médecin au XVIIIe
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 13/11/2013 à 17h17
151 vues
Question d'origine :
Bonjour
je recherche des sources sur la formation d'un médecin au XVIIIe.
Existe-t-il des registres de médecins diplômés de la faculté de médecine? ou des médecins de la cour du roi?
Merci par avance de votre réponse
Réponse du Guichet

Bonjour,
La médecine du XVIIIe siècle est moins spectaculaire que celle du XVIIe siècle avec les grandes découvertes comme celle sur la circulation du sang, ou du XIXè s. Cependant l'anatomie et la physiologie vont s'enrichir grâce à Cowper, Albinus, Haller, Scarpa ou Soemmering spécialiste du système nerveux, Sénac et ses études sur le cœur ou Galvani et ses expériences sur l'électricité. Morgagni fondera l'anatomie pathologique et étudiera sur le cadavre les désordres produits par la maladie sur les organes. Auenbrugger inventera la percussion, méthode permettant de connaître l'état des poumons et du cœur par le son perçu dans la poitrine lorsqu'on percute celle-ci , mais ses travaux ne seront reconnus qu'au début du XIXe siècle grâce à Corvisart. Le grand Laënnec joindra cette méthode à celle de l'auscultation médiate. Lorry étudiera les maladies de la peau. Mesmer, charlatan de génie, fit courir le "Tout Paris" de l'époque avec sa théorie sur le magnétisme animal. L'électrisation fut également une thérapeutique à la mode, Marat ouvrira d'ailleurs une boutique d'électricité médicale. Lavoisier établira la théorie de la respiration. Enfin la découverte de la vaccine (ou variole de la vache) -éruption pustuleuse qui se produit sur le pis de la vache-, sera capitale dans l'histoire de la médecine du XVIIIe siècle.
État de la médecine au XVIIIe siècle, BIU Santé
Vous trouverez d’autres ressources sur l’histoire de la médecine dans la bibliothèque numérique Medic@, et notamment sur la Faculté de médecine de Paris.
Enseignement de la médecine :
L’enseignement est assuré au XVIIIe siècle au sein des Facultés de Médecine fondées entre le 12ème et le 16ème siècle.
Les études s’effectuent en 3 degrés : le baccalauréat en médecine (3 années) permet d’accéder à la licence (3 mois supplémentaires) puis au diplôme de Docteur en Médecine, après la soutenance de 4 thèses. Les programmes varient d’une faculté à l’autre, et d’un pays à l’autre. L’enseignement repose entièrement sur les concepts d’Hippocrate et de Galien, dispensé par des professeurs enracinés dans leur conservatisme. Il n’est pas question de contact avec les malades.
La suppression des facultés en 1793 en France permet la création des écoles de santé où s’enseigneront à la fois la médecine et la chirurgie, réunis dans leur enseignement et leur pratique. L’enseignement médical se voudra avant tout pratique et effectué au lit du malade. Les médecins du XVIIIe siècle se retrouvent parmi des érudits de toutes disciplines au sein des sociétés savantes qui se multiplient alors en Europe, sociétés qui participent à la création de revues scientifiques.
Source : Médecine des arts.
Médecins de cour :
Nous vous conseillons de consulter la [url=http://cour-de-france.fr/article655.html
]base de données bibliographique du monde médical à la Cour de France[/url], dirigée par Jacqueline Vons :
La base de données "Le monde médical à la cour de France" a été mise en place dans le cadre du projet de recherche La médecine à la cour de France, dirigé par Jacqueline Vons, qui vise à éditer en ligne des documents, études et ressources utiles pour l’étude du monde de la médecine à la cour de France.
Son fonds, qui augmentera progressivement, est constitué de fiches biographiques de médecins, chirurgiens, apothicaires, barbiers, sages-femmes, et autres représentants du monde médical à la cour., du Moyen Âge au 18e siècle.
