Question d'origine :
Les Tiques sont une petit animal qui peut devenir nuisible voir dangereux à cause de la maladie de lyme. Mais ils doivent avoir certainement un rôle (bénéfique ?) dans la nature. Et si "Oui" le ou lesquels ?
C'est pour mieux les accepter, car parfois je rêve d'un bon produit phytosanitaire (chimique) pour m'en débarrasser :-) !
Merci d'avance
Réponse du Guichet

Bonjour,
Les tiques ne sont pas des insectes, mais des acariens appartenant à la classe des arachnides (c’est-à-dire que les acariens font partie de la même classe que les araignées et les scorpions). Ainsi, la tique adulte porte quatre paires de pattes griffues. Sur son corps globuleux et à la peau épaisse, il n’y a pas de tête reconnaissable : elle n’a pas d’œil, ni d’oreille, ni de nez. Ce que l’on appelle communément la tête sont en fait les pièces buccales ; elles forment un organe d’ancrage, le rostre, par lequel la tique s’accroche à la peau d’animaux vertébrés afin de se nourrir de leur sang.
source : www.tiques.fr, site surlequel nous trouvons quelques conseils de prévention.
Maintenant que les présentations sont faites, demandons-nous à quoi peuvent bien servir ces maudites bébêtes...
La notion d'"utilité" dans la nature est bien relative : une espèce nuisible pour l'Homme ou ses animaux domestiques peut être un élément important de la biodiversité dans un écosystème !
Le rôle des tiques dans l'écosystème demeure encore assez mal connu, toutefois il se révèle être d'une très grande complexité. À tel point qu'on ne peut plus désormais envisager les tiques sous le seul angle réducteur de "vecteurs d'agents pathogènes". En fait, ces acariens sont totalement impliqués dans un "système parasité" complexe qui commence tout juste à être compris. Leur activité se traduit autant sur les chaînes trophiques que sur la densité et la génétique des populations, le comportement, ou la compétion entre espèces.
Leur éradication, si un jour elle était possible, affecterait inévitablement l'ensemble de l'écosystème ...
Nous vous laissons consulter la suite de cet article sur le site www.maladies-a-tiques.com.
En l'occurence, les tiques font partie intégrante du menu de ses prédateurs...
On l'oublie trop facilement, les populations de tiques sont elles-mêmes régulées par des prédateurs parmi lesquels, les mammifères insectivores, certains passereaux, des insectes et des acariens entomophages, voire des lézards et des amphibiens.
Sans parler des microorganismes bactéries ou champignons, qui sont en outre susceptibles de modifier le comportement de leur vecteur (choix de l'hôte notamment).
Les mammifères insectivores d'Europe sont représentés par les musaraignes, les taupes et le hérisson, souvent lui-même victime de nombreuses morsures de tiques.
Les musaraignes semblent jouer un rôle majeur dans la prédation des tiques.
De nombreux petits passereaux se révèlent aussi être de grands consommateurs d'insectes et de tiques, surtout dans la période où ils ont à nourrir leur progéniture. Il n'est pas rare d'observer des étourneaux occupés à débarrasser des bovins de leurs tiques et insectes. Des vétérinaires kéniens se sont même inspirés de cette compétence pour éliminer les tiques fixées sur les vaches et les chèvres africaines. Pour y parvenir, ils les mettent au contact de poules dans des enclos; chaque poule pourrait ainsi ingurgiter jusqu'à 200 tiques en trois heures !
Certains insectes semblent également capables de consommer de grandes quantités de tiques. La plupart des espèces de carabes autochtones s'attaquent aux tiques. D'autres espèces rempliraient aussi cette fonction, notamment des araignées et des insectes non encore identifiés. Il semble que les tiques gorgées sont préférés aux tiques à jeun, probablement en raison de leur plus grande teneur en protéines. Peut-être aussi parce qu'elles sont plus vulnérables en muant dans la litière parcourue par les carabes, qu'en restant postées au sommet d'une brindille.
source : wwweth.cern.ch La science pour tous (2008) / S. Gardien [archive]
Voir aussi le site www.maladies-a-tiques.com, la partie intitulée "Prédateurs des tiques".
Les tiques pourraient peut-être même être utiles aux Hommes !
Une équipe de l'ULB a découvert une molécule pleine de promesses dans la salive de la tique.
Elle préviendrait la thrombose veineuse profonde, les accidents vasculaires cérébraux, les embolies pulmonaires et les accidents cardiaques. Ces résultats viennent d'être publiés dans la revue américaine Journal of experimental medicine. Les chercheurs espèrent qu'elle deviendra un jour un médicament pour l'homme.
source : Plus Magazine
Enfin, terminons sur cette note humoristique qui donne à réfléchir :
On a cependant du mal à concevoir l'utilité des tiques...
Et pourtant... Une antilope dans la savane porte entre 5 000 et 10 000 tiques. Elle passe 30 % de son temps à se toiletter, c'est-à-dire à contrôler la démographie de la tique. Que se passerait-il si on débarrassait toutes les antilopes de leurs tiques ? Elles y trouveraient un avantage immédiat : elles passeraient plus de temps à manger, elles grossiraient et se reproduiraient davantage. Les lions seraient contents... Ils auraient plus à manger et ils se reproduiraient plus, d'autant que les antilopes, plus grosses, courraient moins vite. À qui profiterait la mort des tiques ? Aux lions ? Aux antilopes ? Ce qui est certain, c'est que l'équilibre entre proies et prédateurs changerait. Un collègue anglais me disait récemment : " Il faut protéger les parasites ! " C'est excessif. Mais cela donne à réfléchir.
source : www.ecosociosystemes.fr

