en chapitres - leur texte s'articulant en livres et en paragraphes. Cependant, afin de remédier à la diversité des divisions des textes sacrés, les théologiens tendirent, à partir du XIIIe siècle, à adopter pour la Bible la capitulation "moderne" d'Etienne Langton. A partir de cette date, d'autre part, on se mit à diviser les oeuvres des classiques latins les plus étudiés dans l'Université en sections précédées de titres pour en faciliter la consultation . L'un des manuscrits de Tite-Live ayant appartenu à Pétrarque est ainsi partagé en chapitres : des livres numérotés ont été ajoutés en marge peu après la copie du texte ; et bientôt on trouve dans des tables l'incipit de chacun d'eux.
Le mot chapitre se trouve utilisé en français pour la première fois en 1119.
En complément :
- Histoire du livre / Frédéric Barbier
- Le livre : une histoire vivante / Martyn Lyons
C'est avec l'apparition du Codex qui s'est développé à partir du Ier siècle ap. J.-C. que la notion de chapitre est née, le capitulum désignant une division des livres. Elle s'est réellement développée au XIIIe siècle.
Le codex est un livre de forme parallélépipédique, résultat de l'assemblage de manuscrits, d'abord en parchemin à partir des Ier et IIe siècles dans l'empire romain puis en papier depuis le XIIIe siècle, historiquement issu de la forme ancienne du rouleau et du volumen horizontal. Sa caractéristique principale est la reliure, par leur marge, des feuillets qui le constituent.
Cette présentation des textes a constitué une véritable révolution au début de l'ère chrétienne car à l'inverse du rouleau (volumen), qui impose une lecture continue, le codex permet d'accéder aux chapitres (structure du texte) de manière directe. L'habitude de numéroter les pages (par des lettres) accompagna cette innovation, la principale évolution introduite par le codex étant la notion de « page »[1]. Son adoption dans la chrétienté est d'autant plus marquée que, support de la Bible, le codex permet de se différencier des rouleaux sur lesquels les juifs écrivent la Torah (Sefer Torah).
source : Wikipedia : Codex
Nous vous invitons à consulter le site pédagogique de la Bibliothèque nationale de France qui propose un dossier sur L'histoire du Livre. Voici quelques extraits du chapitre consacré au Codex :
Le codex est un mot latin qui désigne le livre formé de feuilles pliées et assemblées en cahiers, et couvert d'une reliure tel que nous le connaissons. Il vient du mot caudex qui se réfère à la matière "bois" du tronc d'arbre ou de la souche. Plus tard, le terme est employé pour les livres en papyrus ou en parchemin utilisant ce format.
[...]
Il existe des vestiges de codex en parchemin très tôt, dès le début du IIe siècle.
Le codex ainsi formé contient beaucoup plus de textes que le rouleau antique (volumen), peu à peu abandonné. Cette mutation, qui bouleverse les habitudes d’écriture et de lecture, prend plusieurs siècles.
Elle est impulsée par les chrétiens : la Bible est copiée sur codex dès le IIe siècle ; mais les Romains et les Grecs continuent d’inscrire leurs comptes, contrats et notes diverses sur des tablettes de bois recouvertes de cire et lisent les textes littéraires dans des rouleaux. Le codex s’impose vraiment au IVe siècle dans l’Occident latin et au Ve siècle dans l’Empire byzantin.
[...]
Le codex présente de nombreux avantages : il permet de réunir une grande quantité d'écriture, il occupe moins de place dans les bibliothèques que le papyrus et permet une organisation plus rationnelle du texte. Enfin, il favorise le travail scolastique d'annotation.
Grâce au codex, la page n'est plus comme sur le rouleau un défilé continuel de colonnes, mais bien un espace délimité, une entité visuelle intellectuellement autonome.
Le codex permet au lecteur de garder une main libre pour écrire et donc annoter, commenter, gloser le texte. Il lui offre une véritable architecture du texte, séquencée en pages, hiérarchisée en chapitres, puis en paragraphes, aisément feuilletable grâce à un index. Il lui autorise également retours et avancées au fil de sa curiosité ou des besoins de sa mémoire et fortifie son rapport au savoir.
Le Dictionnaire encyclopédique du livre précise toutefois :
pour les codex on intitula naturellement capitulum une division des livres utilisée de plus en plus pour des raisons de commodité. [...] un sondage mené dans les fonds de la Bibliothèque nationale de France et de la British Library montre que
Le mot chapitre se trouve utilisé en français pour la première fois en 1119.
En complément :
- Histoire du livre / Frédéric Barbier
- Le livre : une histoire vivante / Martyn Lyons
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