Cette base de données répond à plusieurs nécessités :
Étudier les milieux médicaux à la cour de France implique que des renseignements sur les hommes et les femmes qui en faisaient partie, dans les maisons des princes et princesses, des rois et des reines, soient aisément accessibles. Rien n’est moins vrai aujourd’hui. Les grands Dictionnaires biographiques du monde médical des XVIIIe et XIXe siècles sont riches, mais se recopient assez souvent et leurs auteurs n’ont pas toujours eu accès aux documents originaux ; les études d’ensemble contemporaines sont encore rares. Des monographies récentes existent, mais sont le plus souvent consacrées aux « grands », laissant dans l’ombre beaucoup de personnages qui ont cependant pris une part active à la santé des rois et reines.
Par ailleurs, les médecins de la cour étaient issus majoritairement de la prestigieuse Faculté de Médecine de Paris, et entretenaient avec les autres docteurs régents des liens qui nous font pénétrer dans la vie de l’université, dans ses démêlés avec les chirurgiens et les apothicaires, dans la lutte qu’elle mena contre les "illicites", charlatans divers qui sévissaient jusque dans la cour et contre les médecins issus d’autres universités. Parce qu’ils avaient une obligation de résultat dans les traitements des maladies des princes (à moins de s’en remettre à Dieu), les médecins de cour ont volontiers pris parti pour des techniques de soins nouvelles, eaux thermales et antimoine par exemple, et se sont retrouvés mêlés aux grands débats qui ont agité le monde médical de leur époque. Certains ont participé à la vie culturelle du pays, d’autres ont suivi le roi dans ses expéditions militaires, d’autres sont venus à Paris, attirés par la vie de cour. Nommés à des fonctions prestigieuses, professeurs de médecine au Collège Royal (futur Collège de France), surintendants des eaux minérales du royaume, du Jardin Royal des plantes médicinales à Paris, les médecins de cour constituent un champ de recherche nouveau, indissociable de toute étude concernant la politique royale dans le domaine de la santé.
Voici un exemple de fiche de médecin de cour du XVIIIe siècle, Michel Louis Vernage (faire défiler la page vers le bas).
Vous pouvez aussi lire cet article de Guy Chaussinand-Nogaret, Nobles médecins et médecins de cour au XVIIIe siècle.
Pour aller plus loin :
Dictionnaire historique des médecins : dans et hors de la médecine, Michel Dupont
Dictionnaire historique de la médecine ancienne et moderne, ou Précis de l'histoire générale, technologique et littéraire de la médecine par MM. Dezeimeris, Ollivier (d'Angers) et Raige-Delorme,...
La médecine du XVIIIe siècle est moins spectaculaire que celle du XVIIe siècle avec les grandes découvertes comme celle sur la circulation du sang, ou du XIXè s. Cependant l'anatomie et la physiologie vont s'enrichir grâce à Cowper, Albinus, Haller, Scarpa ou Soemmering spécialiste du système nerveux, Sénac et ses études sur le cœur ou Galvani et ses expériences sur l'électricité. Morgagni fondera l'anatomie pathologique et étudiera sur le cadavre les désordres produits par la maladie sur les organes. Auenbrugger inventera la percussion, méthode permettant de connaître l'état des poumons et du cœur par le son perçu dans la poitrine lorsqu'on percute celle-ci , mais ses travaux ne seront reconnus qu'au début du XIXe siècle grâce à Corvisart. Le grand Laënnec joindra cette méthode à celle de l'auscultation médiate. Lorry étudiera les maladies de la peau. Mesmer, charlatan de génie, fit courir le "Tout Paris" de l'époque avec sa théorie sur le magnétisme animal. L'électrisation fut également une thérapeutique à la mode, Marat ouvrira d'ailleurs une boutique d'électricité médicale. Lavoisier établira la théorie de la respiration. Enfin la découverte de la vaccine (ou variole de la vache) -éruption pustuleuse qui se produit sur le pis de la vache-, sera capitale dans l'histoire de la médecine du XVIIIe siècle.
État de la médecine au XVIIIe siècle, BIU Santé
Vous trouverez d’autres ressources sur l’histoire de la médecine dans la bibliothèque numérique Medic@, et notamment sur la Faculté de médecine de Paris.
L’enseignement est assuré au XVIIIe siècle au sein des Facultés de Médecine fondées entre le 12ème et le 16ème siècle.
