localisation de la manufacture de meubles en laine de La Gui
Le 30/08/2012 à 10h05
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Question d'origine :
Bonjour,
Dans l'exposition autour des Voyages Officiels au Musée Gadagne, une affiche détaille le programme de la journée du 19 septembre 1814, à Lyon, de S.A.R. le frère du roi . Il est fait mention d'une visite programmée à "la manufacture des Gobelins établie dans le faubourg de La Guillotière".
Dans un procès-verbal du séjour accessible à l'adresse suivante :
http://archive.org/details/procsverbaldel00lyon on retrouve un
compte-rendu détaillé de la visite de la dite manufacture : "A une heure, S. A. R. est partie des Broteaux pour aller visiter la manufacture de meubles en laine, à l'instar des Gobelins, établie au faubourg de la Guillotière, et appartenant à MM. Monterrad, Daguillon et Mehier.
S. A. R., à son arrivée à la manufacture, a été reçue par M. de Forcrand, maire de la Guillotière , à la tête de ses Adjoints et du Conseil municipal; il a présenté les associés de cette manufacture au Prince, qui a daigné les accueillir avec une extrême bonté." (…)
Pourriez-vous m'aider à trouver où exactement était édifiée cette
manufacture (dans quel secteur de La Guillotière, sur quelle(s) rue(s) ?)et pendant combien d'années elle a été opérationnelle ?
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 03/09/2012 à 10h35
La famille Monterrad est présente dans l'industrie de la soie depuis le 18e siècle. Monterrad est cité par Pierre Cayez dans Métiers Jacquard et Hauts fourneaux et L'industrialisation lyonnaise au XIXe siècle comme l'un des importants marchands-fabricants lyonnais : "En 1788, il y avait 258 marchands-fabricants à Lyon (…) Le bilan Monterrad, qui pourtant n'était pas des moindres, présentait à l'actif 18 noms de commissionnaires lyonnais et parisiens et 110717 livres de "marchandises, meubles et ustensiles de commerce" (…)"
Monterrad fait partie des marchands-fabricants inscrits dans la liste des commerçants, négociants et industriels "les plus distingués" de la Ville de Lyon constituée par le maire en 1811. Ce nom apparait parmi les auteurs du Mémoire des fabricants publié en 1829 et dénonçant la décadence de la manufacture.
Les ouvrages consultés ne fournissent cependant pas l'adresse de la ou des manufactures Monterrad.
Voici la courte notice trouvée sur le web de la maison Veuve Monterrad & Fils :
"Veuve Monterrad & Fils:
As early as 1737 the name of Joseph Monterrad appeared as an important figure in the silk industry in Lyon. His successors, Sébastien Monterrad in the end of the 18th century and Amédée Monterrad in the first half of the 19th century, continued to develop their activities in the silk industry to the point where they were known as one of the most imporatant silk manufacturers in Lyon. "
L'ouvrage Les dynasties lyonnaises nous apprend que la maison Monterrad disparait de l'horizon lyonnais à la mort d'Amédée Monterrad en 1875.
La consultation des annuaires et indicateurs Lyonnais du début du 19e siècle ne nous fournit pas d'adresse située à la Guillotière, cette dernière n'étant rattachée à Lyon qu'en 1852. Si l'Almanach commercial de 1835 inclut les faubourgs lyonnais dont la Guillotière, nous n'y avons pas non plus trouvé mention de la manufacture d'étoffes pour meubles de la Guillotière.
Indicateur de Lyon, Cochard, 1810
Montera (vve) et fils aîné, marchands-fabricants, rue Ste Catherine, n°14
Monterad (Jos.-M.), march. Fabricant, rue Pizay, n°115
Nomenclateur lyonnais ou Nouvel indicateur, par ordre alphabétique, des noms, prénoms et domiciles des négocians, marchands... manufacturiers... et des principaux habitans de cette ville, Chambet, 1818
Idem
Almanach commercial ou Indicateur par ordre alphabétique des habitants de la ville de Lyon et de ses faubourgs, Lusy, 1835
Monterrad (Vve et fils), façon. Uni, et velours, grande rue des feuillants, 6
Monterrad (Pierre), marchand fabricant d'étoffes de soie unis, rue des Capucins, 18
Les deux autres noms cités ne figurent pas dans les annuaires consultés.
Pour trouver plus de renseignements sur cette manufacture visitée par le frère du roi en 1814, nous vous conseillons de vous tourner vers les Archives départementales du Rhône, qui conservent notamment des archives de la Chambre de commerce et d'industrie. Les Archives municipales de Lyon peuvent aussi vous permettre de continuer votre recherche.
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 04/09/2012 à 13h26
Tout de même surpris de n'avoir trouvé nulle part les noms de Daguillon et Mehier, jamais cités en compagnie de Monterrad, nous avons lancé une dernière recherche sur google books qui nous a permis de trouver ceci :
Il existait une maison Veuve Monterrad ET une maison
Monterrad avait-il remplacé Ravina en 1814, ou s'agit-il d'une coquille dans le compte-rendu ?
Si l'indicateur de 1810 nous fournit une adresse en Presqu'île, "rue neuve des Capucins, maison Mathieu", celui de 1813 nous permet de répondre à votre question :
"Ravina, Daguillon et Compagnie, fabric. d'étoffes pour meubles à l'instar des Gobelins, sans relais,
La route de Grenoble correspond à un fragment de la Grande rue de la Guillotière.
Ravina n'apparait plus dans l'almanach commercial de 1835, ni dans l'indicateur de la Fabrique de soies de Lyon pour l'année 1843.
Extraits mentionnant Ravina, Daguillon et Compagnie :
Brevet d'invention de quinze ans pour la fabrication d'une étoffe pour meubles…, in : Description des machines et procédés spécifiés ..., Volume 13, 1827
RAPPORT fait par M. Bardel, au nom du Comité des arts mécaniques, sur un nouveau tissu en laine et fil, de la fabrique de MM. Ravina, Daguillon et Méhier, de Lyon, in : Bulletin de la Société d'Encouragement pour l'Industrie Nationale
Raimond Ravina , Jean-Joseph-Hypolite Daguillon ,
Jean-Louis Mèhier, fabricans à Lyon -rue Neuve-des-Capucins…, in : Journal de l'Ain, 8-12-1811
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