source : http://www.tiques.fr
Les tiques ne sont pas des insectes, mais des acariens appartenant à la classe des arachnides (c’est-à-dire que les acariens font partie de la même classe que les araignées et les scorpions). Ainsi, la tique adulte porte quatre paires de pattes griffues. Sur son corps globuleux et à la peau épaisse, il n’y a pas de tête reconnaissable : elle n’a pas d’œil, ni d’oreille, ni de nez. Ce que l’on appelle communément la tête sont en fait les pièces buccales ; elles forment un organe d’ancrage, le rostre, par lequel la tique s’accroche à la peau d’animaux vertébrés afin de se nourrir de leur sang.
source : www.tiques.fr, site surlequel nous trouvons quelques conseils de prévention.
Maintenant que les présentations sont faites, demandons-nous à quoi peuvent bien servir ces maudites bébêtes...
La notion d'"utilité" dans la nature est bien relative : une espèce nuisible pour l'Homme ou ses animaux domestiques peut être un élément important de la biodiversité dans un écosystème !
Le rôle des tiques dans l'écosystème demeure encore assez mal connu, toutefois il se révèle être d'une très grande complexité. À tel point qu'on ne peut plus désormais envisager les tiques sous le seul angle réducteur de "vecteurs d'agents pathogènes". En fait, ces acariens sont totalement impliqués dans un "système parasité" complexe qui commence tout juste à être compris. Leur activité se traduit autant sur les chaînes trophiques que sur la densité et la génétique des populations, le comportement, ou la compétion entre espèces.
Nous vous laissons consulter la suite de cet article sur le site www.maladies-a-tiques.com.
En l'occurence, les tiques font partie intégrante du menu de ses prédateurs...
On l'oublie trop facilement, les populations de tiques sont elles-mêmes régulées par des prédateurs parmi lesquels, les mammifères insectivores, certains passereaux, des insectes et des acariens entomophages, voire des lézards et des amphibiens.
Sans parler des microorganismes bactéries ou champignons, qui sont en outre susceptibles de modifier le comportement de leur vecteur (choix de l'hôte notamment).
Les mammifères insectivores d'Europe sont représentés par les musaraignes, les taupes et le hérisson, souvent lui-même victime de nombreuses morsures de tiques.
Les musaraignes semblent jouer un rôle majeur dans la prédation des tiques.
De nombreux petits passereaux se révèlent aussi être de grands consommateurs d'insectes et de tiques, surtout dans la période où ils ont à nourrir leur progéniture. Il n'est pas rare d'observer des étourneaux occupés à débarrasser des bovins de leurs tiques et insectes. Des vétérinaires kéniens se sont même inspirés de cette compétence pour éliminer les tiques fixées sur les vaches et les chèvres africaines. Pour y parvenir, ils les mettent au contact de poules dans des enclos; chaque poule pourrait ainsi ingurgiter jusqu'à 200 tiques en trois heures !
Certains insectes semblent également capables de consommer de grandes quantités de tiques. La plupart des espèces de carabes autochtones s'attaquent aux tiques. D'autres espèces rempliraient aussi cette fonction, notamment des araignées et des insectes non encore identifiés. Il semble que les tiques gorgées sont préférés aux tiques à jeun, probablement en raison de leur plus grande teneur en protéines. Peut-être aussi parce qu'elles sont plus vulnérables en muant dans la litière parcourue par les carabes, qu'en restant postées au sommet d'une brindille.
source : wwweth.cern.ch La science pour tous (2008) / S. Gardien [archive]
Voir aussi le site www.maladies-a-tiques.com, la partie intitulée "Prédateurs des tiques".
Les tiques pourraient peut-être même être utiles aux Hommes !
Une équipe de l'ULB a découvert une molécule pleine de promesses dans la salive de la tique.
Elle préviendrait la thrombose veineuse profonde, les accidents vasculaires cérébraux, les embolies pulmonaires et les accidents cardiaques. Ces résultats viennent d'être publiés dans la revue américaine Journal of experimental medicine. Les chercheurs espèrent qu'elle deviendra un jour un médicament pour l'homme.
source : Plus Magazine
Enfin, terminons sur cette note humoristique qui donne à réfléchir :
On a cependant du mal à concevoir l'utilité des tiques...
Et pourtant... Une antilope dans la savane porte entre 5 000 et 10 000 tiques. Elle passe 30 % de son temps à se toiletter, c'est-à-dire à contrôler la démographie de la tique. Que se passerait-il si on débarrassait toutes les antilopes de leurs tiques ? Elles y trouveraient un avantage immédiat : elles passeraient plus de temps à manger, elles grossiraient et se reproduiraient davantage. Les lions seraient contents... Ils auraient plus à manger et ils se reproduiraient plus, d'autant que les antilopes, plus grosses, courraient moins vite. À qui profiterait la mort des tiques ? Aux lions ? Aux antilopes ? Ce qui est certain, c'est que l'équilibre entre proies et prédateurs changerait. Un collègue anglais me disait récemment : " Il faut protéger les parasites ! " C'est excessif. Mais cela donne à réfléchir.
source : www.ecosociosystemes.fr

source : http://www.tiques.fr
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