Les études s’effectuent en 3 degrés : le baccalauréat en médecine (3 années) permet d’accéder à la licence (3 mois supplémentaires) puis au diplôme de Docteur en Médecine, après la soutenance de 4 thèses. Les programmes varient d’une faculté à l’autre, et d’un pays à l’autre. L’enseignement repose entièrement sur les concepts d’Hippocrate et de Galien, dispensé par des professeurs enracinés dans leur conservatisme. Il n’est pas question de contact avec les malades.
La suppression des facultés en 1793 en France permet la création des écoles de santé où s’enseigneront à la fois la médecine et la chirurgie, réunis dans leur enseignement et leur pratique. L’enseignement médical se voudra avant tout pratique et effectué au lit du malade. Les médecins du XVIIIe siècle se retrouvent parmi des érudits de toutes disciplines au sein des sociétés savantes qui se multiplient alors en Europe, sociétés qui participent à la création de revues scientifiques.
Source : Médecine des arts.
Nous vous conseillons de consulter la [url=http://cour-de-france.fr/article655.html
]base de données bibliographique du monde médical à la Cour de France[/url], dirigée par Jacqueline Vons :
La base de données "Le monde médical à la cour de France" a été mise en place dans le cadre du projet de recherche La médecine à la cour de France, dirigé par Jacqueline Vons, qui vise à éditer en ligne des documents, études et ressources utiles pour l’étude du monde de la médecine à la cour de France.
Son fonds, qui augmentera progressivement, est constitué de fiches biographiques de médecins, chirurgiens, apothicaires, barbiers, sages-femmes, et autres représentants du monde médical à la cour., du Moyen Âge au 18e siècle.
Cette base de données répond à plusieurs nécessités :
Étudier les milieux médicaux à la cour de France implique que des renseignements sur les hommes et les femmes qui en faisaient partie, dans les maisons des princes et princesses, des rois et des reines, soient aisément accessibles. Rien n’est moins vrai aujourd’hui. Les grands Dictionnaires biographiques du monde médical des XVIIIe et XIXe siècles sont riches, mais se recopient assez souvent et leurs auteurs n’ont pas toujours eu accès aux documents originaux ; les études d’ensemble contemporaines sont encore rares. Des monographies récentes existent, mais sont le plus souvent consacrées aux « grands », laissant dans l’ombre beaucoup de personnages qui ont cependant pris une part active à la santé des rois et reines.
Par ailleurs, les médecins de la cour étaient issus majoritairement de la prestigieuse Faculté de Médecine de Paris, et entretenaient avec les autres docteurs régents des liens qui nous font pénétrer dans la vie de l’université, dans ses démêlés avec les chirurgiens et les apothicaires, dans la lutte qu’elle mena contre les "illicites", charlatans divers qui sévissaient jusque dans la cour et contre les médecins issus d’autres universités. Parce qu’ils avaient une obligation de résultat dans les traitements des maladies des princes (à moins de s’en remettre à Dieu), les médecins de cour ont volontiers pris parti pour des techniques de soins nouvelles, eaux thermales et antimoine par exemple, et se sont retrouvés mêlés aux grands débats qui ont agité le monde médical de leur époque. Certains ont participé à la vie culturelle du pays, d’autres ont suivi le roi dans ses expéditions militaires, d’autres sont venus à Paris, attirés par la vie de cour. Nommés à des fonctions prestigieuses, professeurs de médecine au Collège Royal (futur Collège de France), surintendants des eaux minérales du royaume, du Jardin Royal des plantes médicinales à Paris, les médecins de cour constituent un champ de recherche nouveau, indissociable de toute étude concernant la politique royale dans le domaine de la santé.
Voici un exemple de fiche de médecin de cour du XVIIIe siècle, Michel Louis Vernage (faire défiler la page vers le bas).
Vous pouvez aussi lire cet article de Guy Chaussinand-Nogaret, Nobles médecins et médecins de cour au XVIIIe siècle.
Dictionnaire historique des médecins : dans et hors de la médecine, Michel Dupont
Dictionnaire historique de la médecine ancienne et moderne, ou Précis de l'histoire générale, technologique et littéraire de la médecine par MM. Dezeimeris, Ollivier (d'Angers) et Raige-Delorme,...
DANS NOS COLLECTIONS :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter