Comment le savoir
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 09/01/2014 à 23h49
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Question d'origine :
Bonjour,
Quelle figure de rhétorique j'utilise si je dis :<< Les sociétés secrètes existent-elles ? >>
Merci
Réponse du Guichet

Bonjour,
Il nous semble que la figure utilisée dans cette phrase est la question rhétorique :
En effet, laquestion rhétorique , ou question oratoire , ou encore interrogation rhétorique , est une figure de style qui consiste à manipuler le langage en déguisant une assertion, positive ou négative, sous la forme d’une question qui oriente la réponse, ou n’attend pas de réponse du tout .
La question : « Les sociétés secrètes existent-elles ? » peut donc constituer une question rhétorique, dans le sens où elle n’attend pas vraiment de réponse :puisqu’elles sont secrètes, comment l’interlocuteur peut-il savoir si elles existent ?
Pourquoi feint-on de ne pas pouvoir affirmer une idée ?
- visée argumentative : on feint de laisser la discussion ouverte, en s’adressant implicitement à un interlocuteur dans un dialogue fictif ; en réalité, la question oriente la réponse.
Exemple :
Pourquoi s’en prendre aux hommes de ce que les femmes ne sont pas savantes ? Par quelles lois, par quels édits, par quels rescrits leur a-t-on défendu d’ouvrir les yeux et de lire, de retenir ce qu’elles ont lu et d’en rendre compte ou dans leur conversation ou dans leurs ouvrages ? (La Bruyère)
- fonction plus nettement émotive : discours centré sur le « je » ; l’interrogation est une affirmation suspendue, imaginairement empêchée par des forces affectives.
Exemple :
Qu’ai-je à souhaiter d’autre que cette chambre ouverte sur la plaine, avec ses meubles antiques et ses dentelles au crochet ?
Source : Les figures de style, Catherine Fromilhague.
Dans Le Dictionnaire de rhétorique, Michel Pougeoise remarque que quand la question rhétorique est posée sous forme positive, elle appelle le plus souvent une réponse négative, et que quand elle est posée sous forme négative, elle appelle plutôt une réponse positive.
Une autre figure de style qui pourrait s’appliquer ici est le paradoxe, figure par laquelle on pose une affirmation qui va contre la logique ordinaire (de para « en marge de », et de doxa « l’opinion ») : toute la fable le chêne et le roseau est fondée sur un paradoxe : le plus fort n’est pas forcément le plus résistant. La figure est souvent associée à l’antithèse (« qui aime bien châtie bien ») et s’appuie fréquemment sur la figure microstructurale de l’oxymore (« mourir guéri »).
Source : Initiation à la stylistique, Claire Stolz
En effet on peut voir une antithèse dans l’association de l’idée de secret (ce qui est caché, inaccessible pour les non initiés) et celle de la connaissance, de la révélation (existent-elles ?).
Il nous semble que la figure utilisée dans cette phrase est la question rhétorique :
En effet, la
La question : « Les sociétés secrètes existent-elles ? » peut donc constituer une question rhétorique, dans le sens où elle n’attend pas vraiment de réponse :
Pourquoi feint-on de ne pas pouvoir affirmer une idée ?
- visée argumentative : on feint de laisser la discussion ouverte, en s’adressant implicitement à un interlocuteur dans un dialogue fictif ; en réalité, la question oriente la réponse.
Exemple :
Pourquoi s’en prendre aux hommes de ce que les femmes ne sont pas savantes ? Par quelles lois, par quels édits, par quels rescrits leur a-t-on défendu d’ouvrir les yeux et de lire, de retenir ce qu’elles ont lu et d’en rendre compte ou dans leur conversation ou dans leurs ouvrages ? (La Bruyère)
- fonction plus nettement émotive : discours centré sur le « je » ; l’interrogation est une affirmation suspendue, imaginairement empêchée par des forces affectives.
Exemple :
Qu’ai-je à souhaiter d’autre que cette chambre ouverte sur la plaine, avec ses meubles antiques et ses dentelles au crochet ?
Source : Les figures de style, Catherine Fromilhague.
Dans Le Dictionnaire de rhétorique, Michel Pougeoise remarque que quand la question rhétorique est posée sous forme positive, elle appelle le plus souvent une réponse négative, et que quand elle est posée sous forme négative, elle appelle plutôt une réponse positive.
Source : Initiation à la stylistique, Claire Stolz
En effet on peut voir une antithèse dans l’association de l’idée de secret (ce qui est caché, inaccessible pour les non initiés) et celle de la connaissance, de la révélation (existent-elles ?).
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