Question d'origine :
Bonsoir, Quelles sont les caractéristiques et nuances entre les différents états de conscience, ou plutot dans le cas présent de NON CONSCIENCE: Quelles différences physiologiques et neurobiologiques entre : LE SOMMEIL, L'EVANOUISSEMENT, LA PERTE DE CONSCIENCE (suite à syncope, malaise vagal etc..) L'ETAT DE CHOC, L'ANESTHESIE , LE COMA et tous autres états de NON conscience ? hormis la mort cérébrale. Peut on hierarchiser ces états? Le mot "ASSOMADE" existe t il en francais ,désignant une personne ou un animal tombé en état d'inconscience, à la suite d'un choc violent ,généralement à la tete,même s'il n'y a pas de blessure apparente? Quelles sont les caractéristiques de cet état? Enfin, pour quelles raisons plonge t on quelqu'un en COMA ARTIFICIEL, dans certaines situations , y compris le plus surprenant : gens déja dans le coma??? N'y a t il pas contradiction , avec le fait que ,à la suite d'un choc ou accident sérieux, on doit faire tout son possible pour que cette personne reste consciente,considérant que quelqu'un inconscient est toujours dans une situation plus critique. Veuillez excuser la longueur de cette question , merci d'avance..
Réponse du Guichet
Le 23/11/2010 à 15h42
Pour commencer, voici quelques définitions extraites du Larousse médical, accessible via internet.
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« État physiologique temporaire, immédiatement réversible, reconnaissable par la suppression de la vigilance et le ralentissement du métabolisme. »
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« Rupture de contact entre la conscience et le monde extérieur.
Synonyme :
Une perte de connaissance peut être complète ou partielle, brutale ou progressive, et d'une durée variable (de quelques secondes à une demi-heure). Une perte de connaissance complète est appelée syncope si elle survient brutalement et dure peu de temps ; si elle se prolonge, on parle de coma.
CAUSES
Le trouble du fonctionnement cérébral responsable de la perte de connaissance est d'origine cardiovasculaire ou neurologique.
[…]
— Les autres causes sont les intoxications, principalement par médicaments, les méningites, l'ictus laryngé (perte de connaissance après une quinte de toux intense), les troubles métaboliques (hypoglycémie). »
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« L'anesthésie générale associe trois types d'action : la narcose (ou perte de conscience, ou sommeil profond), qui est due à l'administration d'un agent anesthésique, soit par inhalation (autrefois d'éther, aujourd'hui de protoxyde d'azote ou d'agents halogénés), soit par voie intraveineuse (barbituriques, kétamine, éthomidate et, plus récemment, diprivan) ; l'analgésie (disparition de la douleur), qui est obtenue grâce aux substances morphinomimétiques telles que la phénopéridine ou le fentanyl ; la curarisation (emploi d'une substance paralysante), qui permet le relâchement musculaire nécessaire au bon déroulement de l'intervention. »
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« Connaissance immédiate que chacun possède de son existence, de ses actes et du monde extérieur.
La conscience fait intervenir l'ensemble des facultés de connaissance, les sensations, la mémoire et l'expérience. Elle suppose un fonctionnement suffisant du cerveau, du système réticulé et du tronc cérébral. À l'état normal, elle permet au sujet de donner une réponse appropriée aux stimulations sensitives et sensorielles, notamment aux plus complexes d'entre elles, les stimulations verbales. Elle diffère en cela de la vigilance, ou état d'éveil simple, qui n'est que la capacité du système nerveux à s'adapter à une situation nouvelle et ne relève que du système réticulé.
TROUBLES NEUROPHYSIOLOGIQUES DE LA CONSCIENCE
L'altération de la conscience entraîne un éventail de troubles qui recouvre largement le champ psychiatrique.
— Le coma, qui altère de façon plus ou moins totale les fonctions de relation, est le plus grave des troubles de la conscience et de la vigilance. Un malade dans le coma ne réagit souvent plus qu'à des stimuli nociceptifs (qui provoquent une agression douloureuse des tissus) tels que les piqûres.
— La stupeur est un état où le patient ne réagit qu'à des stimuli simples : appel de son nom, bruit ou lumière vive, secousses.
— L'obnubilation est un état moins sévère, où le patient répond correctement à des ordres complexes (exécution d'ordres écrits, calcul mental), mais avec beaucoup de lenteur, de difficulté de concentration, de fatigabilité.
