Pourquoi la presse utilise-t-elle un vocabulaire animalier ?
SOCIÉTÉ
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Le 28/03/2013 à 15h47
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Question d'origine :
Je voudrais savoir pourquoi le monde de la presse écrite emploie des termes issus du vocabulaire animalier, comme par exemple cheval, bourdon, canard.
Réponse du Guichet

Bonjour,
Dans le Dictionnaire du journalisme et des médias, vous trouverez la signification du vocabulaire animalier employé dans la typographie mais l’origine n’est pas mentionnée.
Voici un article de Libération du 24 août 2011
Coquille-bourdon casse couilles qui précise la signification du mot bourdon donné par le Dictionnaire universel de Furetière.
• bourdon vient de la bourde, mensonge au XVIIe siècle, bévue au XVIIIe siècle. Le Dictionnaire universel de Furetière explique que le bourdon, «en termes d’imprimerie, est une faute que commet l’ouvrier». Si l’utilisation du dérivé bourdon semble aller de soi pour évoquer l’erreur, comment les coquilles sont-elles arrivées là ? L’explication la plus mignonne y voit la forme que prend une lettre renversée, comme retournée sur elle-même. Ou l’origine viendrait de la saint-jacques et du commerce de fausses coquilles, ou encore de l’expression «vendre ses coquilles», tromper. Anatole France joua de la métaphore dans le Lys rouge (1894) en écrivant qu’«une revue parisienne venait de publier un de ses poèmes avec des fautes d’impression, coquilles aussi larges que des bénitiers, vastes comme la conque d’Aphrodite». Dans une chronique de langue, le lexicographe Jean Pruvost cite cette coquille dénichée dans le Journal officiel sur le budget des Beaux-Arts, exercice 1884 : «Il reste, pour terminer l’entreprise, à voler [pour voter] la somme de 311 000 francs.» ….
Il s'agit donc d'expressions employées dans le jargon des typographes pour désigner de peites erreurs d'impression.
Pour approfondir votre recherche, ce site, artfl-project.uchicago.edu
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