— La confusion mentale (ou délirium) est une altération globale et aiguë des fonctions psychiques, dont les causes, organiques ou psychiques, sont multiples. Il existe aussi des états de confusion purement psychique (trouble dissociatif hystérique, état de stress post-traumatique). »[/I]
Par contre, le terme « Assomade » ne figure ni dans le Larousse médical ni dans le Petit Robert 2008 ; une recherche sur internet permet de douter que ce mot existe dans d’autres langues, hormis le nom d’un site italien traitant des maladies dermatologiques, mais le terme n’appartient pas au vocabulaire italien pour autant.
Mais peut-être souhaitiez-vous des éclaircissements relatifs à la notion d'"état de choc "; voici quelques pistes...
• Une classification très accessible au grand public, sur le site de
doctissimo
• Reconnaître et comprendre un état de choc, par Philippe Le Conte, CHU de Nantes
Et, sinon, que faire, après un accident, avec une personne inconsciente ?
Sur le site de Doctissimo
[I]« L'inconscience
Chez une victime inconsciente et qui respire, les risques majeurs sont la chute de la langue et l'inhalation de liquides (sang, vomissements...), qui peuvent entraîner une obstruction des voies respiratoires. Pour éviter cela, il est indispensable de mettre toute victime inconsciente et qui respire, sur le côté après avoir basculé prudemment sa tête en arrière. »
Sur le site de secourisme pratique
« Si la victime ne répond pas, vérifier si elle respire. Si elle respire mettez la sur le coté, tête en arrière et bouche ouverte en direction du sol (ne la giflez surtout pas pour la réveiller !!! ). Puis allez vite passer l'alerte »
Et au cas où un doute demeure, sur le site de la Croix rouge...
« La victime ne parle pas, ne réagit pas et respire ...
Que faites-vous ?
Si la victime est inconsciente, et si sa poitrine se soulève régulièrement, il faut libérer les voies aériennes et la placer en position latérale de sécurité. »
: il ne s’agit donc pas de laisser la personne éveillée à tout prix, mais surtout de libérer les voies aériennes, d’empêcher tout étouffement avec sa langue….
L’article Comas de la base de données médicales EMC consulte compare le sommeil et le coma ; les auteurs en sont Catherine Masson (Praticien hospitalier, clinique neurologique
Hôpital Beaujon, Clichy), Dominique Hénin (Professeur des Universités, praticien hospitalier, laboratoire d'anatomie pathologique) et Maurice Masson (Professeur des Universités, praticien hospitalier, clinique neurologique).
« Une même fonction, l'éveil, est abolie de façon physiologique dans le sommeil et de façon pathologique dans le coma. La différence fondamentale entre ces deux états réside dans le fait que le coma est un phénomène purement passif, alors que le sommeil est un phénomène complexe faisant intervenir de façon active des structures cérébrales spécifiques. La connaissance des mécanismes assurant l'éveil et des processus interférant avec ces mécanismes sont deux préalables essentiels à la compréhension du coma. »
Pour finir, tâchons de mieux comprendre ce qu'est le coma artificiel.
Qu'est-ce qu'un coma artificiel ? 11.12.2009
« «Le terme de coma artificiel fait peur, mais en fait, il s'agit d'une anesthésie prolongée pour apporter davantage de confort au patient et aux médecins », explique le médecin urgentiste au Samu de Paris, Patrick Pelloux. La Société française d'anesthésie-réanimation définit le coma artificiel ou « sédation-analgésie » comme l'utilisation de moyens médicamenteux destinée à assurer le confort physique et psychique du patient, et à faciliter les techniques de soins. Il est très utilisé dans les services de réanimation et par les médecins du Samu et permet au patient de ne pas souffrir et de ne pas avoir conscience de ce qui arrive pendant un laps de temps. « L'injection de certains antibiotiques peut faire mal. Il peut aussi être nécessaire d'aider le malade à mieux respirer. Dans ce cas, l'anesthésie peut être une bonne solution », décrypte l'urgentiste. Un coma artificiel peut durer de quelques heures à quelques jours. « Ce n'est pas une technique risquée », affirme Patrick Pelloux. »
On parle aussi de sédation : voir à ce sujet le site du Larousse médical
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Numéro Invalide – tome 1